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Au fil des Araignées

Muséum national d'Histoire naturelle, Paris
Grande Galerie de l'Evolution

Exposition du 5 octobre 2011 au 2 juillet 2012




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Le jaune de l'araignée-crabe Misumena vatia ne surprend pas quand l'environnement lui-même est coloré. © Sébastien Damoiseau - source : DP exposition Au fil des Araignées, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris 2011-2012

L'exposition Au fil des Araignées au Muséum national d'Histoire naturelle s'attaque aux clichés qui ont forgé la mauvaise réputation de l'araignée et décline les caractéristiques de ce prédateur efficace qui constitue un maillon important de la chaîne alimentaire.

  • Combattre les clichés

    Les araignées ne sont pas des monstres poilus mais des animaux très surprenants. Détestées et craintes, elles figurent parmi les animaux les plus incompris. Le parcours de l'exposition est conçu comme une découverte progressive pour mieux faire connaissance, sans omettre la part d'imaginaire et les raisons, réelles ou mythiques, de la peur qu'elles inspirent. Des zones, bien définies par la scénographie, traitent de l'arachnophobie, en prenant soin d'avertir le visiteur.

  • Faire connaissance

    Qu'est-ce qu'une araignée ? Un animal avec 8 pattes (contrairement aux insectes…), un corps divisé en deux parties : le céphalothorax et l'abdomen (contrairement aux acariens…), des yeux (de 0 à 8), des chélicères (appendices qui injectent le venin), des filières (pour les fils de soie). Pour mettre au clair la famille des araignées (les aranéides), l'exposition présente les animaux "parents", ce qu'ils ont en commun et leurs différences - faucheux, acariens, scorpions - et les faux amis qui n'ont d'araignée que le nom comme l'araignée d'eau (c'est une punaise), l'araignée de mer (un crustacé) et l'araignée chez le boucher qui est un morceau de choix de viande de boeuf.


    Bande-annonce de l'exposition Au fil des araignées, MNHN, Paris 2011

  • Découvrir une grande famille

    Se familiariser avec l'araignée, c'est aussi découvrir la variété infinie des espèces : 1 600 en France, entre 35 000 et 40 000 dans le monde, sans compter toutes celles que l'on ignore, surtout dans les zones équatoriales et tropicales, qui concentrent le plus grand nombre d'espèces. Les araignées ont en effet colonisé tous les milieux, même si elles sont plus rares dans les environnements extrêmes et sans doute absentes des calottes polaires. Le visiteur pourra découvrir des araignées de toutes tailles, multicolores et multiformes, dont beaucoup ne sont pas aussi laides qu'on veut bien le dire. Certaines d'entre elles, parmi les plus étonnantes, sont reproduites en grands modèles.

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    À l’approche d’un danger, la Tetragnathe (Tetragnatha extensa) dissimule son corps filiforme le long de brindille, pattes allongées. © Alain Canard - source : DP exposition Au fil des Araignées, Muséum national d'Histoire naturelle, Paris 2011-2012

  • Se laisser surprendre par les techniques de chasse

    L'araignée est un prédateur doté d'outils redoutables. Son venin diffusé par morsure est une substance complexe et le fil de soie, utile à la fois pour la chasse et les déplacements, une merveille de la nature d'une étonnante solidité. Les araignées laissent en permanence un fil derrière elles, dit "fil de sécurité", qu'elles fixent de place en place, et qui leur permet de se rattraper en cas de chute, volontaire ou non. Les toiles sont des pièges de formes et d'usage très variés, ils correspondent à un milieu ou à des proies bien précises. À la beauté des motifs s'ajoute la subtilité des techniques de chasse. Les toiles en nappe recueillent les insectes sauteurs, les toiles géométriques sont plus efficaces pour les insectes volants, il existe aussi des toiles en drap, en hamac, en chaussette. Un dispositif permet aux visiteurs de comprendre le fonctionnement d'une toile : l'araignée placée au centre perçoit les moindres vibrations. Dès qu'un insecte s'y prend, elle se tourne dans sa direction, et en fonction de la tension, va pouvoir connaître à la fois la taille et l'emplacement du prisonnier. Mais si toutes les araignées fabriquent de la soie, toutes ne sont pas des tisseuses de toile, certaines creusent des terriers, d'autres chassent à vue.


    Bande-annonce de l'exposition Au fil des araignées, MNHN, Paris 2011

  • Et le processus de reproduction

    Certaines victimes inattendues de la chasse sont les araignées elles-mêmes, en particulier les mâles. Souvent bien plus petits que les femelles, les mâles ont des difficultés à convaincre leur belle qu'ils ne sont pas des proies. Pour cela, ils se font reconnaître par des techniques d'inhibition : danses spécifiques, offrande (généralement une proie bien ficelée). Malgré cela, beaucoup finissent mal. La femelle fécondée va pouvoir conserver pendant longtemps les spermatozoïdes, inculqués comme avec une seringue par les appendices du mâle, aux formes de "gants de boxe" caractéristiques. L'araignée est une mère attentive, elle garde farouchement son cocon et transporte ses petits, pourtant nombreux, sur son dos. Les types de cocons sont spécialisés en fonction des prédateurs qui les convoitent. Certains sont camouflés, comme chez l'araignée-scorpion (Arachnura), qui l'insère parmi un ensemble de détritus, d'autres se contentent d'un simple fil de soie pour maintenir les oeufs ensemble. Une fois les oeufs éclos, les bébés doivent à terme se disperser afin d'éviter de s'entre-dévorer.

    L'exposition "Au fil des araignées" est à voir à Paris au Muséum national d'Histoire naturelle du 5 octobre 2011 au 2 juillet 2012.



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    Exposition "Au fil des araignées", Paris 2011 :

    L'araignée est un prédateur doté d'outils redoutables. L'araignée laisse en permanence un fil derrière elle, dit "fil de sécurité", qu'elle fixe de place en place, et qui lui permet de se rattraper en cas de chute, volontaire ou non. Lire la suite sur Moreeuw.com : Exposition araignées Paris.

    Site officiel de l'exposition : Au fil des araignées Muséum national d'Histoire naturelle



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