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La Collection Clark à Giverny, de Manet à Renoir

Musée des impressionnismes de Giverny

Exposition du 12 juillet - 31 octobre 2011




La Collection Clark à Giverny, de Manet à Renoir est une exposition organisée par le Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown (Massachusetts). Après sa présentation à Milan sous le titre Impressionisti : Capolavori della collezione Clark, l’exposition sera proposée au musée des impressionnismes de Giverny, du 12 juillet au 31 octobre 2011 ; puis au CaixaForum de Barcelone, du 18 novembre au 12 février 2012. Ensuite, elle sera présentée au Kimbell Art Museum de Fort Worth, au Texas, du 4 mars au 17 juin 2012 ; à la Royal Academy of Arts de Londres du 7 juillet au 23 septembre 2012 ; et au musée des Beaux-Arts de Montréal, du 8 octobre au 20 janvier 2013. La tournée se poursuivra au Japon et en Chine en 2013.

Le 12 juillet 2011, l’exposition La Collection Clark à Giverny, de Manet à Renoir, ouvrira ses portes au musée des impressionnismes Giverny. Car c’est Giverny qui a été choisi par The Sterling and Francine Clark Art Institute pour l’étape française de la première tournée internationale de sa collection de chefsd’oeuvre de la peinture française du XIXe siècle.

L’exposition réunit 72 oeuvres, signées pour la plupart par les maîtres de l’impressionnisme, Auguste Renoir, Claude Monet, Edgar Degas, Édouard Manet, Berthe Morisot, Alfred Sisley et Camille Pissarro. Les maîtres de l’école de Barbizon - Camille Corot, Jean-François Millet et Théodore Rousseau – y figurent eux aussi par de oeuvres majeures présentées face à un bel ensemble de tableaux peints par les principaux tenants de l’Académisme, William-Adolphe Bouguereau et Jean-Léon Gérôme. En fin de parcours, le post-impressionnisme est évoqué par une sélection de chefs-d’oeuvre de Pierre Bonnard, Paul Gauguin, Henri de Toulouse-Lautrec...





  • Sterling et Francine Clark, un couple de grands collectionneurs

    La plupart des tableaux présentés ont été acquis par Robert Sterling Clark (1877–1956) et son épouse Francine Clary Clark (1876–1960) de 1910 à 1950. Héritier de son grand-père paternel Edward Clark, avocat engagé par l’inventeur des machines à coudre Singer, Sterling Clark grandit au sein d’une riche famille new-yorkaise ; ses parents furent eux-mêmes collectionneurs d’art et mécènes. Mais c’est à Paris en 1912 qu’il se met à collectionner activement, faisant d’emblée preuve d’un goût très indépendant. Esprit libre, il dédaigne les modes et se méfie des à priori des historiens de l’art « complètement dépourvus de l’oeil qui sait apprécier ce qui est bon. »

    En 1919, il épouse l’actrice française Francine Clary qui partage sa passion. Ne se fiant qu’à leurs jugements et à leurs goûts, les Clark constituent une collection exceptionnelle de peintures, dessins, pièces d’argenterie, porcelaines et sculptures. Amateur autodidacte, Clark s’est formé grâce à la lecture, à la visite de galeries, à la participation à des ventes aux enchères et à des relations suivies avec des marchands d’art, principalement avec la famille Durand-Ruel. Faisant aussi grand cas de l’avis de Francine, il considère son épouse comme « excellent juge, bien meilleur que moi parfois », la qualifiant même d’« experte dans l’évaluation des oeuvres. »

    Sterling Clark écrivit un jour : « J’aime tous les artistes, s’ils sont bons dans leur genre. » Il met ce principe en pratique en collectionnant simultanément des oeuvres impressionnistes et des tableaux académiques qu’il fait figurer aux côtés de leurs contemporains plus avant-gardistes. Il acquiert également des tableaux de la Renaissance italienne (notamment un très rare Piero della Francesca) ou des oeuvres d’artistes américains comme Winslow Homer et John Singer Sargent. Il s’intéresse enfin à l’argenterie ancienne, au dessin et à la gravure. Autant d’oeuvres qui sont destinées au décor de leurs demeures parisienne et new-yorkaise.

    En peinture, les Clark ont une préférence pour les paysages ensoleillés, les portraits, les scènes de genre – surtout si elles comportent des jeunes femmeset les natures mortes.

    Notons aussi qu’ils appréciaient particulièrement les images de femmes séduisantes, quel que fût le style de l’artiste. L’exposition en réunit toute une palette, composée des figures sensuelles de Bouguereau (Nu assis) et surtout de Renoir (Baigneuse blonde). Sans oublier les parisiennes élégantes, décrites par Giovanni Boldini (En traversant la rue), Alfred Stevens (Duchesse -en robe bleue) ou James Tissot dont ils acquièrent le remarquable Chrysanthèmes.

  • Une passion pour l’art de Renoir

    En 1916, à l’occasion de l’achat de Jeune femme au crochet, Clark se découvre une passion pour Renoir. À ses yeux, l’artiste est le plus grand coloriste de l’époque moderne et il affirme que « Renoir aurait peint tout aussi bien au temps de Titien » et qu’il vaut Degas et Manet. Il pense aussi que Corot et Renoir sont les frères de Titien, de Van Dyck et de Rubens.

    Pour les époux Clark, la peinture de Renoir est surtout la quintessence de l’impressionnisme. Au fil des années, ils achètent trente-trois de ses toiles, d’une qualité exceptionnelle pour la plupart, constituant ainsi l’une des plus importantes collections privées de ses oeuvres. Toutes les périodes et tous les genres abordés par Renoir y sont représentés souvent de façon tout à fait magistrale.

  • Le Sterling and Francine Clark Institute

    En 1950, les Clark fondent à Williamstown le Sterling and Francine Clark Art Institute afin d’abriter leur collection de manière permanente. Lorsque le musée ouvre ses portes au public en 1955, la collection s’est enrichie et comprend plus de 300 tableaux. La passion et le goût des époux Clark leur ont permis de bâtir l’une des plus importantes collections d’art impressionniste d’aujourd’hui. Si la peinture française est le point fort de leur collection, ces oeuvres s’inscrivent au sein d’un vaste ensemble de chefsd’oeuvre européens et américains, de la Renaissance à la fin du XIXe siècle.

    La peinture française de la Collection Clark présente surtout un remarquable ensemble de chefs-d’oeuvre de la fin du XIXe siècle. Il couvre tous les styles et les tendances de cette époque si riche, qui juxtapose les paysages naturalistes de l’école de Barbizon, les tableaux académiques - d’un splendide savoir-faire, les impressionnistes et postimpressionnistes, sans oublier les peintres plus mondains tels que Boldini ou Tissot.



  • La peinture académique

    En politique comme en art, le XIXe siècle français est marqué par le goût du changement et de l’expérimentation qui bat en brèche les traditions. Mais les peintres étaient toujours formés à la prestigieuse Ecole nationale des Beauxarts, issue de l’Ancien Régime, avant d'accomplir un apprentissage dans l’atelier d’un artiste qui observait lui aussi les règles de l'Académie.

    Les tableaux s'inscrivaient alors dans une rigoureuse hiérarchie des genres. À son sommet, la peinture d'histoire était considérée comme le "grand genre" et comprenait les sujets empruntés à la Bible, la mythologie et l'histoire antique. Venaient ensuite le nu, considéré comme la pierre de touche du talent, puis la figure et le portrait, le paysage composé et enfin la scène de genre et la nature morte, regardées comme des genres mineurs.

    L’artiste académique s'astreignait à respecter plusieurs étapes préalables à l'élaboration du tableau : dessins d'après modèle, étude de composition d'ensemble, esquisse peinte et mise au carreau, avant de passer à la toile définitive. La représentation fidèle du corps humain était au coeur de sa pratique, comme en témoignent ici le Nu assis de Bouguereau, ainsi que Marché d’esclaves et Charmeur de serpents de Gérôme où les nus ont été soigneusement modelés par de fines couches de peinture et une touche lisse, destinées à rendre les figures à la perfection.

    Les oeuvres étaient ensuite soumises à un jury avant d'être exposées au Salon, manifestation annuelle soutenue par l’État, où l'artiste pouvait se faire remarquer en obtenant des médailles.

  • L’école de Barbizon

    Les paysages baignés de soleil, l’harmonie des couleurs, la sobriété de la palette et le calme qui émane des paysages peints en forêt de Fontainebleau avaient séduit les Clark, de même que les scènes intimes de la vie rurale peintes par les artistes de l’école de Barbizon. Millet, Corot, Troyon et Rousseau s’étaient retirés dans la nature pour échapper à la pression croissante du monde moderne. Et c’est dans le calme de ce décor simple et rural qu’ils cherchèrent l’inspiration. Millet y a dépeint les paysans aux champs ou dans leurs foyers, Troyon, les animaux de la campagne, et Rousseau, une nature immémoriale. Peindre la forêt et la campagne constituait pour ces artistes un défi lancé au monde de l’art officiel qui tenait le paysage pour un sujet inférieur. Leur audace allait inspirer les générations suivantes, en particulier les impressionnistes.

  • Les impressionnistes

    Contrairement aux artistes académiques, les futurs impressionnistes voulurent peindre la vie moderne d’une manière résolument neuve. Ils voulaient saisir le réel tel qu’ils le voyaient, peindre le bord d’une rivière, une scène du Paris Haussmannien ou une corbeille de fruits tels qu’ils leur apparaissaient et non selon ce qui leur avait été transmis. Afin de rendre compte de ce qu’ils voyaient, ils travaillaient en plein air pour mieux saisir les effets fugaces du climat et de la lumière. Ils peignaient rapidement et laissaient les touches du pinceau apparaître sur la toile, car elles contribuaient à traduire le mouvement, la fugacité de la lumière et des effets climatiques.

    Souvent refusés par les jurés du Salon, Monet, Degas, Berthe Morisot, Pissarro, Sisley et leurs amis décidèrent d’organiser des expositions indépendantes afin de faire connaître leurs oeuvres et de les commercialiser. En 1874, ils exposèrent pour la première fois ensemble à Paris dans les ateliers du photographe Nadar et renouvelèrent l’expérience régulièrement jusqu’en 1886, date de la huitième et dernière manifestation du groupe.

  • L’impressionnisme tardif

    Au cours des années 1880, l’impressionnisme évolua. Pissarro, Monet et Renoir se livrèrent à de nouvelles expérimentations stylistiques. En 1886, Pissarro adopta un temps la touche néo-impressionniste du jeune Georges Seurat. Son tableau intitulé Saint-Charles, Éragny est composé de petits touches de peinture soigneusement mesurés où il s’efforce de donner plus de luminosité au paysage en respectant les lois la division des tons, inspirées des théories scientifiques de Chevreul.

    Monet élabora à Giverny le jardin qui allait, au tournant du siècle, devenir son motif quasi exclusif et lui inspirer le grand cycle décoratif de l’Orangerie. En renonçant délibérément aux lois de la perspective traditionnelle il créait un espace pictural illimité et touchait aux limites de l’abstraction. Sous l’influence des toiles d’Ingres, et de celles de Raphaël, admirées à l’occasion d’un voyage en Italie, Renoir s’intéressa quant à lui de plus en plus dessin, comme en témoigne La Lettre, avant de se tourner vers la tradition de la peinture française du XVIIIe siècle qu’il affectionnait particulièrement.

  • Le post-impressionnisme

    En privilégiant la couleur et en reprenant les thèmes de la vie moderne, les oeuvres de Toulouse-Lautrec, de Gauguin et de Bonnard s’inscrivent dans la lignée de l’impressionnisme. Les tons vifs et l’abandon de la perspective traditionnelle témoignent de l’influence persistante d’un mouvement qui avait ouvert la voie aux recherches esthétiques les plus audacieuses du XXe siècle.

    Les Clark achetèrent trois toiles de Toulouse-Lautrec, outre de nombreux dessins et gravures de l’artiste. Malgré leurs tonalités sombres, les portraits des femmes réalisés par Toulouse-Lautrec constituent une conclusion logique à l’édification d’une collection aussi riche en études de la vie moderne. Elles s’inscrivent dans la lignée de Une loge au théâtre (Au concert) de Renoir, Jours paisibles de Boldini ou Le Bain de Berthe Morisot.

    Acquis par le Clark Institute, Femmes au chien de Bonnard et Jeune Chrétienne de Gauguin complètent la collection et annoncent les expérimentations abstraites du XXe siècle.



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