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La Fabrique des images

Musée du quai Branly, Paris

Exposition du 16 février 2010 au 17 juillet 2011




quai Branly

Cette grande exposition d’anthropologie propose au public de découvrir une "fabrique des images" qui touche les 5 continents. Avec 160 oeuvres et objets, elle invite à un décryptage des grandes productions artistiques et matérielles de l’Humanité pour révéler ce qui ne se voit pas d’emblée dans une image.

Cette compréhension des images se fonde sur 4 grands modèles iconologiques créés par l’Homme, au-delà de tout classement géographique ou chronologique, que ce soit en Afrique, dans l’Europe des XVe- XVIe siècles, dans les Amériques des Indiens d’Amazonie ou des Inuit d’Alaska, jusque dans l’Australie des Aborigènes. L’exposition dévoile ces 4 modèles - traduisant 4 grandes visions du monde - que sont le totémisme, le naturalisme, l’animisme et l’analogisme.

Avec la Fabrique des images, le visiteur découvre les différents principes de déchiffrement selon lesquels les civilisations voient le monde et en rendent compte.



Editorial

"Après Qu’est-ce qu’un corps ? et Planète Métisse, la troisième exposition d’anthropologie du musée du quai Branly ouvre ses portes. Je suis heureux que Philippe Descola soit le commissaire et maître d’oeuvre de ce grand projet, qui met en images le travail de toute une vie.

Cet éminent anthropologue, élève et successeur de Claude Lévi-Strauss, s’est avant tout distingué par ses recherches sur les Indiens d’Amazonie. Cette exposition reflète son oeuvre qui repose sur la fréquentation conjointe de l’ethnologie, de la philosophie et de l’histoire de l’art. Elle capture la curiosité, celle-là même de l’ethnologue sur le terrain qu’il explore.

Corps parés, objets composites, miniatures, fétiches, masques d’esprits animaux, peintures exprimant le temps du rêve... une palette iconographique sélectionnée pour sa charge symbolique et esthétique, en provenance de cultures aussi variées qu’éloignées, donne à voir ce qui d’emblée n’est pas perceptible.

Philippe Descola relève le défi avec autant de justesse que d’intelligence en mettant en éveil les cinq sens sans jugements de valeur ni discrimination, et en parcourant les cinq continents. À partir du postulat selon lequel il existe quatre grandes ontologies dans le monde, Philippe Descola se livre à un décryptage des images fabriquées par la main et l’esprit de l’homme.

Si, par exemple, le naturalisme dans l’Europe de la Renaissance en appelle à l’idée de beauté et de reproduction du réel, l’animisme des Inuit ou des Amazoniens, en harmonie avec la nature, vise plutôt le principe de métamorphose. Dans ces cultures marquées par "l’omniprésence du surnaturel", selon les termes de Claude Lévi-Strauss, la beauté sera plutôt éclat, lumière, rythme, vibration, efficacité...

Le choix du mot fabrique, du latin classique fabrica n’est d’ailleurs pas anodin, car il renvoie tout autant à l’idée d’oeuvre d’art, au métier d’artisan qu’à la notion d’atelier, en fonction des lieux. L’artiste, l’artisan, le chamane ou le forgeron sont doués d’un savoir et d’un savoir-faire. La fabrique des images ne se réduit pas à l’acte de créer, mais aussi à celui de transmettre une connaissance, une source d’information inscrite dans la mémoire d’un peuple, de tisser les liens qui unissent les groupes humains entre eux.

La fabrique des images est une exposition pour laquelle l’expression "prendre corps" a tout son sens. La pensée se matérialise, le spirituel s’incarne, le singulier prend les dimensions de l’universel, le sauvage et le domestique se réconcilient par le biais des analogies, des rapports de correspondance, la peinture de l’âme se fond dans une "nature en trompe l’oeil".

Je tiens à remercier chaleureusement les nombreux prêteurs, qui ont accepté avec générosité de se séparer de leurs oeuvres durant plus d’une année pour révéler au visiteur du musée, par le biais de l’art, les arcanes de cet univers de signes qui s’ouvre sur une subtile intelligibilité des cultures."

Stéphane Martin, président du musée du quai Branly



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