Braco Dimitrijevic

L'artiste Braco Dimitrijevic naît à Sarajevo en 1948. Il est l’un des pionniers de l’art conceptuel.

Braco Dimitrijevic crée en 1975 ses premiers triptyques qu’il nomme Triptychos Post Historicus. Il s’agit de juxtaposer, afin de créer une situation incongrue, un tableau ou une oeuvre, des objets utilitaires choisis pour leurs formes ou leurs fonctions et des produits comestibles (fruits, légumes, denrées périssables). Cette trilogie éphémère, où toute hiérarchie est abolie, est essentiellement réalisée au sein des musées ou des institutions culturelles. Ainsi, un tableau de Matisse peut se retrouver en équilibre sur une pelle au milieu de quelques citrons (Centre Pompidou, 1981).

Au cours des années 1980, Braco Dimitrijevic arrange également des rencontres entre des animaux sauvages et des oeuvres d’art ou des objets chargés de références culturelles. Ces associations libres qui, selon l’artiste "reconstruisent le monde", se placent dans le temps de "l’après-histoire", suppriment les frontières entre les faits réels et ressentis, renversent les catégories établies pour construire une autre réalité.

C’est donc dans un principe à la fois critique et poétique que s’inscrivent les oeuvres de Dimitrijevic, montrant la vanité de notre culture, lui faisant dire qu’au fond "nous, les habitants des villes, en savons finalement davantage sur Malevitch que sur les merles".

En 2009, le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole lui consacre une exposition intitulée Louvre is my studio, street is my museum.

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