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Hippolyte, Paul et Auguste Flandrin

Article mis à jour le 17/09/20 19:32

Musée des Beaux Arts de Lyon

Exposition du 27 mars 2021 au 27 juin 2021

Le musée des Beaux Arts de Lyon prépare une exposition consacrée aux frères Flandrin. L'exposition Hippolyte, Paul et Auguste Flandrin est à voir à partir du 27 mars 2021 à Lyon.



Les peintres Auguste, Hippolyte et Paul Flandrin ont tous les trois vu le jour à Lyon au XIXe siècle. Hippolyte Flandrin, le plus connu des trois frères, se distingue en tant que peintre d'histoire. Il fait également partie des portraitistes les plus en vue de son époque. Paul Flandrin se consacre également à ce genre mais son domaine de prédilection est la peinture de paysage. Auguste Flandrin, dont la carrière s'inscrit principalement dans un cadre lyonnais, est le moins connu des trois.

Hippolyte Flandrin (1809-1864) occupe une place majeure sur la scène artistique de son temps, de la Monarchie de Juillet au Second Empire, et bénéficie d'une grande renommée auprès de ses contemporains. Élève préféré de Jean Auguste Dominique Ingres, dont il intègre l'atelier en 1829 après une première formation à l'école des beaux-arts de Lyon, il remporte en 1832 le grand prix de Rome qui lui ouvre les portes d'un séjour de six années en Italie. Ses premières participations au Salon lui valent d'être aussitôt distingué en tant que peintre d'histoire. Il obtient la commande d'un premier décor pour une chapelle de l'église Saint-Séverin à Paris (1839-1841), bientôt suivie par celle du décor du sanctuaire, puis du chœur, de l'église Saint-Germain-des-Prés (1842- 1848). Le succès de ce dernier chantier est considérable et se poursuit par le décor de l'église Saint-Paul à Nîmes (1846-1849), de la nef de l'église Saint-Vincent-de-Paul à Paris (1848-1853), de la basilique Saint-Martin d'Ainay à Lyon (1855), pour se conclure avec celui de la nef de Saint-Germain-des-Prés (1856-1863). Parallèlement, l'artiste se consacre au portrait, tant peint que dessiné, à l'exemple d'Ingres ; il s'affirme alors comme l'un des maîtres les plus recherchés et il est l'auteur d'une production importante dans ce genre.

Son frère cadet, Paul Flandrin (1811-1902), bénéficie d'une relation fusionnelle avec son aîné et leurs deux carrières s'entremêlent véritablement, jusqu'au décès d'Hippolyte. C'est ensemble que tous deux quittent Lyon pour gagner Paris, puis entrent dans l'atelier d'Ingres, ainsi qu'à l'école des beaux-arts de la capitale. Très vite, le paysage s'impose comme le domaine de prédilection de Paul. Celui-ci ne parvient cependant à s'imposer au concours du prix de Rome ; il rejoint néanmoins son frère en Italie et reste à ses côtés jusqu'à son retour en 1838. Il expose dès lors au Salon des paysages historiques, couronnés pour certains par des achats de l'État. Lui-même décore la chapelle des fonds baptismaux de l'église SaintSéverin à Paris (1842) ; il collabore aussi activement aux chantiers monumentaux de son frère. Il voyage abondamment, du Lyonnais et du Bugey à la Provence, puis en Île-deFrance, sur la côte normande, à Pornic, travaillant à des études d'après nature qu'il met à profit pour élaborer ensuite ses compositions. Lui-même est l'auteur de portraits, le plus généralement dessinés, au tracé fin et sensible.

Le plus âgé, Auguste Flandrin (1804-1842) demeure le moins connu, en raison d'un décès prématuré, à l'âge de trente-huit ans, et d'un œuvre demeurant limité en nombre. Sa carrière s'inscrit principalement dans un cadre lyonnais. À l'issue de sa formation à l'école des beaux-arts de la ville, il pratique d'abord la lithographie. Ses frères l'invitent à les rejoindre dans l'atelier d'Ingres dont il suit également l'enseignement. Il regagne néanmoins Lyon dès 1835 et se consacre surtout au portrait. L'opportunité d'un séjour en Italie en 1838, aux côtés de ses frères, lui ouvre de nouvelles ambitions, touchant à la peinture d'histoire, auxquelles son décès met un terme.

L'exposition Flandrin à Lyon, suivant un parcours thématique, s'attachera à montrer au public ces trois artistes sous un éclairage inédit. Le commissariat de l'exposition Flandrin au Musée des Beaux Arts de Lyon sera tenu conjointement par Elena Marchetti et Stéphane Paccoud.



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