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Sophie Whettnall

Biographie Sophie Whettnall




L'artiste belge Sophie Whettnall naît à Bruxelles en 1973. Elle utilise des médiums artistiques variés, notamment la vidéo, la photo, les installations et la performance.

Si les oeuvres de Sophie Whettnall créent des atmosphères qui s’opposent, d’un côté le rêve éveillé, de l’autre la recherche intérieure, elles sont néanmoins complémentaires.

Elles expriment une complexité qui n’est pas seulement celle du travail mais aussi celle de la résonance entre les oeuvres : le même désir, la même nostalgie d’une harmonie et d’une cohérence qui justifient notre être au monde.

On retrouve cette opposition d’une nature complexe et de son contraire, non plus dans un univers où se mêlent magie et réalité mais dans celui de l’identité vécue comme une série de variations sur le thème de la violence, de la dépendance.



Expositions Sophie Whettnall (sélection)




  • 2008 : "Artistes de la Casa Velázquez", La Garenne Lemot, Gétigné-Clisson.

    "La bourse de Sophie Whettnall est une bourse de la section vidéo ; pourtant, sa prestation artistique [espace] la plus spectaculaire n’a pas été précisément une vidéo, mais ce que l’on pourrait plutôt appeler une installation dans le jardin. Se livrant presque à une démonstration de paysagisme postmoderne, Sophie a recouvert le patio de la Casa d’un pigment rouge qu’elle a laissé se poser sur les arbres et les plantes, à la manière d’une bonne averse de neige en couleur. À partir de cette intervention, l’artiste a pris de nombreuses photographies et elle a également édité une vidéo qui, cependant, ne rend pas totalement justice à la beauté de cet acte poétique. Couvrir un jardin vert de neige rouge établit tout d’abord un puissant contraste de couleurs qui séduit l’oeil immédiatement ; est établi ensuite un intense contraste de concepts, qui lui aussi saisit le spectateur.

    Que signifie la neige rouge ? Il n’y a ici, même si l’on pourrait s’y attendre, aucune allusion politique ; seulement une figure poétique. Une sorte d’oxymoron au moyen duquel l’artiste construit sa propre identité. De même que l’oxymoron exprime une contradiction dans les termes, l’artiste développe son travail comme une sorte de lutte avec elle-même. Cette tendance, déjà visible dans les titres de quelques-unes de ses oeuvres précédentes (Air liquide. Eau gazeuse, 2001 ou Face à face, 2002), devient le fil conducteur de ses travaux plus récents. Dans Random Fight l’artiste se confronte à elle-même dans un combat corps à corps, dans lequel il n’y a ni vainqueurs ni vaincus, mais seulement l’expérience du combat. De même, dans Shadow Boxing, présentée récemment au centre d’art contemporain A Chocolataría de Saint-Jacques de Compostelle, l’artiste fait face, imperturbable, à un boxeur menaçant qui envoie des coups contre son visage, sans la toucher ; elle se confronte aussi à la représentation même de ce combat d’ombres dans une salle. Enfin, dans Desk Piece, l’affrontement dans une attitude de défi se produit, dans ce cas, directement avec le spectateur.

    L’articulation de cette idée des contraires, comme dans la neige rouge, sert ainsi de fil conducteur à l’artiste pour développer peu à peu la dialectique de ses propres contradictions face au monde de l’art, équivoque et confus. Si dans Random Fight l’artiste combat contre elle-même et si elle affronte ainsi le premier problème de tout artiste, qui consiste à clarifier son propre travail, dans Shadow Boxing, le combat semble se produire face aux expectatives complexes du monde de l’art, face aux critiques, aux galeristes, aux musées, au système général des expositions qui deviennent fantomatiques et menaçants pour tout artiste. Enfin, dans Desk Piece, l’artiste est confrontée directement au spectateur, face à face, de la même manière que toute oeuvre d’art est confrontée aux attentes du public, dans un combat corps à corps.

    Il est possible qu’ainsi la trajectoire artistique de Sophie Whettnall se soit orientée délibérément vers la réflexion – caractéristiquement moderne – de l’art sur ses propres attentes. Pourtant, face à la tradition « autoréférentielle » de l’art contemporain qui, tout particulièrement chez Joseph Kosuth met en évidence le caractère tautologique de toute oeuvre, ce que Sophie tente subtilement avec sa neige rouge, c’est de mettre à nu les contradictions de cette tautologie. Car ce que dit d’abord toute oeuvre d’art d’elle-même c’est : « je suis une oeuvre d’art » ; et ça, peut-être que tout le monde le sait. Mais qu’à l’intérieur de toute oeuvre d’art il y a un combat, c’est ce que montre le travail de Sophie Whettnall."

  • 2008 : "Sophie Whettnall, Antonio Maro" - Ikob, In den Loten 3, Eupen

    "Sophie Whettnall, la femme qui marche"

    Article rédigé par DOMINIQUE LEGRAND

    "Tous deux sont arpenteurs. A l'Ikob, le corps féminin hante un peintre. Une vidéaste traverse le paysage et l'univers. Sophie Whettnall, Antonio Maro

    Ikob, In den Loten 3, Eupen, jusqu'au 11 janvier. Tél.087-56.01.10, www.ikob.be. Jupe de soie, talons hauts, bas noirs. Elle marche. Elle traverse une ville, un chemin caillouteux, franchit les ruelles d'un village sous les aboiements, avale un sentier forestier. Jusqu'au bout du monde. Hasta el fin del Mundo est le titre de d'un fascinant travail vidéo. Prix de la Jeune Peinture, l'artiste belge Sophie Whettnall (Bruxelles, 1973) signe cette odyssée radicalement conquérante, un voyage existentiel comme métaphore d'une expérience vitale et émotionnelle.

    Plus que le parcours à la fois chaotique et décidé de cette femme vêtue de vert, -couleur symbolisant l'espoir mais aussi stigmate de la femme pécheresse au Moyen Age –, cette œuvre se veut un écho au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, au déplacement cathartique, au voyage tant intérieur que cartographique. Sophie Whettnall filme cette traversée du paysage irradié de fougue conquérante. A l'Ikob, l'image se fait duelle. Le spectateur oscille, tangue, les yeux rivés aux fragiles chevilles, à ce talon qui dérape mais progresse, regard écartelé entre la marche et la projection du paysage. L'effet, essentiellement physique, nous remorque littéralement. C'est la marche d'une guerrière urbaine. Vers l'infini, l'océan, l'univers. Apparaît alors un univers où le déplacement est non seulement le moyen d'une translation spatiale mais également un fait psychique, outil de fiction.

    La couleur, le cadrage, la lumière, la distanciation du temps constituent les préoccupations fondamentales de cette artiste inscrite, à l'instar de Francis Alÿs ou Gabriel Orozco, dans ce fragment particulier de l'art actuel où le déplacement devient mode de production. On le voit encore dans La ligne de démarcation : transformé, le thème de la pérégrination ne triomphe plus de l'espace mais le révèle par crochets et circonvolutions. Il n'y a rien de spectaculaire dans les images que Sophie Whettnall charrie, juste un dispositif plastique en temps réel, une situation rendue hypnotique par le regard et le traitement de l'espace que lui porte l'artiste.

    Autre vidéo de cette belle sélection qui couvre les années 2001-2008, Shadow Boxing (sur un seul écran cette fois et non cinq) flirte avec les contraires, la volonté impassible, la violence du boxeur, le rapport homme-femme. L'artiste immobile, regard absent, semble ignorer les coups violents portés à un cheveu de son visage. Dans cette performance encore, l'allégorie est un moyen de communication aux multiples résonances où le réel n'est qu'un processus dans la beauté du moment.

    En contrepoint, dans leur implacable crudité lumineuse, les autoportraits de Whettnall expulsent toute leur vérité plastique. Conversation Piece ou Autoportrait de l'intérieur renouvellent de manière inattendue le genre du portrait, libérant l'énergie intérieure, le sentiment que l'artiste veut communiquer."

  • 2001 : "Air Liquide, Eau Gazeuse", Avec Grout-Mazeas, Centre d’Art Contemporain, Cimaise Et Portique, Albi.

    Article rédigé par ANNE BONNIN

    "La jeune vidéaste, photographe Sophie Whettnall réalise aussi des installations, dont, ici, Cordes sur ciel, et la cabane dans laquelle est projetée la vidéo Trafic humain(...)

    Sophie Whettnall reconnaît sans vergogne la source psychologique de son travail ; elle puise dans ses états d’âme, ses émotions. L’illustration de ses sentiments est sans pathos ni complaisance, mais s’appuie sur l’équation moi = autres. Ces autoportraits psychiques accèdent à la grande banalité existentielle dans laquelle chacun se reconnaît.

    En entrant, le son rauque et fort d’une machine à moteur nous saisit, et nous ne le rapportons pas immédiatement à sa source, les cordes d’un violoncelle et le régulier va-et-vient de l’archet filmés en gros plan. L’instrument dont on attend un son musical s’oppose ainsi au bruit trivial et brut, qu’en tire la main experte assujettie à une répétition contraignante et mécanique.

    Dans Maniaco-dépressive tam-tam, l’artiste saute, reste en suspens, tombe. Le plan sur les jambes pendantes dans les airs — l’instant d’allégresse avant la chute déprimante — ressemble à un détail de l’Ascension du Christ. Elle illustre de manière littérale les oscillations de nos humeurs irrégulières, la cyclothymie, qui est la rengaine de nos existences confortables. A la légèreté de cette ascension, elle oppose la pesanteur du son des tambours d’une procession d’enfants en Espagne.

    Trafic humain montre une scène de rue : des voitures défilent à l’horizontal et des piétons sillonnent en divers sens une rue passante. Cette animation a lieu très en contrebas du point de vue en surplomb de la caméra, et les mouvements sont soumis à un rythme saccadé, dû au montage. Les verticales et horizontales d’un échafaudage au premier plan imposent un ordre géométrique à l’image et intègrent les plans successifs à l’intérieur d’une grille. Les figurines automates sont mues par le mécanisme d’un ballet mécanique, qu’accompagne le bruit répétitif de machines, enregistré dans l’usine, où l’artiste est actuellement accueillie en résidence. C’est "un sentiment" que veut illustrer Sophie Whettnall, une expérience existentielle commune de solitude au milieu du monde. Le plus proche recul vers le plus lointain, le familier devient étranger.

    En général, un souci de synthèse tempère le sensible, par la géométrie, comme en témoigne son usage de la verticale et de l’horizontale, ou par une simplicité et une concision formelles. Ainsi, la ligne de fils bleu tendus devant le Tarn (Cordes sur ciel) est une image en trois dimensions, littérale et en même temps minimale.

    Chaque vidéo est accompagnée d’une bande sonore, qui met en relief l’image, par le contraste ou la surenchère. Les éléments plastiques ou sonores s’opposent : le son et l’image, le mouvement et la rigueur d’une composition géométrique.

    Le drame du Feu en mer qui est le détail névralgique sur la vaste surface grise de la mer, est à l’origine des mouvements des bateaux qui tentant en vain d’approcher figurent l’idée d’une tension et d’un suspense. Le sujet fut surpris par l’artiste, roulant sur une route, et qui s’arrêta pour filmer cet étonnant phénomène.

    La rencontre entre ces deux travaux artistiques force les combinaisons : le feu de la vidéo de Whettnal et la fumée des pétards ; les correspondances plastiques entre les verticales et les horizontales, Cordes du ciel, les fils de glucose, les lignes perpendiculaires de l’image de la grande vidéo (Trafic Humain), les cordes du violoncelle. Le son brut du violoncelle surprend car on l’associe naturellement aux bateaux du Feu en mer, située dans la pièce suivante. Des liens se tissent entre chaque oeuvre, selon un système de correspondances qui passent par les sens très sollicités."



    Sophie Whettnall : site officiel




  • Site officiel



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