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Jeff Koons

Fondation Beyeler, Bâle

Exposition du 13 mai 2012 au 2 septembre 2012




jeff koons bale
Jeff Koons - Winter Bears, 1988 - Bois polychrome, 121,9 x 111,8 x 39,4 cm - The Rachel and Jean-Pierre Lehmann Collection © Jeff Koons - Photo: Jeff Koons Studio, New York

La Fondation Beyeler consacre une exposition à l'artiste américain Jeff Koons. Les commissaires de cette exposition sont Sam Keller, directeur, et Theodora Vischer, Senior Curator at Large auprès de la Fondation Beyeler.

"J'ai fait ce qu'auraient fait les Beatles s'ils avaient fait de la sculpture. Personne n'a jamais dit que la musique des Beatles n'était pas de haut niveau, et pourtant, elle a séduit un public de masse. Voilà ce que je veux faire." Jeff Koons

Jeff Koons est l'un des artistes contemporains les plus connus et les plus populaires. L'art de Jeff Koons inspiré de la culture pop n'a cessé de faire fureur depuis les années 80. La Fondation Beyeler présente la première exposition de Jeff Koons jamais montée en Suisse. Au centre de cette exposition figurent trois vastes groupes d'oeuvres, réalisées à des époques différentes et qui occupent une place marquante dans l'ensemble de la création de Jeff Koons.

Jeff Koons a réalisé dès le début de sa carrière des ensembles d'oeuvres qui se succèdent chronologiquement et dont chacun porte un titre particulier. Ensemble, ces intitulés offrent un véritable panorama de sa conception de l'art. Dans une vaste présentation rassemblant une cinquantaine d'oeuvres, l'exposition est centrée autour de trois ensembles majeurs qui constituent autant d'étapes décisives de l'évolution artistique de Jeff Koons et retracent le parcours inhabituel, à cheval entre culture populaire et culture savante, qu'a suivi et suit toujours l'objet au sein de sa création.

Les trois séries, choisies avec l'artiste pour cette exposition, sont The New (réalisée entre 1980 et 1987), Banality (1988) et Celebration (depuis 1994).

Partant de The New, un groupe d'oeuvres précoce du jeune Koons, pour aboutir à Celebration, titre sous lequel des oeuvres nouvelles continuent à voir le jour aujourd'hui, l'exposition trace une vaste courbe où vient s'insérer Banality, une série de première importance, qui présente un caractère de manifeste et a également joué un rôle déterminant dans l'image que Jeff Koons s'est faite de lui-même en tant qu'artiste. Ensemble, ces trois séries conduisent au coeur de la création de Jeff Koons tout en révélant la cohésion interne de son oeuvre intégrale, une cohésion qui aurait tendance à passer à l'arrière-plan en raison de l'organisation systématique de son travail en ensembles d'oeuvres dotés d'un titre propre.

Dans The New, un ensemble qui a ouvert des perspectives remarquables dans la création de Jeff Koons, l'artiste s'est concentré explicitement sur des aspirateurs et des shampouineuses à moquette neufs de la marque Hoover qui, allongés ou debout sur des tubes de néon, sont entourés de vitrines cubiques en plexiglas. Les objets doivent ainsi demeurer intacts et hors d'atteinte ce qui leur confère une dimension d'objet précieux, d'objet de séduction. Ils incarnent la nouveauté idéale. Les thèmes directeurs de cette série sont donc l'intégrité, l'innocence et la pureté — des valeurs déterminantes en règle générale pour toute la création de Koons. Par leur disposition rigoureuse, mais aussi par l'utilisation des tubes de néon, ces objets renvoient clairement au Minimal Art.



Jeff Koons fait également partie des artistes qui ont repris le débat sur l'objet inauguré au début du XXe siècle par Duchamp avec l'invention du readymade, et qui l'ont poursuivi avec originalité et brio — on peut même dire qu'il est passé maître dans cet art.

L'exposition propose treize oeuvres de la série The New, dont la reconstitution, avec les objets originaux de l'époque, d'une installation, une vitrine présentant des travaux mettant en scène des aspirateurs montrée en 1980 au New Museum of Contemporary Art de New York. La célébration de la nouveauté dans la série The New ne s'exprime pas seulement dans les travaux mettant en scène des aspirateurs, mais aussi dans The New Jeff Koons (1980), une oeuvre à programme formée d'une table lumineuse verticale sur laquelle est posée une photographie en noir et blanc représentant l'artiste enfant. On voit déjà se manifester dans ce travail la conscience de soi artistique du jeune Koons.

Les affiches publicitaires utilisées par Koons pour ses lithographies témoignent de son intérêt tout particulier pour les images ou les stratégies visuelles commerciales. Associées aux objets de vitrine, elles font toucher du doigt au spectateur le contenu fondamental de la série et illustrent la fascination qu'exerce sur Jeff Koons le potentiel de manipulation des images et de leur présentation, ainsi que son désir de rendre une oeuvre d'art aussi accessible que possible au spectateur. En tant que tableau sur toile, la lithographie New ! New Too ! (1983) fait également figure de témoignage précoce de l'intérêt de Jeff Koons pour la peinture monumentale, qui ne trouvera son expression que plusieurs années plus tard dans l'ensemble d'oeuvres Celebration.

Les réalisations de type readymade faites d'objets quotidiens de The New se transforment dans la série Banality en sculptures étrangement provocantes, réalisées en bois, en porcelaine et en miroir par des méthodes artisanales traditionnelles, et dont les motifs sont tout aussi bien empruntés à l'histoire de l'art qu'à la culture populaire. La méthode du collage les transforme en figures nouvelles marquées par une esthétique inspirée du baroque. Avec la série Banality, Jeff Koons ne s'est pas contenté de donner de nouvelles bases au concept artistique, il s'est imposé comme une vedette de la scène artistique internationale.

À travers 16 sculptures et reliefs, c'est la quasi intégralité de cette série de vingt pièces en volume que présente l'exposition. Les motifs de Banality sont issus d'un très vaste fonds iconographique rassemblant art de la Renaissance et du Baroque, sujets de revues populaires, univers du jouet et cartes postales. Le motif de départ est modifié, imposant aux figures un processus de mutation déterminant, touchant le matériau ou le moyen d'expression, qui les ouvre à de nouvelles interprétations.

jeff koons exposition
Jeff Koons - Bear and Policeman, 1988 - Bois polychrome, 215,9 x 109,2 x 94 cm - Kunstmuseum Wolfsburg © Jeff Koons - Photo: Jeff Koons Studio, New York

L'idée directrice de Banality est de conduire le spectateur à s'accepter lui même, par le biais d'une prétendue banalité. La sculpture en bois polychrome quasi religieuse Ushering in Banality (1988) est tout à fait significative en l'occurrence, tout en affirmant le statut d'idéal fondamental artistique que Jeff Koons cherche à donner à la banalité.

Un autre thème de la série Banality est celui de la complicité entre homme et animal, qui caractérise un grand nombre d'oeuvres de cet ensemble, comme Stacked. En tant que groupe, les figures de Banality composent une image générale illustrant l'ambition artistique de Jeff Koons sous forme d'un programme de rédemption en bonne et due forme et exprimant sa revendication d'un art contemporain qui soit intelligible, édifiant et accessible à tous. Son concept fondamental est cependant moins religieux que dirigé en un sens plus général vers des questions essentielles sur l'existence de l'homme. L'ensemble du programme iconographique repose sur les notions de faute et d'innocence, et vise, à travers des moyens esthétiques, à la rémission des péchés et à l'effacement du concept même de faute. Cela apparaît au sein de la série par le recours fréquent à des saints ou à des personnages liés au sacré comme dans la sculpture en bois polychrome Buster Keaton. L'imposante sculpture en porcelaine Michael Jackson and Bubbles, que Jeff Koons présente comme une Pietà contemporaine, s'est imposée aujourd'hui comme une vraie icône postmoderne. Cette oeuvre illustre bien l'idéal de Jeff Koons d'un art unissant tous les contrastes et permettant d'atteindre le plus vaste public possible.

L'intérêt de Jeff Koons pour les matériaux et les surfaces atteint dans Banality une dimension particulièrement symptomatique. L'effet esthétique du matériau entretient toujours un lien immédiat avec son effet émotionnel. L'artiste s'adresse en effet aux affects du spectateur à travers le matériau, qu'il s'agisse de porcelaine, de bois ou d'acier chromé, et cherche à répondre ainsi à ses désirs. Avec l'utilisation de miroir dans Christ and the Lamb et Wishing Well, il renoue avec un matériau qui — comme auparavant l'acier chromé — est en mesure d'inclure directement le spectateur dans l'oeuvre par sa qualité réfléchissante et concrétise ainsi particulièrement bien le concept fondamental, cher à Jeff Koons, d'un art accessible.

L'ensemble Celebration représente à l'heure actuelle la série la plus dispendieuse de Jeff Koons : elle est formée de vingt sculptures monumentales en acier inoxydable soigneusement poli ainsi que seize peintures à l'huile de grand format. Dix de ces dernières seront présentées dans l'exposition. Dans les toiles et les sculptures de Celebration, Jeff Koons traite du familier et de l'éphémère, il célèbre l'enfant et l'enfance, par des motifs qui évoquent les anniversaires enfantins et les coutumes des jours de fête, mais qui, dans leurs formes sculpturales monumentales, se voient également stylisés en figures iconiques. Sur le plan stylistique, Celebration fait l'effet d'une sorte de synthèse entre l'esthétique minimaliste de The New et l'opulence baroque de Banality tout en se rattachant, à travers son intérêt pour le l'enfance, à des séries d'oeuvres antérieures de Jeff Koons. Les attributs d'anniversaires enfantins apparaissent sur les toiles Party Hat (1995–1997) et Cake (1995–1997), dans les figures en ballons Balloon Dog (Red) (1994–2000), Tulips (1995–98) et Moon (Light Pink), (1995– 2000). Des cadeaux ou des jouets constituent le motif des toiles magistrales que sont Play- Doh (1995–2007) ou Shelter (1996–98). La sculpture monumentale Hanging Heart (Gold/ Magenta) (1994–2006) d'acier chromé inoxydable poli exerce un attrait tout particulier. Dans Celebration, les motifs religieux jouent également un rôle avec Cracked Egg (Blue), (1994– 2006), évoquant Pâques. Les figures apparemment fragiles de Celebration ont l'air flexibles et dénuées de poids, alors qu'elles sont en réalité stables, solides et pèsent plusieurs tonnes.

Dans Celebration, Jeff Koons ne se contente pas de poursuivre l'élaboration de son langage sculptural ; il franchit le pas menant à la peinture qui, pour la première fois dans son oeuvre, fait son apparition à égalité avec la sculpture. Pour les toiles de cette série, l'artiste part d'arrangements d'objets qu'il a lui-même composés et qui, photographiés et retravaillés par un procédé de schématisation complexe, sont transférés avec précision, agrandis plusieurs fois, sur la toile. Le sujet central est mis en scène devant un fond brillant drapé dans lequel les différentes parties de l'objet, généralement déformées, se reflètent d'innombrables fois. Dans leur apparence esthétique, qui se rattache de façon flagrante au Pop Art, les toiles séduisent par un effet « objectif », proprement hyperréaliste.

Dans Celebration, on voit s'exprimer de façon particulièrement impressionnante l'interchangeabilité des moyens d'expression caractéristique du travail de Jeff Koons, en même temps que l'influence réciproque, singulière dans l'histoire de l'art, entre peinture et sculpture. L'interaction entre les différents genres — art de l'objet, sculpture et peinture — s'exprime pour la première fois pleinement dans la création de Jeff Koons.

On pourra voir deux sculptures dans le Berower Park de la Fondation Beyeler: Balloon Flower (Blue) (1995–2000) sera installé dans le bassin, au nord du parc du musée, tandis que la monumentale sculpture de fleurs Split-Rocker (2000) sera présentée dans la partie antérieure du part.



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