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L'histoire des décorations de l'arbre de Noël

Eglise Saint-Georges, Sélestat

Exposition du 24 novembre 2012 au 6 janvier 2013




decoration noel 2012

Un voyage à travers le temps, du 16e siècle à nos jours.

Entre mythe, légende et souvenirs d'enfance, le sapin de Noël est pour la plupart d'entre nous le symbole d'un moment de grâce qui permet à tous, petits et grands, jeunes et anciens de se réunir dans la paix de Noël.

Le besoin de se raccrocher à l'espoir du renouveau, au coeur même de l'hiver, remonte à la nuit des temps. Ambiance païenne, magique et chrétienne, l'arbre toujours vert, a été l'objet de tous les souhaits, le véhicule de fêtes chaleureuses, l'occasion de retrouvailles.

La décoration de l'arbre de Noël a suivi au cours des temps l'histoire même de notre région et en constitue en quelque sorte une trace, une mémoire. En Alsace, il en est ainsi depuis l'an 1521 et les étapes les plus marquantes de l'évolution de la décoration du sapin de Noël constituent ici de bien jolis témoins de notre histoire. Cette exposition nous permet de côtoyer à la fois une part de vérité historique et très certainement une part d'imaginaire.

Petit à petit, les familles chrétiennes remplacent chez elles les branches de la tradition païenne par de jeunes arbres. Les conifères sont évidemment plus adaptés, en raison de la persistance des aiguilles vertes, qui au début de l'hiver, restaurent l'espoir d'une vitalité nouvelle. Les premiers témoignages parlent de pommes décorant l'arbre de Noël (meyen) : cette fameuse petite pomme rouge de nos contrées appelée, aujoud'hui encore, "Christkindel Apfel".

Le décor est celui des arbres "officiels" que l'on voit apparaître sur les parvis des Eglises puis dans les salles municipales, voire des corporations. Il se compose de deux éléments symboliques : la pomme rappelant le péché originel d'Adam et d'Eve, et l'hostie non consacrée, appelée oublie, figurant la rédemption apportée par le sacrifice de Jésus. Une fresque dans une chapelle d'un lycée de Haguenau (Nord de l'Alsace), datant du XVe siècle, concrétise ce symbolisme par un arbre dont la couronne est nettement partagée en deux zones dans le sens vertical. D'un côté les pommes, de l'autre les hosties.

La fréquentation de l'Ancien Testament amène les protestants à souhaiter une évolution du décor. Aux hosties et aux pommes vinrent s'ajouter, dès la fin du XVIe siècle, des papilottes en forme de roses et autres fleurs en papier multicolore. Ces fleurs sont une allusion à un verset d'Isaïe où il est question du "rameau fleuri de Jessé". Cette pratique devient une symbolique de la filiation du Rédempteur. Elles nous rappellent aussi les paroles d'un chant ancien, très certainement composé à cette époque, intitulé en allemand actuel "Es ist ein Ros entsprungen" : une rose a jailli.



Les traces historiques, qu'elles soient sous forme de témoignages écrits ou de dessins, nous montrent au cours du siècle, l'apparition d'une ou plusieurs nouvelles décorations, complétant ou remplaçant les autres éléments. Ainsi, décrit dès le 16e siècle, le "Zischgold", était une décoration à base de métal réduit en fines feuilles ou lames dorées, apportant une note plus brillante à la parure. Mais déjà peut-on sentir çà et là, les parfums de nouvelles décorations, dites de traditions plus populaires, s'éloignant clairement des approches religieuses...

En Alsace, la référence chrétienne tend à s'estomper. Les pommes disparaissent et sont remplacées par des friandises rondes comme, par exemple, les noix fourrées. Les oublies deviennent des "bredele", des gaufres, des pains d'épices, des noix dorées et argentées, des confiseries et sucreries en tous genres. Les formes de ces douceurs sont de plus en plus variées. On y retrouve également les "springerle", ces petits fours d'ancienne tradition alsacienne qui se faisaient principalement pour Noël. Leurs particularités étaient d'être décorés en relief à l'aide d'une empreinte obtenue en pressant un moule sur la pâte molle (pain d'anis) avant cuisson. Ces moules étaient généralement en bois et représentaient des motifs de la vie quotidienne. La garniture du sapin s'adresse désormais au monde enfantin. Vers la fin du siècle, les enfants sont invités à secouer l'arbre de Noël sitôt passée la fête de l'Epiphanie pour le plus grand bonheur de leur gourmandise juvénile.

Les pains d'épices et les bredele reçoivent un "habillage" de sucre glace, souvent décorés de petits granulés colorés. On se met à imprimer des images qu'on colle sur des sujets en sucre ou en chocolat. Il s'agit de chromolithographies présentant le plus souvent des angelots ou des étoiles. Le pied du sapin s'entoure parfois d'une petite palissade rappelant celle qui ferme un jardinet devant une maison paysanne traditionnelle. L'espace ainsi délimité se réfère symboliquement à celui du paradis perdu par la faute d'Adam et Eve. D'où le nom de "Paradiesgärtlein" attribué en Allemagne.

La tradition du sapin de Noël se généralise après la guerre de 1870 dans toute la France. Ce sont les Alsaciens ayant opté pour la patrie des droits de l'homme, redevenue républicaine, qui sont déterminants dans la diffusion de cette tradition : "là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël...". Des anges habillés de feuilles de métal doré ou argenté viennent s'ajouter au riche répertoire décoratif. Des pommes de pin dorées sont présentes, ainsi que des étoiles en bristol blanc ou en paille dorée. La grande nouveauté consiste à oser éclairer tout ce décor. Les bougies se généralisent désormais.

La pointe du sapin s'orne à présent d'un ange en papier doré, avec une banderole portant l'inscription latine "Gloria in excelsis Deo". La peur de l'incendie n'étant plus aussi vive, les bougies deviennent la règle, tout comme les fameux cierges magiques. Les pommes du sapin des origines reviennent sous l'aspect plus marqué de boules en verre multicolores et avec elles toutes sortes d'objets en verre soufflé, tels que les clochettes, oiseaux, fuseaux ou noix. En 1858, selon l'histoire, la nature fut avare. Une grande sécheresse priva les habitants de la région de nombreux fruits dont la pomme. Un artisan, expert dans l'art du verre soufflé et à l'imagination créatrice, décida d'imiter ce que la nature n'avait pas donné. Et de son travail allaient naître de magnifiques fruits étincelants. La boule de Noël était née... Les rameaux du sapin s'ornent de créations plus élaborées, mais aussi de cheveux d'ange et de guirlandes argentées.

L'exposition "L'histoire des décorations de l'arbre de Noël" est à voir à Sélestat à partir du 24 novembre 2012.



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