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Clichés japonais

Le temps suspendu

Musée Albert-Kahn, Boulogne-Billancourt

Exposition jusqu'au 28 août 2011




Le musée Albert-Kahn est heureux de présenter l’exposition "Clichés japonais, 1908-1930, le temps suspendu", mettant ainsi en valeur un des fleurons du patrimoine du département des Hauts-de-Seine : les collections d’images conservées au musée Albert-Kahn.

Le 13 novembre 1908, le banquier Albert Kahn (1860- 1940) effectuant un tour du monde, fait étape au Japon pour ses affaires. Auparavant, il a fait former à la photographie et à la cinématographie son chauffeur Albert Dutertre. Ce dernier, pendant le séjour d’une vingtaine de jours en terre japonaise, tient un journal de route et prend des photographies noir et blanc en relief.

Le Japon que les deux hommes visitent s’est ouvert sur le monde depuis le début de l’ère Meiji (1868-1912). Une modernisation et une industrialisation fulgurantes cohabitent alors avec un Japon encore traditionnel et immémorial. Le banquier éprouve un tel attachement pour ce pays qu’il a d’ailleurs fait aménager un jardin japonais dans sa propriété de Boulogne-Billancourt.

Deux autres opérateurs des Archives de la Planète - un projet d’Albert Kahn visant à constituer une mémoire iconographique des modes de vie voués à disparaître - sont envoyés au Japon. Stéphane Passet, en 1912, puis Roger Dumas, en 1926-1927, rapporteront de leurs voyages des films noir et blanc et plus de 2 000 autochromes (1er procédé industriel de photographie en couleurs véritables).

Les images qu’ils rapportent ont un tel caractère atemporel qu’elles gardent encore leur actualité, près d’un siècle plus tard. Elles sont les ambassadrices d’un Japon inspiré.

Anne Sigaud, attachée de conservation du patrimoine et commissaire de l’exposition nous présente l'exposition :

"Dans les Archives de la Planète constituées par Albert Kahn, le fonds « Japon » représente 2 400 plaques autochromes et 70 minutes de séquences filmées, réalisées par Stéphane Passet, en août 1912, et surtout Roger Dumas, du printemps 1926 au printemps 1927. S’y ajoutent 60 minutes de films documentaires acquis à l’époque pour compléter la collection et 600 plaques stéréoscopiques (photographies en relief) noir et blanc, prises par Albert Dutertre qui a accompagné Albert Kahn lors d’un voyage personnel, en 1908-1909. On connaît l’objectif principal d’Albert Kahn pour la réalisation des Archives de la Planète : collecter des images qui fourniront aux générations futures un « tableau direct de l’évolution ». Que nous apprennent donc ces images, a posteriori, sur l’évolution du Japon ?

Au moment où elles ont été prises, le pays est précisément en pleine mutation. Cependant, le propos du banquier mécène n’est pas d’enregistrer ces changements mais de faire « fixer une fois pour toutes des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps ». Un examen attentif du fonds laisse, certes, apparaître des signes de modernisation, d’urbanisation, d’industrialisation, d’occidentalisation, mais la description de ces transformations demeure très marginale, excepté à Tôkyô où elle acquiert une certaine présence sans toutefois devenir prioritaire.

Dans son ensemble, le fonds « Japon » est un panorama de monuments religieux, de sites naturels, un catalogue de traditions culturelles et sociales, illustré par des images-types comme la branche de cerisier, l’acteur de nô, la geisha, le kimono, la fête des garçons et celle des filles, le temple, le travailleur séricicole… autant de stéréotypes qui peuvent paraître, au premier abord, « clichés », mais qui, en réalité, en disent bien plus sur le Japon qu’une simple présentation pittoresque.

En effet, ce qui a été saisi avec ces images, c’est un certain esprit, un art de vivre, un supplément d’âme… Un patrimoine culturel, en somme, aujourd’hui soigneusement conservé et valorisé. C’est donc un Japon inspiré, et finalement atemporel, que nous donnons à contempler dans cette exposition, réservant le Japon des mutations à une présentation ultérieure." Anne Sigaud - Attachée de conservation du patrimoine, commissaire de l’exposition.



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