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Alberto Giacometti, le dessin à l’oeuvre

Centre Pompidou, Paris

Exposition du 25 janvier – 9 avril 2001




En ouverture de l’année du Centenaire d’Alberto Giacometti, le Centre Pompidou-Musée national d’art moderne manifeste sa volonté d’honorer l’oeuvre fondamentale et singulière d’un des artistes majeurs du XXe siècle. Il a choisi de consacrer à son oeuvre dessiné une rétrospective - la première jamais présentée en France par une institution publique – dont le vaste déploiement, dans l’une des grandes galeries du dernier étage du bâtiment, permettra de montrer l’importance et la splendeur de l’expression graphique de Giacometti.

Cet événement constituera l’occasion de mesurer à quel point l’exercice du dessin est fondateur, initiateur - et même constitutif - du travail du sculpteur et du peintre. Comme l’a souligné avec insistance Giacometti : «Ce qu’il faut dire, ce que je crois, c’est que, qu’il s’agisse de sculpture ou de peinture, il n’y a que le dessin qui compte». Une vingtaine de plâtres, bronzes et toiles viendront appuyer ce propos maintes fois répété par l’artiste : « pour moi en tout cas, tout n’est que dessin ».

Cette exposition permettra surtout d’interroger ce qui est en réalité un champ d’investigation et d’expression pleinement autonome. L’exercice du crayon est chez Giacometti le moyen nécessaire, permanent, pour «voir », et le blanc de la feuille le lieu le plus immédiat, le plus inquiet aussi, d’une tentative «sans fin » - car toujours recommencée - pour capter dans l’espace et dans la lumière, la présence vivante, fuyante, de l’être ou de l’objet qui lui fait face. Il s’agit là d’une épreuve d’une exigence absolue, d’une quête de «vérité » qui ne peuvent être comparées qu’à celles de Cézanne.

Près de deux cents dessins sont réunis : aux Têtes et aux Figures debout, aux natures mortes et aux paysages, sont juxtaposées les copies de maîtres et d’antiques que Giacometti n’a cessé de regarder et de s’approprier. Un tel rassemblement - depuis les débuts «académiques» à Stampa auprès de son père, le peintre Giovanni Giacometti, et les années d’apprentissage, avec les premières recherches constructives des années 20, jusqu’au lacis de lignes nerveuses et acérées des années 60 - permet d’analyser la nature et la fonction spécifiques du dessin Giacomettien. Sa singularité, sa complexité résident peut-être dans le balancement – qui constitue le principe énergétique de son art – entre nécessité (illusoire) d’établir une construction (un «bâti », dit Giacometti) et impératif (absolu) de «copier », de restituer la précarité de l’apparition. Jamais le trait de Giacometti, contrairement à la ligne de Matisse, ne cerne, ne définit, n’apporte une certitude et une plénitude : à la fois impérieux et hésitant, il suggère des perspectives, propose des limites provisoires, fait état de désordres, de mutations. Ses lancers, retours, juxtapositions, accumulations, bouillonnements, interruptions, n’arrêtent pas la forme – une forme – de la figure, en disent au contraire les nombreuses et changeantes facettes. «En multipliant ses possibilités de paraître, Giacometti laisse l’objet à son devenir incertain, à sa mobilité anxieuse » (Jacques Dupin). Et ce «résidu » fragile, ténu, instable, inscrit sur le papier, Giacometti nous le dit être «noyau de violence infracassable» suspendu dans le vide.



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