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Disques et sémaphores

Le langage du signal chez Léger et ses contemporains

Musée national Fernand Léger, Biot

Exposition du 20 juin - 11 octobre 2010




A l’occasion de son cinquantième anniversaire et deux ans après sa réouverture, le musée national Fernand Léger présente l’exposition "Disques et sémaphores. Le langage du signal chez Léger et ses contemporains." A partir d’un sujet inédit élaboré par Arnauld Pierre (université Paris-Sorbonne), cette manifestation se propose de rapprocher les signes picturaux élaborés par le peintre autour de 1920 à ceux de la signalisation et de la signalétique moderne. Le développement des outils de communication, liés à l’essor des chemins de fer, des transports maritimes et fluviaux et plus généralement à la transformation du paysage urbain, intéresse passionnément l’artiste, attentif aux mutations de son époque. Signaux, lettres et pictogrammes se retrouvent dans ses oeuvres sous forme de motifs plastiques, parfois schématisés jusqu’à l’abstraction. Le tableau fonde alors son efficacité sur les techniques de communication moderne privilégiant concision de la forme et aplat coloré.

L’exposition s’attache à retrouver l’influence et l’assimilation du code des signaux maritimes, ferroviaires et urbains à travers de nombreuses oeuvres de Fernand Léger peintes autour de 1920, comme la Composition (Le Disque), 1918 (musée Thyssen-Bornemisza, Madrid), Le Grand Remorqueur, 1923 (musée Fernand Léger, Biot) et La Ville, 1919 (The Museum of Modern Art, New York. Florene May Schoenborn Bequest, 1996). Le matériau visuel qui leur sert de point de départ est évoqué à travers les reportages photographiques de Léon Gimpel et des acteurs de la Nouvelle Vision dans l’Entre-deux guerres : François Kollar, Man Ray, Brassaï... Chez Léger, plus qu’un emblème du monde moderne, le signal devient prépondérant au sein de la composition, structurant la surface picturale tout entière.

L’exposition s’intéresse aussi au cadre urbain comme le lieu privilégié de cette communication visuelle abstraite. Pendant l’Entre-deux-guerres, la grande ville apparaît comme une vaste imbrication d’images schématiques - enseignes, affiches, signalisation, plaques et panneaux. Les oeuvres de Léger sur ce thème reflètent une expérience de la réalité urbaine placée sous le signe de la fragmentation et de la décomposition du mouvement. Pictogrammes figuratifs (contours de silhouettes humaines), schématiques (flèches directionnelles) ou symboliques (fragments de grilles ou de poutrelles métalliques) apparaissent comme autant de composantes d’une langue visuelle, à la fois élémentaire et universelle. L’écrit entre aussi dans ce projet de schématisation. Lettres et fragments de mots stylisés annoncent les recherches postérieures de Josef Albers au Bauhaus ou de Wladyslaw Strzeminski en Pologne sur la réduction des lettres à un seuil minimal de reconnaissance. La réduction pictographique est un autre aspect de la peinture héraldique de Léger, illustré par des oeuvres, proches de l’esthétique de l’enseigne, comme l’Hommage à la danse de 1925 (collection particulière). Elle trouve une descendance chez les progressistes de Cologne, Franz-Wilhelm Seiwert ou Gert Arntz, l’un des inventeurs de l’ISOTYPE et de la pictographie moderne.

Le parcours s’achève par une évocation de l’Exposition internationale des Arts et Techniques de 1937, à Paris. L’esthétique du signal y atteint son apogée dans les décors du Palais des Chemins de fer, issus de la collaboration des époux Delaunay, de Félix Aublet et de Pierre Hodé. Alors que son influence sur certains grands décors de 1937 est manifeste, Fernand Léger soumet au comité d’organisation plusieurs projets d’animation de la Tour Eiffel qui, s’ils avaient été acceptés, auraient constitué un des temps forts de cette esthétique du signal. L’exposition de 1937 marque durablement la jeune génération d’artistes, dont Nicolas Schöffer, qui dix ans plus tard, tire ce langage de la signalétique du côté de la cybernétique, la science du traitement du signal.



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