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Jean-Michel Alberola
"La précision des terrains vagues"

Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne


  • 2008 : "La précision des terrains vagues" (extension), Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole.

    Source : guide du visiteur, La précision des terrains vagues (extension), Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole :

    L’exposition présentée au Musée d’Art Moderne, pensée par Jean-Michel Alberola, offre une multitude de slogans, d’images, d’icônes, d’éclairages, d’enseignes, de figures, de décors, d’ambiances. La complexité du monde qui est proposée répond à celle du nôtre. Les simplifications sont en effet dangereuses, et les mots et la figuration sont déjà une trahison de la pensée : tout discours est forcément simplificateur. Par le foisonnement, le fragment, la multiplication des méthodes figuratives et des techniques, Jean-Michel Alberola s’efforce de ne pas enfermer la pensée et l’image. Le refus du dogmatisme est évident. En même temps il énonce la nécessité de dire, d’exprimer, de dévoiler un peu de la réalité, de dénoncer aussi, et enfin de s’amuser. Les oeuvres de Jean-Michel Alberola sont politiques et ludiques, élitistes et populaires. Nourries de l’Histoire, du cinéma, de littérature, de Beaux-Arts, les images témoignent de résurgences, de réactions au monde, de souvenirs ; des liens se créent, une idée en entraîne une autre. Les propositions, l’indécision, les assemblages et les collisions permettent au spectateur déambulant dans l’exposition de pénétrer un monde déstabilisant, dans lequel pourtant rien n’est étranger.

    Les murs peints évoquent les fresques médiévales, ils sont comme les pages d’un récit discontinu du monde : la question du pouvoir est la seule réponse – une impasse qui résume l’absurdité qui mène pourtant le monde, une quête éperdue, vide de sens, dominante et évidente pour un pouvoir qui n’a pour fin que lui-même. D’autres images fonctionnent comme des slogans apparemment absurdes, mais surtout poétiques (La sortie est à l’intérieur, comme si la solution ne pourra venir que d’une introspection).

    Les images de Jean-Michel Alberola sont à la fois incisives et paisibles. Dans la série des Heimatlos, l'artiste évoque les exilés forcés, chassés de territoires qui leur sont interdits; la série des Situations politiques du Roi de Rien ne montre que des pieds nus et l’inscription du titre et de la date, tournant en dérision la solennité traditionnellement liée à la fonction de nos dirigeants. Les onze chapitres d’Un sentiment politique fonctionnent comme une sorte de journal intime dévoilant un système de pensée. Les schémas invitent à une lecture très scientifique du cheminement de la réflexion, mais les idées, les questions, les réminiscences, les déclarations, apparaissent dans une sorte de naïveté, de jubilation de la parole, d’acceptation d’une dérive poétique.

    La série des Paupières inférieures / Paupières supérieures semble la plus nostalgique, dévoilant un univers de l’entre-deux, celui des souvenirs, des visions, des hommages. Les paysages sont à la fois précis et anonymes, les titres venant ancrer ces évocations dans un contexte particulier (La vision de Robert Walser...). L’écrit est essentiel, les titres sont la plupart du temps inscrits dans l’oeuvre elle-même, ils permettent d’identifier, mais aussi de transformer et de déjouer les attentes, lorsqu’ils viennent s’appliquer sur les statuettes africaines Ewe, transformant la statue en étendard d’un slogan.

    Les néons reprennent les traits des peintures murales : contours de visages et énonciations, mais le matériau nous invite à une autre poétique, plus urbaine, plus technologique, plus frappante.

    À propos des oeuvres de l’exposition

    Déjà présent dans les collections par une série de peintures et de dessins, Jean-Michel Alberola propose, pour sa première exposition muséale en France, au Musée d'Art Moderne de Saint Etienne Métropole, un parcours inédit constitué essentiellement de peintures murales produites in-situ. Une suite d’images à regarder et déchiffrer estainsi composée, invoquant à la fois les fresques médiévales, les affiches et les graffitis qui saturent notre champ visuel au quotidien.

    Des dessins de petit format et des objets en néon complètent cet ensemble pour offrir un aperçu de ce monde si particulier mêlant la mémoire et l’ironie, la figure et la parole, le message et le mystère.

  • Les Néons

    Alberola dévoile ici un aspect important de son travail : les sculptures en néon qui dessinent des paroles ambiguës, entre prophétie provocatrice, slogan politique ou jeu de mot duchampien. Dans ses oeuvres, Jean-Michel Alberola interroge la valeur du slogan, du concept, du mot d’ordre à l’origine de l’oeuvre. Le Musée d'Art Moderne de Saint Etienne Métropole expose une sélection d’oeuvres en néon dont «La question du pouvoir est la seule réponse», «1968», «Luxe», «Ce qui nous manque à chacun», «Ni la loi, ni la grâce», «Toi-même», «Un group » et «Stratégie stratécirque». Elles mêlent réflexion politique et artistique, tout en interrogeant le spectateur sur sa relation à l'oeuvre d'art et sa commercialisation. Les principaux thèmes de réflexion présents dans les oeuvres exposées concernent le groupe ou encore la société de consommation.

    Le questionnement de Jean-Michel Alberola transparaissant de ses oeuvres de néon pourrait s'articuler de la manière suivante : comment éclairer le monde ? Comment la pensée parviendra-t-elle à faire du pouvoir son seul enjeu et à faire de la société de consommation sa seule proie ? Jean-Michel Alberola ne répond pas aux questions qu’il pose, mais il a le mérite de formuler un malaise, celui de savoir quelle révolution est encore possible aujourd’hui.

    «Un Groupe» :

    Cette oeuvre représente un groupe à la forme abstraite, continue et biscornue, évoquant peut-être l’idée que le groupe n’est que la revendication de l’Un, de la multitude en un seul. À ce «groupe», on peut opposer une autre oeuvre de Jean-Michel Alberola : «Rien». Ce néon reproduit d’une écriture manuscrite aux lettres enchevêtrées le mot rien, en lettres rouges et lumineuses. Ce mot résonne comme un défi, comme si rien n’était possible pour changer le monde et produire enfin quelque chose ensemble, en «groupe».

    «1968»:

    Dans «1968» (2007), Jean-Michel Alberola cherche à créer un discours, à comprendre une situation nouvelle pour l’art depuis 1968 et ses bouleversements. «1968» apparaît en lettres rouges, aux côtés d’un dessin intitulé de manière énigmatique «La vision de Depardon en 1968 à Paris». Jean-Michel Alberola propose un néon à demi-éclairé demi-opaque, comme un clin d'oeil à l'ombre invisible d'une année aujourd'hui si controversée. En effet, si 1968 est bien une «bouffée de réel à l’état pur», comme le dit Gilles Deleuze, Jean-Michel Alberola formule un discours ambigu, alliant à la fois croyance dans le changement et désillusion.

    «La question du pouvoir est la seule réponse» et «Luxe»:

    À travers ces deux oeuvres, faites de néon de la même couleur (bleu), Jean-Michel Alberola illustre une contradiction, celle de notre société : d'un côté, il induit que le pouvoir reste à prendre, qu'il est encore possible de construire quelque chose ensemble, et de l'autre il nous rappelle que notre société est avant tout dominée par le culte de nouvelles idoles : la consommation, le luxe, conduisant à l'atomisation des individus et à leur incapacité à créer ensemble un monde plus harmonieux.

    «Stratégie stratécirque» :

    La référence au cirque signale tout à la fois un lieu de spectacle vers lequel convergent des groupes d'enfants et d'adultes, la diversité et le caractère éphémère des jeux, des "événements" qui s'y déroulent. N'est ce pas une réplique du monde dans lequel nous vivons ? Jean-Michel Alberola révèle la futilité du "cirque médiatique", nos vanités et l'illusion qui régit la cité et tente de nous extirper de la torpeur dans laquelle nous plonge le monde contemporain.

  • Les Peintures Murales

    Jean Michel Alberola choisit de couvrir les murs du Musée d'Art Moderne de Saint Etienne Métropole d'une immense peinture murale, approche esthétique de l'oeuvre considérant à la fois ses conditions d'apparition et d'inscription dans l'espace et dans le temps du lieu. Cette oeuvre est par nature unique et éphémère. La présence d'autres oeuvres aussi différentes que des néons, des dessins, des gouaches, des peintures, manifeste la volonté de Jean-Michel Alberola d'être un artiste imprévisible proche de l'esprit de continuation et de remise en cause propre à l'art de la fin du XX° siècle. Plutôt que de s'arrêter d'oeuvre en oeuvre, le visiteur est invité à circuler dans un univers stimulant le regard et la pensée de manière globale. Les couleurs, les formes, les citations, les mots, la diversité matérielle des oeuvres et leurs multiples sources iconographiques (historiques, savantes, populaires) en constituent les termes et l'enjeu.

  • Les Dessins

    Le dessin occupe une place très importante parmi les multiples moyens d'expression qu'affectionne Jean-Michel Alberola. Il en développe les potentielles digressions et le considère comme un acte mimétique de la pensée. Les oeuvres de Jean-Michel Alberola ouvrent un espace de mémoire qui mélange pêle-mêle : Diane et Actéon, l'histoire de la peinture et de la pensée occidentale, des figures emblématiques et populaires, des sentences et des aphorismes récurrents...

    Cinq gouaches exposées appartiennent à la collection du Musée (achat 2008) : Anna Maria Grether (2002), Katarina Joséphine Watcher (2002), Michael Humboletzky (2002), Jeanne, Pierrette, Martin, Gotlieb, Spiess (2002) et Anna Maria Bergdorf (1998-2005). Dans cette série, Jean-Michel Alberola offre un portrait conceptualisé de personnages devenus nomades, ayant perdu l'identité d'une personne. Mais cette identité n'est pas dépeinte par Jean-Michel Alberola selon une ressemblance de traits physiques, mais en tentant d'évoquer des traits d'une sensibilité qui correspondrait à celle de ces personnes éloignées de chez elles, nostalgiques et solitaires, errantes et fragilisées. Ainsi, Anna Maria Grether, Katarina Joséphine Watcher, Michael Humboletzky, Jeanne, Pierrette, Martin,Gotlieb, Spiess et Anna Maria Bergdorf sont autant d'exilés devenus criminels en Suisse, fichés par la police et dont les clichés ont été utilisés par Jean-Michel Alberola. Leur destin ainsi traduit par l'artiste devient une thématique universelle dépassant les cas personnels, ce qui constitue bien le rôle même de l'art.



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