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peinture

Bernard Rancillac

Galerie Anne-Marie et Roland Pallade, Lyon

Exposition du 31 mars au 21 mai 2011




La Galerie Anne-Marie et Roland Pallade de Lyon présente l'oeuvre de Bernard Rancillac.

"Il faudrait pouvoir se replacer dans le contexte économique et politique des années 60. L’effervescence des images et des techniques pousse de jeunes artistes, lassés de l’abstraction de l’école de Paris, l’abstraction lyrique et gestuelle américaine, à une attitude de refus. L’art doit devenir politique, ils prônent donc le retour à une figuration critique et engagée. Bernard Rancillac, un des membres fondateurs de cette Nouvelle Figuration, va donc utiliser les images de la société contemporaine et son actualité pour confronter la peinture, avec tout ce qu’elle véhicule de tradition et de codes, à la banalité apparente mais aussi à la toute puissance de l’image photographique. Ce paradigme simple, qu’a très bien décrit Pierre Bourdieu, « ce pléonasme avec une image qui dénonce que cette image fait pléonasme avec le monde » va faire de Rancillac un des peintres historiques de l’art français du XX° siècle, un de ceux dont les tableaux « font la France » comme le souligne Laurent Fabius dans un ouvrage récent 1.

Depuis un demi siècle Rancillac travaille des thèmes associés à son époque, que ce soit les stars de Cinémonde, les jazzmen, les icônes surmédiatisées de la politique ou du spectacle, dans un étonnant bric-à-brac du temps où se côtoient Cohn-Bendit et Che Guevara, Sainte mère la Vache qui rit, Mickey, les Pluto pistoleros ou les femmes cosmonautes fiancées de l’espace. Mais il peint aussi des « sujets de colère » comme il les nomme lui-même, des thèmes politiques : la famine, le racisme, le Vietnam, la torture en Argentine, les attentats en Algérie, les guerres en Palestine, en Yougoslavie, en Tchétchénie, au Rwanda, en Irak, en Afghanistan… « très souvent, chez moi, l’émotion est de nature politique, même quand je peins des Mickey, des musiciens de jazz, des voitures ou des stars de cinéma » dira-t-il en 91. S’il peint avec son époque, il peint surtout contre elle, pour la dénoncer, en montrer les dérives et les absurdités. Il le fait avec un humour un peu acide, à l’image de sa palette de couleurs vives, loin du bon goût établi souvent, devenu supportable en raison de la distance qu’il crée entre le réel et la représentation qu’il en donne. Partir d’une image vue et qui a frappé son regard lui permet à la fois de dire le monde tel qu’il est mais aussi de le réinterpréter depuis cette distance précisément qu’il installe, ce léger tremblement du réel que ne permet pas l’image photographique et qui « rend vivable l’invivable ». Une image qui est la traduction en acte de ses émotions personnelles face à l’actualité, son urgence à dire soulignée d’ailleurs par la peinture acrylique qui ne permet pas autant de repentirs et de superpositions de couches que la peinture à l’huile, matériau pour une nouvelle époque qui va vite et ne revient pas sur elle-même.

C’est cette « image de l’image » qui fait sens dans son travail, une image qui, ayant pris ses distances avec les codes traditionnels de la peinture, utilise les contrastes et les à vif de l’éclairage photographique et se « présente » à nous, sans passéisme, avec une redoutable efficacité.

Avec sa volonté d’exprimer avant tout un refus, peut-être inscrit déjà dans l’enfance contre sa famille et son milieu d’origine, un refus des systèmes préexistants, un non très personnel à la cruauté du monde, à l’injustice et à la destruction du sensible, avec sa façon de voir le monde au travers les images qui déjà en rendaient compte et libérant ainsi la peinture de la simple retranscription du réel, Bernard Rancillac est parvenu à faire la démonstration que tout n’est qu’affaire de distance et de regard, une très nécessaire distance critique faite d’humour et de refus."

Bernard Collet, janvier 2011

1 Laurent Fabius Le cabinet des douze, regards sur des tableaux qui font la France. Editions Gallimard 2010.

La Galerie Anne-Marie et Roland Pallade présente en simultané l'oeuvre de Jean-Jules Chasse-Pot.



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