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Zellidja. Carnets de voyage

BnF, Paris

Exposition du 17 mai 2013 - 7 juillet 2013




Depuis 1939, date de leur création, les bourses Zellidja ont permis à plusieurs milliers de jeunes gens d’entreprendre un voyage en solitaire et de faire le récit de leur expérience. La BnF présente dans sa Galerie des donateurs une centaine de carnets de voyage choisis parmi les quelque 3000 qui lui ont été donnés par Henri Delord, l’Association et la Fondation Zellidja, témoignages uniques du regard de la jeunesse sur le monde.

Jean Walter, architecte renommé, fonde en 1939, avec le soutien de Jean Zay, les bourses Zellidja, du nom des mines dont il est propriétaire au Maroc. Il en garantit la pérennisation en créant en 1948 la Fondation nationale des bourses Zellidja dont le financement est assuré par les revenus qu’il tire de l’exploitation minière. Le principe est d’attribuer une somme d’argent limitée à des jeunes gens de 17 à 19 ans (16 à 20 ans désormais) afin qu’ils entreprennent un voyage en solitaire d’au moins un mois en vue de rapporter une étude sur un sujet qu’ils auront proposé. Dans l’esprit du fondateur, il s’agit de promouvoir une forme d’initiation à la vie par la découverte de l’ailleurs et par la rencontre de l’autre.

A chaque jeune boursier est demandé un rapport en trois parties : un journal de route, narration quotidienne des épisodes de son voyage, un rapport d’étude sur le thème choisi et enfin un carnet de compte attestant de l’emploi de l’argent de la bourse. Les rapports remis, illustrés de dessins et de photographies, sont parfois accompagnés de croquis techniques ou d’échantillons.

L’originalité et le traitement du sujet sont appréciés mais aussi le caractère de l’auteur du rapport, sa capacité à faire face aux situations imprévues, sa persévérance, son endurance et son esprit d’initiative, autant de qualités qui fondent «l’esprit Zellidja».

Les sujets proposés par les « Z » sont très variés. On choisit d’étudier aussi bien la mentalité sarroise que l’art roman en Auvergne, le port de Londres, le modèle scandinave ou encore les quartiers de New York. On rend compte des ravages de la lèpre en Ethiopie, de la question noire aux Etats-Unis ou des kibboutz en Israël. D’autres voyages sont avant tout des expériences humaines : s’embarquer à bord d’un chalutier, suivre une saison la troupe de Jean Vilar, partager le quotidien de pêcheurs au Niger ou d’une tribu touareg.

Après une période de crise au début des années 1970, les bourses Zellidja connaissent à nouveau une grande vitalité. Une fondation créée en 2004 distribue désormais chaque année une centaine de bourses de voyage. Dans un exercice autrefois réservé aux seuls garçons, les jeunes femmes occupent désormais une place centrale. Apparaissent des destinations comme l’Inde ou la Chine, des thèmes où une place plus grande est laissée à l’imaginaire et aux impressions personnelles. Un rapport à l’Autre fondé davantage sur l’échange et le partage d’expériences amène une nouvelle génération à s’immerger dans la foule colorée des marchés du Guatemala, à recueillir les pratiques ancestrales des chamans au Pérou ou s’imprégner de la musique populaire à Cuba. L’objet « carnet de voyage » évolue lui aussi avec les modes actuels de collecte et de transmission de l’information, enregistrements audiovisuels et créations numériques. Si la qualité des rapports varie, du travail parfois très scolaire à l’étude documentée et jusqu’aux frontières du livre d’artiste dans certains cas, l’intérêt de ce fonds réside dans ce foisonnement d’aventures menées par de jeunes gens et dans la mosaïque - Zellidja en arabe - de talents qu’ils révèlent...



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