Contact
Email
Partenariat
Annuaire gratuit Référencement
Vente en ligne
Achat tableaux peintures
Découverte
Expositions Médias Bio
Voyager
Série Afrique
Série Paysage
Frémir
Jack the Ripper
Roswell
Rire
Ali Baba
Vache folle
Techniques
Aquarelles
Encres
Mythes
Vénus
Saint georges
Séries
Restaurants
Rats
peinture

Gérard Gasiorowski

Recommencer. Commencer de nouveau la peinture

Carré d'Art - Musée d'art contemporain de Nîmes

Exposition du 19 mai au 10 octobre 2010


Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes propose, 15 ans après le Centre Georges Pompidou, une nouvelle rétrospective dédiée à l’oeuvre de Gérard Gasiorowski.

Gasiorowski
Gérard Gasiorowski - L’APPROCHE - Des Limites de ma pensée, 1970

Composée d’une centaine d’oeuvres, dont certaines rarement montrées, cette exposition entend proposer une nouvelle lecture du travail de l’artiste, tenant en premier lieu dans le refus d’une mise en perspective linéaire. Les principales séries ou oeuvres – des Approche (1965-1970) à Fertilité (1986) – seront présentées. Néanmoins, la chronologie en sera complètement modifiée afin de multiplier les points d’entrée dans son travail.

Toute sa carrière durant, Gasiorowski se pose en chantre de la contradiction, pensée en termes de mise en opposition constructive et non d’impossibilité. Il s’agit là d'un aspect incontournable de sa pratique et de sa personnalité, qui le voit passer de la figuration hyperréaliste à l’abstraction ou la fiction, de la virtuosité à la croûte, tout en maniant l’irrévérence ou l’hommage, la gravité et l’ironie la plus acide, l'excès ou l'ascèse. Gasiorowski s’est en effet ingénié à jouer lui-même avec l'exégèse de son travail en multipliant chausse-trappes et objets de confusion, construisant une oeuvre faite de disparitions (Les Aires, Kiga), de conflits (La Guerre, l'Académie Worosis Kiga), de dons ou d'offrandes (Hommage à Manet, Les Paysans), allant même jusqu’à produire, au cours des dernières années de sa carrière, des oeuvres dont l’ampleur rend la présentation quasi impossible. Il s'agira en outre de mettre en lumière un processus de travail constamment porté par l’obsession du recommencement et du flux permanent de la peinture ; une quête qui s’est traduite par la répétition de motifs ponctuant son oeuvre à intervalles plus ou moins réguliers.

Gasiorowski
Gérard Gasiorowski - C’EST À VOUS MONSIEUR GASIOROWSKI - Les Avertisseurs, 1964

L’accrochage de l’exposition entend procéder lui aussi de cette logique de la contradiction et du recommencement en la rendant visible au travers de rapprochements d’oeuvres a priori incongrus, mais aussi en disséminant volontairement des "indices" conduisant à une compréhension globale de l'oeuvre. Car au-delà d'un travail fait de ruptures et de recherches discordantes, l'exposition permettra néanmoins d’affirmer la cohérence de l’ensemble de l’oeuvre de Gasiorowski. Cette cohérence – qu'il définit comme une "ligne indéfinie" qui le ramène jusqu'à Lascaux et à l'essence du geste pictural – passe par une remise en question de son propre savoir et de ses acquis, et surtout par une manière d’interroger sans relâche tant la pratique de la peinture que la possibilité de peindre et d’être peintre.



Présentation de l'exposition

La volonté de donner à voir une compréhension globale de l’oeuvre de Gasiorowski, et par là même les "allers-retours", rapprochements mais aussi digressions et "contradictions" volontairement pensées et soupesées par l’artiste, a conduit à envisager un accrochage ne respectant pas strictement une progression chronologique. Sont au contraire privilégiées des mises en relation de travaux qui éclairent une capacité d’invention et d’expérimentation sans cesse à l’oeuvre, tout en mettant l’accent sur l’aspect capital que constitue l’interrogation du faire.

lascaux
Gérard Gasiorowski - CÉRÉMONIE - Lascaux-Grand Taureau dans le diverticule axial, 1984

Ainsi est-ce la série Kiga (1976-1983), développement fictif autour de la notion de fondements et de pureté de la peinture, qui clôt le parcours. Alors que dans la première salle sont confrontées des oeuvres majeures de la fin de la carrière avec des toiles du tout début : L’Atelier de Taïra (1984-1986) et Giotto-Atelier de Gasiorowski (1984), questionnements sur le positionnement du peintre et la possibilité d’exercer, font ainsi face aux deux seuls tableaux conservés de la série C’est à vous Monsieur Gasiorowski (1964), et à quelques toiles de la série hyperréaliste L’Approche (1965-1970), qui lui apporta la notoriété.

La question du tableau comme exercice participant d’une quête de la peinture est ensuite mise en avant avec les travaux du début des années 1970 ayant succédé à L’Approche (tels La Fuite vers Barbizon [1971-1972], Albertine disparue [1971-1972], Fatalité [1971-1972], Les Impuissances [1972], Les Aires [1973]), qui voisinent avec Les Fleurs (1973) ou Les Amalgames (1971-1982), considérées par Gasiorowski comme étant ses "gammes" quotidiennes.

Plus loin se confrontent les dimensions, contradictoires mais finalement complémentaires, de défiance et d’hommage à la peinture : face au Grand ensemble de la Guerre (1974-1983) et à La Peinture blessée (1975) s’installent des hommages à Cézanne (Sainte-Victoire Ocre, 1983), Edouard Manet (Hommage à Manet, 1983), Lascaux (Lascaux-Grand taureau dans le diverticule axial, 1984).

Pratique quotidienne, la peinture s’est également exprimée, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, par le recouvrement en très grand nombre de pochettes de disques de sa collection personnelle et de cartes postales envoyées à ses proches, travaux jamais exposés jusque là.

Ample fiction relative à la qualité de l’artiste et à la liberté du faire pictural, L’Académie Worosis-Kiga (1975-1982) se montre face à l’exercice régressif à l’extrême que constituent Les Croûtes (1970-1974).

Et alors que Les Paysans, descendants de Kiga, organisent leur activité autour d’une peinture en prise directe avec la terre (Le Village des Meuliens, Les Charbonniers, Les Pissats…, 1981), cette dernière « explose » dans Fertilité (1986), développement pictural de plus de 20 mètres de long ; l’une des toutes dernières oeuvres de Gasiorowski.



arts plastiques contemporains
homme invisible
Galerie d'art contemporain
Peintures, sculptures et objets d'art