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Daumier, Steinlen, Toulouse-Lautrec

La Vie au quotidien

Palais Lumière Evian

Exposition du 5 février - 8 mai 2011




daumier
Honoré Daumier - "Vue prise dans la nouvelle rue de Rivoli", parue dans Le Charivari du 24 décembre 1852 - Lithographie, Saint-Denis, musée d'art et d'histoire - Fonds Louis Provost - copyright Irène Andréani Andréani

Avec plus de 300 oeuvres, cette exposition a pour ambition de présenter les filiations entre ces trois grands artistes du XIXe siècle qui ont alors en commun le souci de leur société. Chacun se fait ainsi le chroniqueur de son quotidien, soucieux de dépeindre à sa manière, ses contemporains et la vie qui l’entoure, à travers la presse de son époque.

Cette exposition comprend environ 200 oeuvres (huiles sur toile, dessins, lithographies...) et 100 revues en provenance des collections des musées de Paris (Montmartre, Carnavalet), de Saint-Denis, de l’Association des Amis du Petit Palais de Genève, de la Bibliothèque nationale de France, du Centre de l’Affiche de Toulouse et de collections privées.

L'exposition s'articule autour de deux grandes sections :

  • le jour (l’agitation de la rue, la multitude de petits métiers, l’univers des cafés, la révolution des transports)
  • la nuit (la rue à la nuit tombée, les rencontres, le monde du spectacle : opéra, théâtres et cabarets, l’univers feutré des maisons closes).

    Ces trois artistes, Daumier, Steinlen et Toulouse-Lautrec sont pour la première fois réunis ici dans une confrontation autour de la représentation de la vie parisienne du XIXe siècle à travers les quotidiens. La presse connaît dans cette période un développement considérable sur le territoire français. La diffusion des journaux s'accélère avec le développement des transports et les prix s'abaissent jusqu'au Journal à un sou. Tous peuvent s'y retrouver ou découvrir ce qui fait l'attrait ou le rejet de la capitale. Chacun de ces dessinateurs est dans son époque un témoin de ses concitoyens. Les planches que doivent produire chaque jour Daumier, Steinlen et Toulouse-Lautrec se nourrissent de ce siècle en mouvement et de ces modernisations. Tout à la fois acteurs et spectateurs, ils côtoient cette agitation et traduisent en images les mutations d’une société dont ils sont les témoins vivants. Fidèles observateurs de leurs contemporains, ils saisissent sur le vif une situation, un geste, une expression, dans la rue ou au spectacle. En décrivant le rythme de la vie, des moeurs du Paris de cette fin de siècle, ils en donnent une transcription directe et réelle, emprunte d’humanisme et de tendresse.

    Honoré Daumier (Marseille 1808 - Valmondois 1879) magnifie cette rue si familière. Il en croque les mutations et les classes sociales qui se côtoient dans l'espace public. Là un haut-de-forme croise la route d’une midinette. Ici, on s’amuse de ces mondains découvrant le macadam. Avec une pointe d’ironie voire même de cruauté, il est le Maitre incontesté de la caricature. Il suit l'actualité politique et sociale et fournit une planche quotidienne pour les journaux Le Charivari ou La Caricature. Il met en lumière les travers, les petites et grandes misères des hommes.

    Avec le progrès, les inégalités sociales se creusent, le quotidien des « petites gens » se fait toujours plus rude. Avec une affection particulière, Théophile Alexandre Steinlen (Lausanne 1859 - Paris 1923) s’attarde sur cet univers social, l’agitation d'un Montmartre rythmé par le va-et-vient des grisettes, des petites blanchisseuses et autres jeunes femmes frivoles et naïves. Il croque la réalité de la population montmartroise où il réside. L’artiste est attaché aux habitants de son quartier, à la diversité des petits métiers et des travailleurs qu'il présente régulièrement dans le Gil Blas ou L'Assiette au beurre.

    Le siècle s’assombrit avec Henri de Toulouse-Lautrec (Albi 1864 - Malromé 1901), habitué d’une autre réalité, non moins familière et désabusée : le monde de la nuit. Des cafés aux bals populaires, des théâtres aux maisons closes, l’artiste donne de la vie nocturne à Paris, une vision originale et pose sur son siècle un regard intime et cru, mais tout aussi fidèle et attentif. Un bas qui glisse, une mèche de cheveux qu’on relève, les moindres détails, apparemment si anodins, se font familiers et intemporels, dignes bien que sans pudeur.

    Daumier, Steinlen, Toulouse-Lautrec : tous trois donnent de l'humain un portrait truculent et incisif, qui garde aujourd'hui toute sa valeur et sa saveur. Au-delà des oeuvres, on retrouve, communs aux trois artistes, un même intérêt pour leurs contemporains, une tendresse et cette volonté de vérité et d’humanisme. Chacun est parvenu, au fil de ses compositions, à faire des anonymes croisés dans la rue, des icônes modernes, témoins de leur temps, à exprimer l’universel dans le familier.

    Le Commissariat de l’exposition est assuré par Sylvie Gonzalez, conservatrice du musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, Raphaële Martin-Pigalle, attachée de conservation du Musée de Montmartre et Robert Rocca, commissaire d’expositions. La scénographie de l’exposition est réalisée par Frédéric Beauclair.





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