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Cézanne et Paris

Musée du Luxembourg, Paris

Exposition du 12 octobre 2011 - 26 février 2012




Textes des salles de l'exposition Cézanne et Paris
Article de référence : exposition Cézanne et Paris

cezanne et paris
Paul Cézanne, "Les Toits de Paris", 1881-1882 - Huile sur toile 59,7 x 73 cm - Collection particulière © Collection particulière - source : DP exposition Cézanne et Paris, Musée du Luxembourg, Paris 2011

  • Introduction

    Cézanne a 21 ans lorsqu’il arrive dans la capitale en 1861 pour devenir peintre. Désormais il va vivre plus longtemps à Paris et dans sa région qu’en Provence. Il s’y confronte à la femme dont le corps le fascine et le tourmente ; il s’y efforce à la construction presque théorique de natures mortes ; il y trouve quelques modèles parmi ses familiers… «Paris», c’est encore la région où il découvre vraiment la nature et le travail sur le motif. C'est là, plus qu'en Provence, qu'il élabore les formules d'un nouvel ordre pictural.

  • Peindre Paris

    Pour Cézanne, Paris est une ville "intérieure", loin des descriptions narratives et littéraires de son ami Zola, loin de l’iconographie urbaine développée par Degas, Monet, Pissarro, Caillebotte, Renoir, voire Van Gogh. De Paris intra muros, Cézanne a laissé quelques très rares vues, choisissant des motifs inattendus dont aucun n’est un «portrait de ville». A l’occasion, il pose son chevalet dans une rue déserte à Montmartre. De l'autre côté de la Seine, rue de Jussieu, il peint la halle aux vins, face au modeste appartement qu’il partage avec sa compagne et son fils nouveau-né. Quand il habite rue de l'Ouest, il s'échappe sur les toits pour peindre ce qui sera sa seule vue panoramique de la ville. Il transpose La Seine à Bercy de Guillaumin, auprès duquel il travaille, et dépasse l'impressionnisme de ce dernier d'une touche colorée déjà constructiviste.

  • Cézanne-Zola

    En 1852, Cézanne et Zola se lient d’amitié au collège Bourbon d’Aix-en-Provence. Zola suit sa mère à Paris en 1858 et presse son ami de le rejoindre pour «mener la vie d’artiste». Cézanne une fois à Paris, l’écrivain soutient de sa plume, de son argent parfois, le peintre souvent en révolte contre l’institution, incarnée par le Salon. Zola prend fait et cause pour les artistes « réalistes » comme Courbet, «naturalistes» comme Daubigny, Corot, Edouard Manet, enfin «impressionnistes» comme Monet, Pissarro. En 1866, Zola dédicace son ouvrage Mon Salon : «à mon ami Paul Cézanne». Cézanne fait parfois référence à des livres de Zola, par exemple lorsqu’il peint Femme nue (Leda II), qui rend hommage au roman Nana. L’écrivain, de son côté, se souviendra de tous les peintres de la génération de Cézanne en imaginant Claude Lantier, le peintre raté de L’OEuvre. Avant même la sortie de ce roman en 1886, une incompréhension s’était peu à peu développée entre le peintre et le l’écrivain. Dorénavant, il n’y aura plus que silence et distance.

  • Les maîtres anciens

    Du Louvre, dont Pissarro dit vouloir la destruction, Cézanne fait son « Ecole ». Il s’y précipite, carnet de croquis en mains, dès son arrivée à Paris. Il y retourne tout au long de sa vie artistique pour nourrir son regard des chefs d’oeuvres et pour garder la main en copiant un motif, une figure dont l’attitude inspirera un Baigneur ou une Baigneuse. «Le Louvre est le livre où nous apprenons à lire», écrit-il à Emile Bernard un an avant sa mort ! Parfois, il fait quelques copies à l’huile à partir de maîtres tel Rembrandt (Bethsabée) ou Delacroix (Dante et Virgile) pour lequel il envisage de peindre une Apothéose. Lui qui dit vouloir «faire du Poussin sur nature» regarde peu du côté du maître du classicisme français, mais s’attache à ceux du mouvement et de la couleur tels Rubens, Véronèse, Signorelli et, toujours, Delacroix. La sculpture le retient souvent, toutes périodes confondues : les antiques, Michel-Ange, Puget, Coysevox, Pajou voire Préault et Mercié. «Nous allons vers les admirables oeuvres que nous ont transmises les âges, où nous trouvons un réconfort, un soutien, comme le fait la planche pour le baigneur» (lettre à Emile Bernard, 23 décembre 1904)



  • Auvers/Pontoise/Melun

    «Rome», c’était aussi Tivoli et Frascati. «Paris», c’est aussi la forêt de Fontainebleau, les bords de la Seine, de l’Oise ou de la Marne, d’autant plus que le chemin de fer, dès 1860, facilite les sorties et séjours en région parisienne. Après la Commune, dont Paris sort traumatisée, Cézanne, devenu père en janvier 1872, cherche une distance avec la grande ville. Il rejoint Pissarro du côté de Pontoise et s’installe plus d’une année à Auvers-sur-Oise. Il accompagne Guillaumin à Issy-les-Moulineaux. Le peintre quitte l’atelier, travaille sur le motif, éclaircit sa palette et s’astreint à la technique divisionniste adoptée par ses camarades qu’on va bientôt appeler «impressionnistes». C’est pour aussitôt s’en écarter et construire ses toiles par la couleur. Lorsqu’il passe une année seul à Melun en 1879-1880, et peint Le Pont de Maincy, Cézanne a trouvé sa voie. Il fera «de l’impressionnisme un art solide et durable comme l’art des musées»...

  • Le Docteur Gachet

    Par l’intermédiaire de Pissarro, Cézanne fait la connaissance du docteur Gachet, amateur d’art, collectionneur et graveur. Guillaumin, installé à Issy-les-Moulineaux, les rejoint parfois à Auvers-sur-Oise. Entre les quatre hommes s’instaure une atmosphère de camaraderie et d’émulation. Dès que le temps le permet, ils partent travailler ensemble «sur le motif» et, les mauvais jours, ils se retrouvent chez Gachet pour exécuter leurs portraits croisés, ou s’initier à la gravure. Durant son séjour à Auvers-sur-Oise, Cézanne exécute cinq eaux-fortes empreintes d’une belle énergie malgré leur maladresse technique.

  • La tentation de Paris

    Manet inaugure une forme de modernité en peignant l’Olympia. La femme de Paris se voit exposée à ses risques et périls sans les alibis de la mythologie ou de l’histoire. La tentation de saint Antoine devient la tentation d’une femme académique dont il faut récuser la beauté trop vénusienne. Cézanne, d’un tempérament violent et tourmenté, dépasse les orgies orientales de Delacroix, les provocations érotiques de Courbet, aussi bien que les audaces de Manet en faisant de l’Éternel féminin une idole presque vulgaire ! Lui-même comprend qu’il risque alors de s’enfermer dans une provocation stérile. Comment y échapper ? La femme va devenir « baigneuse » au soleil de Provence.

  • Les voies du silence

    Durant les quinze dernières années de sa vie, Cézanne pourrait rester en Provence où il dispose d’ateliers et des motifs de son enfance. Il est à présent connu des amateurs. A partir de 1895, les expositions se succèdent jusqu’à sa consécration du Salon d’automne de 1904. Les critiques Natanson et Geoffroy attirent l’attention sur lui. Son marchand, Ambroise Vollard et son fils Paul veillent sur ses intérêts. Les jeunes peintres (Emile Bernard et Maurice Denis) viennent à Aix lui rendre hommage. Pourtant, entre 1888 et sa mort en 1906, Cézanne remonte huit fois en région parisienne. Fuyant les mondanités, il part méditer, le pinceau à la main, dans le silence et la solitude, à Chantilly d’abord puis sur les bords de la Marne ou du côté de Fontainebleau et de Marlotte. Plus que jamais l’eau de la rivière, les lisières des forêts, les clochers de village lui permettent «de bonnes études en présence de la Nature» au même titre qu’en Provence les rochers de Bibémus et la montagne Sainte-Victoire. Seule compte la peinture car «la peinture est ce qui me vaut le mieux».



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