Géricault

La redécouverte, dans les réserves du musée, d’une extraordinaire Tête d’expression (étude pour Le Radeau de la Méduse) est l’occasion de rassembler plusieurs oeuvres de Théodore Géricault (dessins et peintures, parfois inédits) et de s’interroger sur l’histoire de la fabrication et le processus de création d’un tableau qui marqua, en France, la naissance du Romantisme.

Le musée a récemment fait expertiser un tableau inventorié dans ses collections depuis 1861, anciennement attribué à Théodore Géricault, peintre illustre du XIXe siècle. Cette oeuvre qui représente une tête d’homme, ne suscitait pas, jusqu’à présent d’intérêt particulier car les experts ne la confirmaient pas de la main de Géricault : elle fut ainsi, depuis le début du XXe siècle, plusieurs fois attribuée à l’artiste puis désattribuée.

D’après Bruno Chenique, spécialiste internationalement reconnu du peintre, cette oeuvre est indéniablement de la main de Géricault - ce que confirme l’analyse scientifique -, et se rattache à l’élaboration du chef-d’oeuvre Le Radeau de la Méduse.

A partir de cette redécouverte, le musée a souhaité mettre en avant une exposition consacrée à un aspect encore inédit de l’oeuvre de Géricault : le processus de création chez l’artiste. Il est abordé avec le tableau Le Radeau de la Méduse, véritable résumé de l’univers géricaldien, pour lequel l’artiste multiplia les études préparatoires d’ensemble et de détails. L’exposition interroge tous les ressorts de la démarche créative de l’artiste, en mettant en lumière ses points clés et ses enjeux : la problématique des têtes d’études, le rapport à l’altérité et l’envers de la création.