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Antoni Clavé |
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Après la guerre, il voyage en Tchécoslovaquie à l’occasion de l’exposition des peintres espagnols tels que Picasso, Borès, Lobo, etc. C’est l’époque où il crée d’importants décors et costumes pour des ballets. Il illustre également de nombreux ouvrages.
En 1954, Antoni Clavé décide d’abandonner l’illustration de livres et la décoration théâtrale pour pouvoir se consacrer entièrement à la peinture. Il reçoit en 1956 le prix Unesco de gravure à la Biennale de Venise. L’année suivante, il reçoit le Prix Matarasso à la Biennale de São Paulo. Et en 1958, Clavé reçoit le prix Kamakura à la Biennale de Gravure de Tokyo.
En 1965, il s’installe dans le midi de la France et multiplie les expositions. C’est au cours des années 1980 qu’il est reconnu dans son pays natal. Le pavillon d’Espagne à la Biennale de Venise de 1984 lui est d’ailleurs consacré. Il réalise des sculptures monumentales et de nombreuses expositions lui sont consacrées dans le monde entier.
"Oui, c’est vrai, je ne peux pas travailler ailleurs que dans mon atelier...ou si tu veux je ne sais pas travailler ailleurs... Mais quand je dis mon atelier je ne veux pas dire celui que j’ai la chance d’avoir aujourd’hui. Quand je travaillais dans une chambre de bonne c’était pareil... l’atelier tu vois c’est ce rectangle où je travaille, c’est mon antre, mon cocon, où même ma femme ne rentre pas, c’est vrai, j’ai besoin de ça..."
Antoni Clavé
Le personnage d'Antoni Clavé est une constante dans les courants rénovateurs de la figuration hispanique d'après-guerre. L'exposition présente une sélection soignée des fonds de premier ordre, la plupart appartenant à des collections privées : environ 50 oeuvres entre les collages, les panneaux cinématographiques, les scénographies théâtrales et les peintures de son étape centrale de production.
Jamais depuis 1978, date de la dernière rétrospective de Clavé au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, un tel ensemble d’oeuvres monumentales du peintre Catalan n’avait été présenté sur le territoire français. Sans parler de rétrospective, cette exposition propose une large vision du cheminement artistique de l’artiste. Ainsi 67 toiles de grands formats réalisées entre 1959 et 2005 ont été sélectionnées, certaines d’entre elles ayant été présentées au pavillon espagnol de la Biennale de Venise de 1984.
Le visiteur peut suivre de salle en salle un cheminement chronologique. Les premières toiles représentent les grands guerriers, les natures mortes et les hommages au Greco, proches de la peinture traditionnelle espagnole. Puis à partir de 1976, avec les premiers hommages à St John Perse, Antoni Clavé réintroduit dans ses toiles les collages et crée les papiers froissés, nouveau vocabulaire qu’il va utiliser et décliner pendant trente ans. Ces nouvelles solutions techniques et visuelles vont donner naissance à des compositions monumentales uniques d’une rare modernité parfaitement mises en valeur dans cet ancien espace industriel magnifiquement réhabilité.
