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Le monochrome sous tension

Tornabuoni Art, Paris

Exposition du 14 janvier – 3 mars 2011




"Tornabuoni Art a le plaisir de présenter "Le monochrome sous tension". Carte blanche donnée à l’historien de l’art Matthieu Poirier, elle amorce une série d’expositions collectives confiées à des commissaires extérieurs. En ouvrant ainsi sa programmation, Tornabuoni Art se veut la plateforme d’un dialogue soutenu entre artistes de divers horizons et générations." Gaïa Donzet, Directrice

"Le principe du monochrome, envisagé non plus seulement comme un plan de couleur uniforme, mais sous l’angle des perturbations spatiales dont il peut faire l’objet, forme la clé de voûte de ce qui pourrait constituer une histoire du relief monochrome. Cette histoire connaît une impulsion prépondérante autour de 1960, à Milan et sous la tutelle de Lucio Fontana, Enrico Castellani et Piero Manzoni. Pour ces artistes, il s’agit alors de briser le statut d’écran pelliculaire de la peinture – fût-elle monochrome –, en ramenant celle-ci dans l’espace réel et en malmenant sa planéité ou, en d’autres mots, en l’incarnant.

Si la restriction de la palette à une couleur unique, voire le rejet de cette couleur, s’impose alors sur les surfaces, c’est au bénéfice de multiples jeux de reliefs, générés par les renfoncements, saillies et autres perturbations régulières de l’épiderme de l’oeuvre. Ces effets sont loin d’être anodins ; leur simplicité formelle se fait, paradoxalement, la plateforme d’un univers infini de variations tonales et spatiales. Autour de 1960, où nombreux sont ceux qui souhaitent la fin de la peinture, ces mutations viennent se substituer à la composition traditionnelle, celle du tracé ou du contraste entre différentes valeurs chromatiques. Chez d’autres artistes alors associés à ce groupe et, dans un sens plus large, à l’art optique, cet engagement prend un sens encore plus constructiviste. Dès lors, de véritables atmosphères visuelles, aussi monochromatiques qu’elles sont instables, naissent tour à tour de superpositions d’écrans perforés et translucides (Dadamaino), de grilles superposées et vibrantes (Piero Dorazio, François Morellet), de la lente pulsation de pavés de polystyrène blanc (Gianni Colombo) ou encore de réseaux modulaires qui redistribuent la lumière (Luis Tomasello, Agostino Bonalumi). Ces logiques, amorcées pour la plupart il y a près d’un demi-siècle, ont bénéficié depuis d’un écho remarquable, ceci selon diverses modalités comme le détournement ou la déconstruction (Steven Parrino), l’envahissement de l’espace par les contorsions du plan (Anselm Reyle, Morgane Tschiember) ou encore par la production de véritables abîmes monochromes (Laurent Grasso, Anish Kapoor).

La réunion exceptionnelle et le dialogue nourri entre des oeuvres clés de ces artistes permettront de constater in vivo le caractère perceptuel, la portée historique mais aussi l’actualité de cette abstraction profondément impure, car hautement sensible à son contexte, tant spatial que culturel."

Matthieu Poirier





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