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Herbes géantes et arbres monstres
Gravures et dessins de Carl Wilhelm Kolbe

Kunsthaus Zürich

Exposition du 10 septembre au 28 novembre 2010


Le Kunsthaus Zürich organise du 10 septembre au 28 novembre la première exposition du dessinateur excentrique Carl Wilhelm Kolbe (1759–1835) dans un musée en Suisse. Les paysages gravés à l'eau-forte, avec leurs herbes plus grandes que nature et leurs arbres fantomatiques géants envahissant l'espace, se situent au coeur de l'exposition. Par leur pouvoir d'évocation, ils rappellent le symbolisme et le surréalisme. La soixantaine de travaux provient du fonds de l'Anhaltische Gemäldegalerie de Dessau, complété de prêts de propriétaires privés allemands et suisses.

Carl Wilhelm Kolbe, linguiste, graveur à l'eau-forte et dessinateur de paysages autodidacte, est une des personnalités les plus brillantes de l'art européen des alentours de 1800. De par ses paysages aux arbres et aux marécages presque surréalistes, où l'herbe croît bien au-dessus des têtes des humains et des animaux, il se démarque très tôt du goût dominant. Ses créations apportent une contribution longtemps sous-estimée à la gravure du romantisme. Cet artiste né à Berlin, qui a étudié l’art figuratif à l'université, a passé la majeure partie de sa vie à Dessau.

De 1805 à 1808, Kolbe a séjourné à Zurich pour exécuter des gravures à l'eauforte d'après les gouaches du peintre poète Salomon Gessner, mort en 1788 et renommé à l'époque. Kolbe habitait chez des parents de ce dernier et y a passé, selon son autobiographie, trois des plus belles années de sa vie. Mais le séjour de Kolbe dans la ville au bord de la Limmat a aussi été marqué par un bouleversement historique: la fin du Saint-Empire romain germanique. Le dessin au crayon du tronc fantastique d'un saule mort, que Kolbe a réalisé à cette époque et offert à la Société des artistes de Zurich lors de son départ, montre une incertitude profonde quant l'avenir de sa génération. Dans ce dessin, il exprime à la fois admiration et critique envers l'idyllisme de ses prédécesseurs.

Les paysages arborés de Kolbe sont le fruit de sa propre fantaisie. À la différence des paysages idéaux à la composition stricte d'un Johann Christian Reinhart ou d'un Joseph Anton Koch, Kolbe s'inspirait constamment de l'observation minutieuse de la nature. À la manière de Caspar David Friedrich dans ses visions spatiales sans limites, Kolbe a réussi, mais avec d'autres moyens, à exprimer l'équilibre instable entre l'homme et la nature, en gros plans oppressants. Ces pionniers de la représentation moderne des paysages ont en commun l'expérience personnelle radicale du contact avec la nature, qui a bouleversé toutes les conventions en cours à l'époque.

Kolbe était un promeneur des bois passionné. Il avait pris l'habitude de consacrer les heures de la matinée au travail et de se promener dans la nature l'après-midi. C'est là que lui venaient les idées de ses compositions. On peut distinguer chez lui deux types de représentations des paysages : une image héroïque-idyllique, se nourrissant de l'idéal d'un monde fantastique antiquearcadien, et la forêt solitaire et sauvage, animée en son centre par un seul arbre ou un groupe d'arbres. Pour capter l'esprit vivant du paysage dans ses eauxfortes, but déclaré de chacune de ses représentations de la nature, Kolbe travaillait d'après des croquis qu'il réalisait toujours de mémoire.

Les paysages arborés de Kolbe se situent de l'histoire de la gravure à la fin d'une évolution, qui atteint son apogée dans le dernier tiers du 18ème siècle, avant le déclin spectaculaire de l'intérêt porté à ce genre. Marginal et solitaire, Kolbe a accompli un travail primordial dans le domaine de la gravure. Seuls l'Anglais Samuel Palmer (1805-1881) et le Français Rodolphe Bresdin (1822- 1885) ont atteint un niveau comparable avec leurs paysages visionnaires : tous deux étaient, comme Kolbe, à la fois autodidactes et maîtres graveurs.

Bernhard von Waldkirch est le curateur de cette exposition, conçue par l'Anhaltische Gemäldegalerie de Dessau et réalisée en collaboration avec le Kunsthaus Zürich.



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