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Gustave Courbet

Biographie Gustave Courbet

"J'ai puisé dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité" Gustave Courbet



Gustave Courbet, peintre français, naît à Ornans près de Besançon dans le Doubs, le 10 juin 1819, au sein d'une famille unie et aisée de propriétaires fonciers. Il décède à La Tour-de-Peilz en Suisse le 31 décembre 1877.

Jean Désiré Gustave Courbet, dit Gustave Courbet, est l'aîné et l'unique garçon d'une fratrie de quatre enfants. Vers l'âge de 14 ans, il est sensibilisé à la peinture par le père Baud, un professeur d'Ornans qui fut un élève de Gros. Installé à Besançon à partir de 1837, Courbet y poursuit sa formation chez un émule de David.

Gustave Courbet
Gustave Courbet photographié par Nadar


A l'âge de 20 ans, Courbet arrive à Paris afin d'assister aux enseignements dispensés au sein de la faculté de droit, mais préfère cependant fréquenter les ateliers de Charles de Steuben et du père Suisse. Il copie alors les maîtres du Louvre, notamment Rembrandt, Rubens, Caravage, Hals ou Titien, découvre l'oeuvre de Vélasquez et Zurbaran et admire Géricault et Delacroix.

En 1841, Courbet se rend au Havre où il admire la mer pour la première fois et réalise l’"Autoportrait", dit "Le Désespéré". En 1842, il envoie au Salon deux tableaux qui sont tous deux refusés. L'année suivante il participe pour la première fois au Salon, grâce à l’acceptation de son "Autoportrait", dit "Courbet au chien noir".

En 1845, le marchand néerlandais Hendrik Jan Van Wisselingh lui achète deux tableaux et commande son portrait. Sur les conseils de Van Wisselingh, Courbet se rend en 1846 aux Pays-Bas pour parfaire sa connaissance des maîtres hollandais. Parmi toutes les oeuvres qu’il découvre aux musées de La Haye et d’Amsterdam, deux tableaux de Rembrandt le bouleversent particulièrement : "la Leçon d’anatomie du docteur Nicolaes Tulp" et "la Ronde de nuit".

Gustave Courbet, qui a jusqu'alors peu exposé au Salon, peut en 1848, y présenter une dizaine de toiles. Remarqué, il noue une relation d'amitié avec le critique Champfleury et bénéficie désormais d'une reconnaissance publique, confirmée l'année suivante avec l'achat par l'Etat d'"Une après-dînée à Ornans".

A partir de la révolution de 1848, Courbet prône un réalisme toujours plus radical, affranchi de toute idéalisation bucolique et de tout pittoresque, et s’attache à mettre l’art au service de l’homme et à rendre compte de la vie quotidienne des gens ordinaires.

En décembre 1850, Courbet commence "Un Enterrement à Ornans" pour lequel il fait poser les habitants du village. En 1853, Bruyas lui commande son portrait et lui achète deux tableaux du Salon dont "Les Baigneuses" qui font scandale. L'année suivante Courbet part à Montpellier rejoindre Bruyas et peint plusieurs portraits, "La Rencontre" ou "Bonjour Monsieur Courbet" et ses premiers paysages de Méditerranée. A Ornans il esquisse "l’Atelier", qu’il définit comme "l’histoire morale et physique de mon atelier".

En 1855, plusieurs toiles de Gustave Courbet sont refusées par le jury du salon qui se tient au sein de l’Exposition universelle de Paris. Furieux, le peintre fait construire avenue Montaigne un "pavillon du réalisme" où il présente 40 de ses oeuvres.

En 1863, Gustave Courbet se rapproche de Proudhon qui, influencé par les travaux du peintre, commence à écrire "Du principe de l’art et de sa destination sociale". En 1864, il est refusé au Salon. L'année suivante, il séjourne à Trouville en compagnie de James Whistler et de sa maîtresse Joanna Hifferman, modèle de "Jo, la belle Irlandaise". En 1866, le diplomate turco-égyptien Khalil-Bey lui commande "L'Origine du monde". En 1867, en marge de l’Exposition Universelle, Gustave Courbet fait de nouveau édifier un bâtiment indépendant qui réunit 115 oeuvres.

Le sommeil Courbet
Gustave Courbet - Le Sommeil. Huile sur toile, 1866


Courbet est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1870, distinction qu’il refuse. Le 16 avril 1871, il est élu à la Commune de Paris. Le 16 mai a lieu la démolition de la Colonne Vendôme, action qui lui sera imputée ultérieurement. Courbet est dénoncé, arrêté et placé en dépôt dans un commissariat avant d’être transféré à l’hôpital militaire de Versailles. Le 2 septembre, il est condamné à six mois de prison et 500 F d’amende et transféré à la prison parisienne de Sainte-Pélagie. Le 30 décembre, ses problèmes de santé s’accentuant, il est désormais prisonnier sur parole et soigné dans une clinique.

Le 30 mai 1873, l’Assemblée nationale vote la reconstruction de la colonne Vendôme et fixe la part à payer par Courbet. Le ministre des Finances ordonne la saisie de ses biens sur le territoire français. Le 23 juillet, Gustave Courbet s’exile en Suisse.

En 1877, la chambre du Tribunal civil de la Seine rend son jugement : Courbet est condamné à payer 323 091, 68 F. Sa santé se détériore rapidement, il meurt le 31 décembre.

"La peinture est essentiellement un art concret, et ne peut consister qu'en la représenation de choses réelles et existantes. C'est un langage entièrement physique, dont les mots sont tous des objets visibles. Un objet abstrait, invisible, non-existant, n'appartient pas au domaine de la peinture." Gustave Courbet



Expositions Gustave Courbet (sélection)



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