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Résidence Pascal Bircher

Atelier résidence de Lindre-Basse

Résidence de février à mai 2011




Le centre d’art contemporain la Synagogue de Delme gère en étroite collaboration avec la commune de Lindre-Basse et le Parc Naturel Régional de Lorraine un programme de résidences d’artistes. L’ancien presbytère de Lindre-Basse a été spécialement réaménagé avec un logement et un espace de travail d’environ 130 m2. Chaque année, trois artistes sont sélectionnés par un jury après appel à candidature, pour une résidence de trois mois chacun. Depuis 2002, c’est plus d’une trentaine d’artistes, de tous âges et de tous horizons géographiques ou artistiques, qui ont pu bénéficier de cet atelier.

Le travail de Pascal Bircher s’appuie sur de multiples sources narratives, qui agissent comme autant de cercles concentriques autour des oeuvres. En s’inspirant de son histoire personnelle, de films de science-fiction, ou d’oeuvres littéraires majeures telles qu’Ulysse de Joyce, L’innommable de Beckett, La métamorphose de Kafka…, Pascal Bircher nous invite à explorer les angles morts du réel. Sa fascination pour les trous noirs, ou encore pour les notions de début et de fin, est à l’image de son intérêt pour les vides, les manques, les interstices, mais aussi la difficulté de rendre tangible un réel qui ne cesse de nous échapper. L’utilisation récurrente de mots, de citations, et de diverses natures de langages dans ses oeuvres (langage scientifique, poétique, alphabet braille…) rappelle sans cesse la distance qui sépare le mot de la chose qu’il désigne.

Pascal Bircher se plaît à explorer et à croiser des champs de connaissance a priori éloignés de l’art mais dont il perçoit la force d’évocation et la richesse sémantique. Il souhaite mettre à profit son séjour de trois mois à Lindre-basse pour développer une recherche qui mêle de façon inattendue l’univers des ornithologues amateurs à celui des militaires. Le projet s’appuie sur le récit d’une rencontre marquante :

« J’ai fait, il y a deux ans, une étrange rencontre pendant un voyage en Indonésie, avec un birdwatcher, c’est-à-dire un adepte non professionnel d’ornithologie. C’était un anglais qui s’était enrôlé dans la SAS (la Special Air Force, une unité de force spéciale de l’armée britannique) en 1980, puis était devenu mercenaire avant de fonder sa propre société de sécurité privée, qui avait prospéré dans le contexte de la guerre de Bosnie. Il avait gagné à la fin de ce conflit suffisamment d’argent pour prendre une retraite anticipée et s’adonner entièrement à sa passion.

Son seul but était donc d’observer les oiseaux. Il ne prenait jamais la moindre photo. Il avait juste un carnet où il notait l’heure, la date, le nom et la description de l’oiseau qu’il cherchait. Il avait ainsi parcouru le monde entier afin de voir l’oiseau rare. Ironiquement, il s’était retrouvé en prison pendant 3 mois en Amérique du Sud après s’être fait arrêté à la frontière du Nicaragua et du Honduras près d’une base militaire; il n’était là que pour un oiseau, mais on l’avait pris pour un espion.

Cette rencontre a suscité chez moi comme une fascination pour cette étrange communauté de birdwatchers composée de solitaires très mobiles et compétitifs, dispersés à travers le monde. L’idée principale pour ce projet serait donc d’observer ces observateurs. L’ornithologue reste aujourd’hui l’une des rares science à être pratiquée par une large majorité d’amateurs, essentiellement occidentaux, ce qui implique également un aspect politique et culturel, permettant de manière parallèle d’aborder les questions de migrations, d’immigration ainsi que les origines de cette fascination. »





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