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Luc TuymansPoint de vue sur l'Europe centrale |
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BrugesExposition du 22.10.2010 - 23.01.2011Bruges souhaite se profiler en tant que ville culturelle moderne en Flandre, en Europe et dans le monde. Cette dimension se traduit déjà dans l’organisation de la grande exposition relative à l’histoire de l’art, mais aussi dans le développement d’impulsions contemporaines. D’où le choix de travailler avec un ‘artiste curateur’ en tant qu’inspirateur d’un programme d’arts plastiques et scéniques. Luc Tuymans a été choisi par la ville pour assumer cette tâche. Il peut sans conteste être considéré comme l’un des artistes contemporains de premier plan. Sa fascination pour l’histoire mouvementée de l’Europe centrale se traduit dans une exposition très personnelle exposant des oeuvres d’une quarantaine d’artistes de la région qui ont marqué de leur empreinte le paysage artistique de leur pays et bien au-delà. Les artistes exposés reflètent dans leurs oeuvres leur vision de la société et se mesurent, tout comme Tuymans, à des thèmes comme la guerre, la violence et les traumatismes. Le point de départ de l’exposition était pour Luc Tuymans le monde de différence qui existe entre Bruges et Varsovie. Bruges existe déjà depuis des siècles, alors que Varsovie a été détruite lors de la deuxième guerre mondiale, et ensuite minutieusement reconstruite. Les artistes polonais ont amené ce fondement. De là, l’exposition s’ouvre dans plusieurs directions en même temps, vers, entre autres, d’autres artistes en provenance d’Allemagne, d’Autriche, de Croatie, d’Albanie, de République tchèque… et remonte même à l’origine du Pop Art américain, pour finir avec l’oeuvre de l’artiste japonais Takashi Murakami. L’exposition esquisse une image unique des arts d’une région exceptionnelle, dont les influences s’étendent dans le monde entier. ‘Luc Tuymans : Point de vue sur l’Europe centrale - The Reality of the Lowest Rank’ avec Luc Tuymans et Tommy Simoens en tant que gestionnaires, doit son titre à une phrase prononcée par l’artiste et régisseur de théâtre polonais influent, Tadeuzs Kantor. Il a utilisé ce titre pour expliquer pourquoi il utilise des objets de tous les jours et rejette les matériaux dans ses oeuvres d’art. Il exprime en même temps une incapacité à se souvenir, et confesse qu’il est, en tant qu’artiste, sans défense lorsqu’il veut en finir avec la mémoire. Il s’agit là d’un problème avec lequel tous les artistes de cette exposition se débattent, dans un certain sens. L’exposition est pleine de paradoxes : lumière et obscurité, est et ouest, expérience du passé dans le présent et tourment de l’histoire. Elle investit 5 lieux dans toute la ville et expose des oeuvres de plus de 44 artistes. L’exposition est complétée par une série de projections de films d’animation – sous la gestion d’Edwin Carels et introduites par les artistes eux-mêmes – d’Europe centrale, qui ont lieu au Cinéma Lumière.
Pawel Althamer (1967, Poland) |
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