Contact
Email
Partenariat
Annuaire gratuit Référencement
Vente en ligne
Achat tableaux peintures
Découverte
Expositions Médias Bio
Voyager
Série Afrique
Série Paysage
Frémir
Jack the Ripper
Roswell
Rire
Ali Baba
Vache folle
Techniques
Aquarelles
Encres
Mythes
Vénus
Saint georges
Séries
Restaurants
Rats
peinture

Héros ou martyrs

Centre historique minier de Lewarde

Exposition du 23 avril – 31 décembre 2010




Foreurs
Foreurs, années 1950 © Collections du Centre Historique Minier

Depuis l’antiquité grecque, on sait que le héros est un demi-dieu, né d’un être divin et d’un autre mortel et que c’est cette condition semi-divine qui va lui permettre d’accomplir une série d’exploits surhumains. Ainsi, Héraclès et ses célèbres travaux ou encore Ulysse et sa périlleuse Odyssée.

Parmi toutes ces épreuves, une est commune aux héros : la descente aux enfers, et ce qui distingue alors le héros du simple mortel, c’est que non seulement le héros ose affronter les enfers mais surtout, qu’il en revient. Cette épreuve de la descente dans les entrailles de la Terre et sa confrontation avec les dangers permanents que réservent les quatre éléments : le feu des explosions de grisou, l’eau des inondations, l’asphyxie par manque d’air, et les effondrements de terre, le mineur les surmonte chaque jour. C’est sans conteste ce qui fait de lui un ouvrier hors du commun, le fer de lance de la classe ouvrière, un héros donc.

Mais, il arrive que les éléments soient plus forts que lui, qu’il soit victime de son courage, de son audace, de son abnégation et il est alors considéré comme un martyr, comme celui qui a risqué sa vie pour le bien des autres. C’est sans doute la terrible catastrophe de Courrières en 1906 qui illustre le mieux cette opposition radicale, sans mesure, entre ces deux extrêmes que sont le héros et le martyr. Martyrs les 1099 mineurs qui ont trouvé la mort dans le feu de l’explosion, l’effondrement des galeries ou encore l’asphyxie causée par les gaz mortels, héros les quatorze rescapés qui en sont sortis seuls, au bout de vingt jours. Et que dire des quelque cinquante mille mineurs victimes de la silicose depuis 1945, date de la reconnaissance de cette maladie comme maladie professionnelle.

Ainsi, la condition des mineurs a toujours beaucoup marqué l’opinion, sans demi-mesure, passant d’un extrême à l’autre, d’une admiration sans borne à une compassion unanime. Le monde de la mine est bien un monde démesuré, un monde de héros ou martyrs, et cette exposition est un hommage à tous les mineurs du Nord Pas-de-Calais mais aussi à tous les mineurs, qui aujourd’hui, dans le monde, en Chine, en Ukraine ou même aux Etats-Unis, continuent à risquer leur vie pour extraire de la terre le précieux charbon.

André Dubuc. Directeur du Centre historique minier



arts plastiques contemporains
homme invisible
Galerie d'art contemporain
Peintures, sculptures et objets d'art