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Bonnard en Normandie

Musée des impressionnismes, Giverny

Exposition du 1er avril au 3 juillet 2011




Le Musée des impressionnismes de Giverny consacre une exposition à Pierre Bonnard.

Au tournant du siècle, Pierre Bonnard, que son ami Félix Fénéon avait baptisé le "Nabi japonard" dans les années 1890, cherche un langage neuf. Il se tourne alors vers la nature et s’intéresse à l’art de Claude Monet. Mais ce n’est pas le père de l’impressionnisme qui retient son attention car, dès les premières années du siècle, l’impressionnisme appartient au passé et Monet lui-même s’est engagé dans une nouvelle voie, celle qui le mènera aux grandes décorations des nymphéas. Comme lui, Bonnard aime la nature et les jardins. Dès 1900, il a pris l’habitude de passer une partie de l’année à la campagne. Il a exploré la vallée de la Seine en louant des maisons à Montval, à Vernouillet… Il s’est éloigné progressivement de Paris, multipliant les séjours au bord de la Seine. Comme le note son neveu et biographe Charles Terrasse : "Il aime la vie des champs. Il aime faire le feu, ratisser devant sa maison, donner un coup de bêche autour de ses cerisiers." Bonnard est également attiré par la mer et se rend sur le littoral normand où il séjourne, notamment à Pierrefitte auprès de Misia devenue Madame Edwards. Mais c’est tout près de Giverny, à Vernonnet, qu’il choisit en 1912 d’acheter La Roulotte, une maison qu’il loue depuis 1910.

A Vernonnet, cinq kilomètres séparent les Bonnard de l’animation créée par la colonie de peintres qui s’est formée autour de Monet. Les deux hommes, qui éprouvent de l’admiration l’un pour l’autre, se voient souvent et Bonnard assiste à la longue et difficile élaboration du cycle des nymphéas de l’Orangerie.

Bonnard partage alors l’essentiel de son existence entre Vernonnet et le Midi. On le voit aussi, mais moins souvent, au Grand-Lemps dans l’Isère où se trouve la maison familiale, à Saint-Germain-en-Laye près de ses amis Maurice Denis et Ker Xavier Roussel, à Paris où il conserve un atelier ou encore à Arcachon. En 1926, il acquiert une seconde maison tout près de Cannes, au Cannet, mais il séjourne toujours régulièrement à La Roulotte jusqu’en 1938, année où il se fixe définitivement dans le Midi.

La période qui nous intéresse, de 1908 à 1938, est particulièrement riche dans la vie et l’oeuvre de Bonnard que l’on voit, après un moment de crise, s’orienter progressivement vers une expression toujours plus forte et plus libre de la couleur.

Quand il choisit Vernonnet, l’artiste bénéficie d’une certaine reconnaissance. Un contrat tacite le lie depuis 1904 à la galerie Bernheim- Jeune, ce qui le libère des préoccupations financières. La Revue blanche a cessé de paraître en 1903, mais son directeur Thadée Natanson reste un ami proche et se rend souvent à La Roulotte en compagnie de sa nouvelle épouse, Reine. Ils seront l’un et l’autre des témoins essentiels de cette période "normande". D’autres critiques, comme George Besson, prennent à leur tour la défense de Bonnard et participent à la diffusion de son oeuvre. Enfin, des collectionneurs fidèles, comme les Hahnloser ou les Phillips, entrent dans le cercle des passionnés et le font connaître au-delà des frontières.

Pourtant, au début de cette période, Bonnard traverse une crise et doute de son art. Vers 1914-1915, a-t-il confié à son neveu Charles Terrasse, "j’ai voulu oublier tout ce que je savais, je cherche à apprendre ce que je ne sais pas. […] Certes, la couleur m’avait entraîné. Je lui sacrifiais, et presque inconsciemment, la forme. Mais il est bien vrai que la forme existe, que l’on ne peut arbitrairement et indéfiniment la réduire ou la transposer ; c’est donc le dessin qu’il me faut étudier… […] Je dessine sans cesse. Et après le dessin vient la composition qui doit être un équilibre. Un tableau bien composé est à demi-fait. Et cet art de la composition est tel, qu’avec simplement le noir et le blanc, le crayon, la plume, le burin du graveur, on arrive à des résultats aussi complets et d’une aussi belle qualité, presque, qu’avec tout l’arsenal des couleurs…".

Au fil des années, l’existence du couple Bonnard devient de plus en plus nomade. La santé fragile de Marthe leur impose des séjours prolongés dans les villes d’eau et Bonnard sillonne non sans plaisir les routes au volant de son automobile. A partir des années 1930, de plus en plus isolé par la maladie de Marthe qui refuse de voir du monde, il séjourne également à plusieurs reprises sur la côte Normande, surtout à Deauville et Trouville dont il apprécie particulièrement la lumière.

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