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Roy Lichtenstein

Centre Pompidou, Paris

Exposition du 3 juillet 2013 au 4 novembre 2013




exposition Lichtenstein pompidou
Exposition rétrospective Roy Lichtenstein, Centre Pompidou, Beaubourg, Paris 2013

Une exposition de l'oeuvre de Roy Lichtenstein se tient au Centre Pompidou de Paris à partir du 3 juillet 2013.

Avec une centaine d'oeuvres majeures de Roy Lichtenstein, l'exposition proposée au Centre Pompidou retrace tout l'oeuvre de cette figure emblématique du mouvement pop américain et de l'art de la seconde moitié du vingtième siècle.

"Identifié, avec Andy Warhol, comme l'un des représentants essentiels du pop art américain, Roy Lichtenstein est aujourd'hui l'un des artistes du XXe siècle les plus célèbres. Avant que le terme "pop" (pour "populaire") ne les obère au milieu des années 1960, les qualificatifs "commun", "commercial", "industriel", "mécanique" et leurs tonalités négatives étaient utilisés par les critiques, comme par les artistes du mouvement eux-mêmes, pour décrire l'apparition en peinture de sujets et d'objets qui ne faisaient jusque là pas partie du monde de l'art. Cet art fut critiqué avant d'être encensé et Lichtenstein, en particulier, a été désigné à un moment comme étant un des "pires artistes des États-Unis".

Aujourd'hui, son oeuvre fait rimer l'adjectif "pop" avec "popularité", d'autant que sa très large reconnaissance artistique s'enrichit, avec les records affichés par ses oeuvres dans les salles de ventes, d'une notoriété médiatique. Tableau au titre ambivalent Masterpiece [Chef-d'oeuvre] (1962) inaugure ce qui sera un de ses sujets essentiels : son regard à la fois curieux et distancié sur la construction de la notoriété. Comment expliquer ce retournement de l'opinion au point que l'on puisse, aujourd'hui, trouver son travail familier sans en avoir rien vu, notamment en France, où il a été si peu montré et acheté ?

À la simple évocation de son nom viennent à l'esprit ses agrandissements de bandes dessinées, des images d'une efficacité visuelle si redoutable qu'elles ont fini par faire littéralement "écran" au reste de son travail. Ces zooms sur des visages féminins chargés d'émotion et sur ces scènes de guerre, recadrés et recolorisés, sont aussi des clins d'oeil à l'essor d'un autre art populaire, le cinéma, et aux clichés qu'il véhicule massivement. Une fois accrochées aux cimaises des salles blanches des musées, à la fois nostalgiques et intemporelles, émouvantes et amusantes, ces images de stars anonymes deviennent elles-mêmes, de fait, des "images stars". Elles nous troublent au point que nous ne sommes plus capables de faire la différence entre une oeuvre effectivement signée de Lichtenstein et l'une de ces fausses copies qui circulent en nombre et reflètent une connaissance superficielle de son travail. Il est temps de regarder de près ce travail, d'en comprendre la logique, d'en mesurer la diversité et d'en analyser la réception.

Première constat, on ne connaît de Roy Lichtenstein que sa peinture. Or dès les années 1950, alors qu'il se consacre à une première manière restée peu connue, inspirée de Picasso, Klee et Miró puis de l'expressionnisme abstrait, il se lance dans la gravure. Cette pratique, à laquelle il accorde une importance équivalente à celle de sa peinture, va l'occuper tout au long de sa vie, reprendre en écho les thèmes de ses tableaux sans jamais les reproduire, et mettre ainsi son travail à la portée du plus grand nombre. Il y déploie une inventivité technique extraordinaire, tout en poursuivant là, comme en peinture, son objectif premier d'unifier la surface du tableau. Il le poursuit aussi dans ses sculptures, un corpus plus méconnu encore et qui, se développant à partir du milieu des années 1960, se déploie dans un espace peu profond et explore autrement ses recherches d'unité. Le trait simplifié, synthétique, détoure un motif toujours iconique sans jamais se défaire d'une étonnante bidimensionnalité, qui fait de ces sculptures, dans la lignée de Picasso et de Calder, des dessins colorés découpés dans l'espace. La sculpture, la gravure, l'inventivité technique de celui qui n'a pas hésité à travailler le tissu, l'émail, la céramique, et même la carrosserie d'une voiture en 1977, seront au centre de l'exposition et relayées par un chapitre entier du catalogue.

Second constat, notre connaissance de son travail se limite essentiellement aux reproductions de bandes dessinées, alors que cette imagerie, apparue en 1961, disparaît dès 1966, et qu'elle se double à partir de 1962 d'un sujet qui va devenir central : l'histoire de l'art, ses maîtres, ses chefs-d'oeuvre, ses clichés. Lichtenstein ne se contente pas de reproduire, en les modifiant légèrement, les oeuvres et styles des maîtres modernes qu'il admire, il prend pour motifs récurrents des métaphores de la peinture, comme le coup de pinceau, ou des métaphores du regard, comme le miroir. Ensuite, très vite, il renoue avec les genres traditionnels de la peinture classique, à la fois dans des nature mortes et de grands Artist's Studios [Ateliers d'artiste], où ses oeuvres sont reproduites aux côtés de celles des artistes modernes, puis, dans la dernière décennie de son travail, avec des intérieurs, des nus et des paysages de style chinois. Pop (dans les années 1960), postmoderne (dans les années 1970 et 1980) et classique (dans les années 1990) peuvent donc qualifier trois périodes qui se succèdent chronologiquement, ainsi que trois modes d'interprétation visuelle du monde que l'artiste développe simultanément. L'imagerie et le rapport à la société (pop), le style et le rapport à l'histoire de l'art (postmoderne), et enfin l'organisation des sujets par genres picturaux (classique). Au-delà du pop, l'exposition, complétée par un catalogue où les essais s'accompagnent d'une anthologie, et par un livre d'entretiens, permettra, je l'espère, de montrer que Roy Lichtenstein est un artiste à redécouvrir." Extrait de Lichtenstein pop, postmoderne et classique par Camille Morineau

Exposition Lichtenstein à voir à Paris à partir du 3 juillet 2013 au Centre Pompidou.



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