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Mineurs d'ici et d'ailleurs

Centre Historique Minier, Lewarde

Exposition du 1er février – 5 juin 2011




Trois parties composent l’exposition. La première concerne le Nord-Pas de Calais avec quarante-cinq images noir et blanc de quatre photographes qui ont parcouru le bassin minier au cours des années 1960-1970. Trois d’entre eux, Jean Carpentier, Claude Druelle et Paul Walet, sont issus des Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC). Ils ont commencé leur carrière comme mineur ou simple employé de bureau et ont développé un véritable talent artistique de photographe que l’entreprise des HBNPC a su utiliser pour elle-même. Au cours de leurs parcours professionnels, ils ont réalisé chacun de nombreux reportages sur les différents sites industriels de la région et ont pu descendre au fond très souvent afin de saisir les gestes et les attitudes des mineurs au travail. Au cours de cette période, en 1968, Dityvon se rend à Lens afin de produire un reportage sur les mineurs. A la différence des trois photographes des Houillères, il offre un regard plus personnel, tout comme Eric Harasym avec ses portraits de mineurs.

Les deux autres espaces d’exposition sont consacrés à l’Europe et aux autres continents. Sebastião Salgado, photographe brésilien, nous entraînent dans les mines d’or de la Serra Pelada au Brésil. Ce travail, qui sans doute reste l’un de ses plus célèbres reportages, porte sur le quotidien dans une mine. Il parvient à décrire les conditions de travail auxquelles les mineurs sont soumis et observe la vie de ceux qui vivent et qui travaillent de façon presque inhumaine.

Jean-Claude Wicky, photographe suisse, comme Christine Leidgens, photographe belge, ont tous deux parcouru les mines en Bolivie : Siglo XX et Potosi pour ne citer qu’elles. Leurs images relatent le dur labeur des mineurs de Bolivie, pays réputé pour ses filons d’étain et d’autres métaux. L’artiste anglais Allan Jenkins nous offre quant à lui sa vision des mineurs cubains dans les mines de Matahambre à Cuba en 1995.

Plus proche de nous, en Afrique, Charles Henneghien nous révèle le quotidien des hommes dans les mines marocaines au cours des années 1960. Les photographies font certes transparaître la sympathie du photographe pour ces mineurs, mais aussi son indignation face à leurs pénibles conditions de travail. Ce travail photographique constitue un témoignage rare sur ces exploitations minières marocaines où l'éloignement, le manque d'infrastructures et les rapports de force hérités de la colonisation y maintenaient des conditions de travail rappelant notre XIXe siècle.

Plus au sud, Roger Cremers, d’origine hollandaise, nous entraîne dans les mines d’Afrique du Sud à Emalahleni à l’est du Transvaal et à une heure de Pretoria. Il nous propose également un travail sur l’Ukraine et un autre sur les mines de charbon chinoises avec des images réalisées en 2009 en Mongolie intérieure dans la ville minière de Qi Bu Qia. En Chine, le photographe Song Chao, ancien mineur dans une mine de charbon d’Etat, a saisi ses camarades de fond lors de la remonte. Inspiré par les travaux de Richard Avedon, son travail en noir et blanc réalisé en 2000-2002, montre des mineurs prenant la pose à la manière de mannequins de mode. Steve Mc Curry, quant à lui, guette les regards, les expressions. Il est l’auteur de certains portraits photographiques les plus marquants de notre temps. Sa manière de photographier, directe et sans compromis, lui a permis de produire quelques images mémorables dont beaucoup ont illustré la couverture et les pages intérieures du National Geographic Magazine, parmi lesquelles celle, très célèbre, d'une jeune afghane réfugiée au Pakistan. Dans cette même veine et avec la même force, il nous met face à des mineurs de charbon afghans de Pul i Khumri. Au Vietnam, tout près de la Baie d’Ha Long, Philip Jones Griffiths s’attarde sur les mineurs de Hong Gai qui chargent le charbon pour l’expédition. Dans le Donbass, en Ukraine, les charbonnages constituent toujours le quotidien de quelque 450 000 gueules noires. Dannys Veys immortalise, entre pessimisme et optimisme, ce qu’est le quotidien de ces régions minières.

En Pologne, les images d’Aleksander Prugar extraites de la série Deux mondes, constituée de doubles portraits de mineurs silésiens, montre d’abord un mineur à la sortie du travail, son visage plein de poussière, puis, après qu'il se soit lavé, le même avec les yeux encore noirs. Ces images montrent des gens qui passent la moitié de leur vie sous terre. Ils n'en restent pas moins des hommes ordinaires. Arkadiusz Gola, un autre photographe d’origine polonaise, nous dévoile quant à lui toute une série d’images de femmes occupant des postes dans les mines polonaises.

Jean Gaumy se rend en Roumanie pour l’agence Magnum en 1991 alors que des grèves de mineurs secouent le pays. Il réalise une série d’images au fond de la mine dans la ville de Vulcan et saisit à la lueur de la lampe, avec toute la sensibilité et le mystère qui le caractérisent, les hommes au travail.

Martin Parr produit en 1975 et 1976 différentes images dans les mines du Yorkshire et du Lancashire que l’on pourrait qualifier de sujets de jeunesse. Peu après ses études de photographie à Manchester, Martin Parr opte pour des sujets d’ordre locaux. Il se lance alors dans une étude de la culture ouvrière et prolétarienne.

En 1951, Robert Capa est en Allemagne et photographie à Essen un jeune mineur dans les douches après sa journée de travail. Cette image, assez anecdotique dans l’œuvre de Robert Capa, fait du mineur presque une icône.

Bernard Bay, né en plein cœur du Borinage en Belgique, se rend régulièrement dans les différents bassins miniers d’Aix-la-Chapelle, d’Ibbenbüren, de la Rhur et de la Sarre afin de saisir, année après année, l’activité, les fermetures et les démantèlements des sites. Il emmagasine méticuleusement photographies d’hommes au travail, de fosses à l’abandon, de vestiges ou de sites en réhabilitation. Il photographiera ainsi en 1993 Bergwerk Sophia Jacoba, fermé en 1997 et détruit, en 2005 Bergwerk Lippe – Schacht Polsum 1 fermé en 2008 et en cours de démantèlement, les mines de Bergwerk Auguste Victoria – Schacht VIII, en 2006 Bergwerk Ibbenbüren – Nordschacht et en 2007 Bergwerk Ensdorf-Duhamel – Nordschacht encore en activité aujourd’hui.

De 1982 à 1984, Bernard Bay a eu l’occasion de photographier, avec les Archives de Wallonie, le site du Roton, dernier charbonnage en activité de Wallonie en Belgique. Son dernier reportage se déroulera là-bas quelques mois avant sa fermeture en 1984. La dimension humaine est palpable aussi bien dans les photographies d’ouvriers que dans les prises de vue des structures architecturales car tous, photographe et ouvriers, étaient conscients de la page d’histoire qui se tournait devant leurs yeux.

Il se rend également en Italie à la recherche de sites désaffectés ou encore en activité. Plus de cent vingt ont ainsi été capturés par l’objectif de son appareil photographique sur le continent, en Sardaigne ou en Sicile. Dans la région du Piémont en 2004, il photographie des mines de talc et de 1995 à 1997, il parcourt les bassins miniers d’Iglesias et de Carbonia en Sardaigne et leurs gisements d’argent, de lignite, de plomb et de zinc.

A l’opposé, pour Lorenzo Castore, photographe italien né à Florence, il s’agit de saisir des ambiances, de tenter de restituer des perceptions et la mémoire des lieux. Avec ses images extraites d’un reportage réalisé en 2003 sur le site de Nuraxi Figus, intitulé Nero, il capte les visages des mineurs à la lueur du faisceau de sa lampe.

Enfin en France, divers photographes ont parcouru les bassins miniers de Saint-Etienne et de Lorraine. Jean Marquis a passé une partie de son enfance dans le département du Nord à l’époque où l’extraction minière représentait une des grandes activités industrielles de la région. Il photographiera sa région mais également la Lorraine avec les mineurs de Merlebach en 1958 lors de l’attente avant la descente et au fond dans les chantiers d’abattage.

Dans le bassin stéphanois, en 1981, Jean-Louis Schoellkopf choisit de réaliser un travail sur les derniers mineurs de La Ricamarie, ville industrielle marquée par son passé minier. Loin de la pratique du reporter-photographe, il privilégie la participation et la complicité de ses modèles dans le processus de prise de vue. Les portraits qu’il réussit à produire dégagent son réel intérêt pour la classe ouvrière. Il parvient à capter les traces du travail sur les visages. En choisissant de montrer ses images par le biais de tout petits formats, il incite le « regardeur » à s'approcher, pour favoriser l'intimité car ces visages demandent véritablement attention et respect.



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