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Revenants

Images, figures et récits du retour des morts

Musée du Louvre, Paris

Du 13 janvier au 14 mars 2011




Dans l’histoire de l’Occident, la "croyance aux revenants" et l’imaginaire qui en résulte ont dès l’abord engagé un défi au dogme chrétien, pour renouer avec des traditions plus anciennes ou culturellement distantes. Des danses macabres au cinéma d'horreur, les figures du retour des morts ont inspiré une iconographie foisonnante, traversant tous les domaines de la culture visuelle. Une exposition-dossier, un cycle de films, de conférences et de rencontres abordent l’histoire et l’actualité de cette tradition, où se joue une culture des marges et des débordements.

Conçue au sein du département des Arts graphiques, l'exposition réunit quelques exemples de cette tradition où, en dialogue constant avec la littérature, convergent les arts de l'image et les arts du spectacle : théâtre, ballet et spectacles lumineux, telles la lanterne magique ou la fantasmagorie. Le cycle de films, spectacle, lecture, conférences et rencontres présenté à auditorium propose de questionner les résonances actuelles de ce sujet. A travers ces différentes approches s'esquisse une approche élargie du cinéma. C'est en effet dans le 7e Art, aujourd'hui à l'heure de son devenir patrimonial, que se précise le langage de l'ombre et de la lumière, des apparitions et les mélanges, des retours et de la mémoire. Pour la philosophe Avital Ronell, les médias, par leur capacité même à l'archive illimitée des choses, sont "hantés". S'y joue donc une résurgence de croyances tribales, archaïques, qui traversent les pratiques, les supports et les genres jusque dans le regain actuel de popularité des fantômes, spectres et zombies.

Réunissant des dessins, des albums de théâtre, des photographies et des plaques de fantasmagorie inédites datant du XVe jusqu’au début du XXe siècle, l’exposition invite à relire l’histoire de ces « images d’images », représentations d’ombres et de spectres qui travaillent l’imaginaire et questionnent les formes esthétiques.

Il existe en matière de « revenants » une grande variété de types iconographiques. De même que les rêves, les visions et les apparitions, les fantômes sont identifiés dès le Moyen Age comme les images au statut incertain : images mentales, illusions trompeuses, comme aux yeux de saint-Augustin, ou manifestations surnaturelles. Dans les représentations, les manifestations spectrales se qualifient dès lors à la manière d’images dans l’image.

Après la grande tradition du macabre, qui se développe tout au long du XVe siècle et au-delà, autour des squelettes animés, deux grandes typologies esquissent les termes de l’imagerie moderne. Dans le cadre des arts du spectacles : théâtre et ballets baroques, lanterne magique, fantasmagorie, puis des représentations peintes, se constituent d’un coté une galerie de corps lumineux, éthérés, et de l’autre un langage des ombres et des silhouettes.

Le théâtre baroque, tout d’abord, fait honneur aux créatures de la nuit et multiplie les effets spectaculaires d’apparitions surnaturelles. C’est le cas de nombreuses représentations scéniques qui, jusqu’au XVIIIe siècle, expriment un engouement pour les jeux d’illusion et la convocation de figures souterraines, lunaires ou issues du monde des songes. Le développement conjoint de la lanterne magique, jusqu’aux fantasmagories raffinées du XVIIIe siècle, véritables théâtres de sensations, diffuse largement cette iconographie dans un double but : éducatif et de divertissement.

Dans la peinture de la fin du XVIIIe siècle, particulièrement en Angleterre, en France et dans les pays germaniques, les prémisses du romantisme font la part belle aux visions fantastiques et à un langage de la suggestion. Dans les oeuvres de Thomas Lawrence, de Girodet et de Gérard, puis d’Ingres et de Delacroix, se précise une approche complexe et composite de l’image, où le travail non-naturaliste de la lumière joue une grande part.

Grisaille, transparence, perte de netteté sont autant de préambules au langage cinématographique, qui deviendra, après la photographie spirite du tournant du siècle, le médium privilégié du retour des morts.

L’iconographie évolue également d’un propos allégorique, forgé en relation à la morale chrétienne, à celui de récits individuels, puisant aux grandes sources littéraires qui, de Virgile à Shakespeare, du Romantisme au Symbolisme, engagent à travers ce thème une méditation sur le sujet, son histoire et sa mémoire.

Commissariat d’exposition : Marcella Lista et Dominique Cordellier, assistés de Charlotte Chastel-Rousseau



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