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Mark Geffriaud

Biographie Mark Geffriaud




L'artiste français Mark Geffriaud naît en 1977 à Vitry-sur-Seine.

Les dispositifs de Mark Geffriaud tirent une ligne continue entre l’invisible qu’on touche du regard et ce qu’on voit en pensée. Des effets de transparence, des effets de loupe et un usage de la page ou du livre comme outils de représentation du monde constituent la grammaire délicate d’un art cosmique et alchimique.

Autour de questionnements centrés sur la circulation et la perception des images et des formes, les oeuvres de Mark Geffriaud dessinent une archéologie fragmentaire basée sur des associations libres et des rapprochements formels.

Plaçant les images au coeur de ses investigations, Mark Geffriaud s’intéresse autant à leur condition d’apparition qu’à leur matérialité : la finesse du papier, la transparence entre le recto et le verso, les jeux de cadrage, la relation de l’encre avec le papier...

Disposées au sol, placées sur un coin de table ou accrochées aux murs, cornées, froissées ou pliées, les images que l’artiste utilise sont agencées selon des dispositifs qui en interrogent la lecture et mettent en perspective leurs principes d’organisation.



Expositions Mark Geffriaud (sélection)




  • 2009 : Mark Geffriaud , "Si l’on pouvait être un Peau-Rouge" - gb agency, Paris

    "Si l'on pouvait être un Peau-Rouge, toujours paré, et, sur son cheval fougueux, dressé sur les pattes de derrière, sans cesse vibrer sur le sol vibrant, jusqu'à ce qu'on quitte les éperons, car il n'y avait pas d'éperons, jusqu'à ce qu'on jette les rênes, car il n'y avait pas de rênes, et qu'on voie le terrain devant soi comme une lande tondue, déjà sans encolure et sans tête de cheval." Franz Kafka, in Oeuvres Complètes, Gallimard, La Pléiade, Paris, 1984

    Si Mark Geffriaud a choisi d'intituler sa première exposition personnelle à gb agency d'après le titre de cette très courte et énigmatique nouvelle de Kafka, c'est autant pour souligner la dynamique d'une hypothèse dont l'enjeu même tient dans la dissolution de ses prémisses, hypothèse revenant à définir une chose par l'inventaire de ce qu'elle n'est pas, que pour amorcer un certain nombre de questions liées à la perception et à la représentation de l'espace, à la circulation et à la multiplication de points de vue.

    Inspirée par ailleurs de l'ouvrage La Science et l'hypothèse de Henri Poincaré, dans lequel l'auteur revient sur la préférence que l'homme a accordé à la géométrie euclidienne plutôt qu'à d'autres systèmes de représentations spatiales moins commodes mais tout aussi valables, l'exposition questionne la possibilité de se maintenir (ou non) dans une équivalence de point de vue face à un objet en fonction des prises de décision (tourner la tête un peu à droite, incliner le pied, revenir à ce que l'on croit être la même position…) qui opèrent en continu une sorte de montage que l'on peut considérer comme la matière même de notre expérience. Globalement, qu'est-ce qui a changé entre le moment où l’on rentre dans une pièce et le moment où l’on en sort ? Peut-on voir deux fois la même chose ? Le monde est-il la somme de ses parties?

    Dans ce dessein, Mark Geffriaud a choisi de fragmenter l'espace d'exposition en créant des îlots d'architecture à partir de panneaux articulant trois types d'angles différents (angle à 90°, angle aigu et angle obtus) sur, sous ou à travers lesquels sont présentées des oeuvres dont ils deviennent à la fois les supports et les composants.

    Les oeuvres réunies dans cette exposition suggèrent ainsi la présence muette de tout ce qui a été laissé de côté pour leur réalisation mais également le processus entropique au coeur de toute décision artistique. Des feuilles de papier superposées à même le sol deviennent par un double effet de transparence et de réflexion à travers le verre d'un cadre vide une boule de papier froissé (ou inversement). Un morceau vierge d’une page de magazine placé dans le faisceau d'un projecteur de diapositives dessine progressivement un lent dégradé jusqu'à sa disparition. Une page représentant l'image d'un couple tenant une photo d'eux plus jeunes est découpée de manière à ce que sa courbure entre en écho avec la forme de l'étagère découpée dans la cloison qui la soutient. Une croix sur une page blanche au format surdimensionné et dont l'un des coins est glissé sous la cloison laisse apparaître les tremblotements et défauts de la matière sur le papier, sinon imperceptibles à l'oeil. Une carte postale d'un échangeur autoroutier avec en arrière plan une chaîne de montagnes coloriée à la main semble avoir glissé de sa marie-louise pour laisser apparaître à travers une découpe dans la cloison un mur au fond comme une dimension ignorée. Un plan horizontal composé de plusieurs strates de bois constitue une sorte de table de travail reprenant la forme de chutes de papiers découpés sur laquelle sont superposées des pages blanches parsemées de quelques images de la série en cours des Renseignements Généraux, sorte d'inventaire mis en page d'un propos absent.

    Par le biais d'une continuité des composants matériels et formels dérivés de quelques codes et outils fondamentaux de la représentation (le plan, le pli, le trou ; l'image et son support ; l'avant-plan et l'arrière-plan, tant du point de vue physique que métaphorique), chacune de ces oeuvres et chacun de ces dispositifs favorisent l’emprunt de différents chemins menant à des points de vue toujours renouvelés. Ici, contrairement au labyrinthe, tous les chemins sont bons. Il ne s'agit donc nullement de créer des obstacles, mais plutôt d'inviter à la circonvolution (au lieu d'aller de A à B, on tourne autour de A et de B). En somme, pour l'artiste, « cette exposition dessine une série d'hypothèses autour de notre conception géométrique de l'espace, ou si l'on veut, des mirages d'un Peau-Rouge fonçant vers l'horizon. »



  • montres molles
    peinture aquarelle
    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art