Biographies Artistes - Expositions - Galeries & Musées - Lexique

ROUGE CABARET. Le monde effroyable et beau d'Otto Dix

Musée des beaux-arts de Montréal

Exposition du 24 septembre 2010 au 2 janvier 2011

Le Musée des beaux-arts de Montréal présente ROUGE CABARET : le monde effroyable et beau d'Otto Dix.

Redoutable observateur du monde qu'il percevait comme "effroyable et beau", Otto Dix ne laisse jamais indifférent. Quelque 220 oeuvres dont une quarantaine de rares et fragiles peintures, souvent peintes à la détrempe sur panneau de bois, ses grandes aquarelles et ses puissantes gravures, illustrent sa vision à la fois sarcastique et émouvante de l'époque mouvementée qui fut la sienne, d'une guerre mondiale à l'autre, dans l'Allemagne de la République de Weimar jusqu'à l'avènement du IIIe Reich. Plusieurs séries complètes d'estampes seront aussi exposées dont l'extraordinaire série "La guerre" (1924).

"Cette exposition, la première exposition de cette ampleur consacrée à Otto Dix en Amérique du Nord, prend à Montréal tout son sens. En effet, un tableau, le Portrait de l'avocat Hugo Simons par Otto Dix, raconte de manière exemplaire, du chevalet au Musée, deux destins, celui du peintre et de son modèle qui traversèrent une tragédie du XXe siècle, mais aussi la bataille d'une ville remportée pour conserver cette œuvre hautement symbolique. Rarement dans cette ville, une oeuvre d'art aura suscité une telle mobilisation pour conserver notre patrimoine collectif." Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne connut une créativité artistique inégalée en Europe. Cette période de festivités joyeuses et débridées, celle des Années folles, fut aussi marquée par la violence, la pauvreté et la décadence générées par une situation politique et économique désastreuse dont Otto Dix fut l'implacable témoin. Les œuvres de l'artiste illustrent l'horreur des combats, gueules cassées d'anciens soldats réduits à la mendicité, misère morale des prostituées, victimes d'un ordre social déboussolé, et ses saisissants portraits d'inconnus, de la bohème et de l'intelligentsia sont d'un réalisme brutal qui dérange autant qu'il fascine.

Cette exposition, organisée en partenariat avec la Neue Galerie New York, comprend, à Montréal, un riche contenu didactique présenté en parallèle à l'exceptionnelle sélection d'oeuvres de Dix provenant de collections privées et publiques d'Europe et d'Amérique. Des photographies, des extraits documentaires et cinématographiques d'œuvres de G.W. Pabst, Fritz Lang, Robert Wiene, Paul Leni, Walter Ruttmann, Phil Jutzi, F.W. Murnau ainsi que des documents d'archives forment un éloquent ensemble sur la tumultueuse période de l'entre-deux-guerres, documentant les excès et les angoisses de cette société démasquée et saisie sur le vif par Otto Dix. Elle rend aussi hommage à la formidable mobilisation collective pour conserver à Montréal, au Musée des beaux-arts, l'émouvant Portrait de l'avocat Hugo Simons, dont l'acquisition en 1993 fut alors commentée au-delà des frontières.

Un extrait, tourné en Allemagne, du nouveau film de la réalisatrice québécoise Jennifer Alleyn, Dix fois Dix, sera également présenté en primeur.

Parcours de l'exposition Otto Dix



Tous droits réservés Ludovic Moreeuw - Contact : contactsite1a@orange.fr - Art contemporain
cookies