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Le surréalisme dans l'art américain

Article mis à jour le 03/07/20 16:28

Centre de la Vieille Charité, Marseille

Exposition reportée en 2021

Initialement prévue du 25 juin 2020 au 25 octobre 2020, l'exposition Le surréalisme dans l'art américain est reportée en 2021 en raison de la crise sanitaire du coronavirus.



Pendant un demi-siècle, des deux côtés de l'Atlantique, la même histoire nous a été contée, avec seulement des variations mineures : New York a volé l'art moderne à Paris.

L'art américain était secondaire jusqu'à ce que des artistes européens, en particulier des surréalistes, émigrent aux États-Unis poussés par l'urgence de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont formé une nouvelle génération d'artistes locaux qui sont devenus les premiers véritables artistes américains internationaux: les expressionnistes abstraits; et à son tour, la première génération d'expressionnisme abstrait a été remplacée par des réactions successives: Pop Art, Art minimal, Art postminimal et Art conceptuel. Bien que cette histoire soit vraie, elle est trop simpliste et reflète en grande partie certains aspects chauvins de la critique d'art américaine de la période de guerre froide. Cela nous empêche d'être réceptif aux œuvres d'art qui ne correspondent pas entièrement à ces mouvements, créées aux États-Unis entre le début des années 1940 et la fin des années 1960, même lorsqu'elles ont pris une certaine importance en étant exposées dans de grandes expositions.

Reprenant le même point de départ que cette histoire traditionnelle, c'est-à-dire l'arrivée d'un groupe d'artistes européens surréalistes marseillais en 1941-1942 (Max Ernst, André Masson, etc.), notre exposition a pour objectif de proposer une histoire alternative de l'art américain de l'après-guerre, par l'observation de la permanence, souvent minimisée ou rendue invisible, du fil rouge surréaliste qui passa presque inaperçu dans l'expressionnisme abstrait de la première génération (Jackson Pollock, Clyfford Still) et de la deuxième génération (Claire Falkenstein, Helen Frankenthaler), jusqu'à la fin des années 1960, lorsque Donald Judd a ouvert son essai fondateur «Specific Objects» avec des reproductions d'œuvres biomorphiques de Lee Bontecou et Claes Oldenburg, et lorsque Lucy Lippard a certainement joué un rôle en réunissant nombre de femmes artistes comme Eva Hesse et Louise Bourgeois dans l'exposition «Eccentric Abstraction».

Cette histoire inclura certains des artistes les plus célèbres de la période et mettra l'accent sur des aspects sous-estimés mais essentiels de leur travail, ainsi que sur des artistes restés jusqu'à présent quelque peu mineurs.



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