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peinture

Didier Courbot

Les églises, Centre d’art contemporain, Chelles

Exposition du 12 décembre au 27 février 2011




Le travail de Didier Courbot interroge les relations entre oeuvre et espace public. Quelles soient discrètes ou qu’elles relèvent de gestes plus ostensibles, ses interventions se glissent dans des interstices laissés vacants et produisent des formes adaptées aux spécificités des sites qu’elles traversent.

Au centre d’art contemporain de Chelles, les églises, Didier Courbot réalise une installation à la mesure du lieu, longue de 15 mètres et culminant à 1,50 mètre. Via Ferrata y matérialise un chemin pour une destination en devenir, à contempler autant qu’à parcourir, naissant d’une expérience renouvelée de l’espace et de l’architecture. Un amoncellement de blocs blancs disposés au sol, tels des socles déposés, renversés les uns sur les autres, occupe l’espace central. Par ce biais, Didier Courbot détourne le vocabulaire formel de l’exposition et joue avec le contexte dans lequel il intervient : celui d’un centre d’art, défini comme espace de visibilité et d’intelligibilité. Sur ces supports ne repose aucune statuaire, mais s’étend une surface disponible.

À la manière des sentiers de montagne balisés dont elle porte le nom, Via Ferrata présente une main-courante qui serpente le long de la structure composite, invitant le spectateur à arpenter ces volumes, figurant comme des rochers stylisés. L’idée de la trajectoire est récurrente chez l’artiste. « J’ai toujours été attiré par le mouvement, notamment lorsque l’on est transporté. Que ce soit lors d’un voyage en avion, en train, en voiture, mais aussi simplement en vélo, dans un ascenseur, un couloir… », explique-t-il. Ici, chacun peut vagabonder à sa guise, autour ou à travers ce morceau de paysage, libre d’entreprendre un cheminement par lequel le choix se fera de gravir ou de contourner les obstacles.

Ces irrégularités, paliers et intervalles sont autant d’escales physiques et visuelles. Le parcours proposé par Via Ferrata s’illustre de points de vue ajoutés, de l’intérieur des églises vers la ville et ses formes paysagères qui transparaissent à travers les vitraux. Cette nouvelle installation peut s’apparenter à Seven Diamonds (2008), constituée de sept diamants dissimulés dans une forêt située au Nord de l’île d’Hokkaido au Japon ; deux oeuvres que l’on peut qualifier de paradoxales. Comme la préciosité des pierres invisibles attise l’attention portée à la beauté du paysage existant dans Seven Diamonds, la monumentalité de Via Ferrata génère un champ de perception sensible. L’oeuvre n’existe véritablement que dans l’expérience individuelle de la marse, dans le déplacement du corps et du regard chez le spectateur. Cette expérience s’inscrit naturellement dans une temporalité, c’est un moment né d’une modification de l’environnement.

Didier Courbot s’intéresse plus largement au rapport intime que l’on peut entretenir au paysage, à la mémoire d’un lieu. Cette relation est également influencée par des représentations culturelles et historiques de la nature. La disposition chaotique des blocs crée une instabilité, évoque des ruines incitant à la dérive et à la rêverie, dans une esthétique qui n’est pas sans rappeler une conception romantique et pittoresque du paysage. Celle-ci trouve son origine dans les jardins du XVIIIe siècle, une nature factice ponctuée de fabriques. Le langage porte en lui-même d’autres voyages possibles par les sens liés à ce terme. Et s’il est pertinent de faire référence aux architectures de jardins, il est de même possible de renvoyer à la fabrique désignant l’ensemble des personnes impliquées dans la construction et l’entretien d’une église. Ce terme exprime, dans une approche quasi panoramique, l’entière « économie de vie » temporelle, économique et usagère qui caractérise ce type de lieu.





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