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peinture

Gabriel Orozco

Centre Pompidou, Paris

Exposition du 15 septembre 2010 au 3 janvier 2011




Gabriel Orozco
Portrait de Gabriel Orozco - Dix minutes dans le noir - 2009 - Photo: © Philippe Migeat

Le Centre Pompidou consacre une exposition à l’artiste mexicain Gabriel Orozco, reconnu comme l’un des plus importants de sa génération.

Le travail de Gabriel Orozco se caractérise par la diversité des médiums employés : photographie, dessin, peinture, sculpture, installation, intervention et vidéo sont maniés avec autant d'aisance, de liberté et de fluidité.

Artiste nomade, Orozco puise son inspiration dans les différents lieux où il vit et voyage. Mélangeant art et réalité, il brouille les lignes de démarcation entre objet d’art et environnement quotidien, offrant une poésie du hasard et du paradoxe.

Quatre institutions collaborent pour produire cette exposition exceptionnelle (le MoMA de New York, le Kunstmuseum de Bâle, le Centre Pompidou et la Tate Modern de Londres) et montrent un certain nombre d’oeuvres en commun. Toutefois, chaque musée propose de développer, en lien étroit avec l’artiste, un aspect singulier de son travail, afin de nourrir un regard pluriel sur cette oeuvre foisonnante. Pour l’exposition au Centre Pompidou, Gabriel Orozco propose un dispositif inédit basé sur l’idée de l’atelier. Sans cimaises, sans dénominations ni commentaires, les oeuvres sont disposées avec une simplicité proche du moment de leur création, avant l’incorporation dans l’appareil muséographique.

Gabriel Orozco, qui vit plusieurs mois par an en France, s’est intimement impliqué dans l’élaboration du projet : il a conçu, avec la commissaire du Centre Pompidou, Christine Macel, un parcours autour de plus de 80 oeuvres depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui. Cette exposition offre une occasion unique de découvrir ses dessins, photographies, peintures et sculptures provenant en partie des collections françaises et de nombreuses oeuvres qui n’ont jamais encore été montrées en France.



Présentation de l'exposition

Le travail de Gabriel Orozco se caractérise par un vif intérêt pour les éléments du paysage urbain et du corps humain. Incidents du quotidien et du familier sont centraux dans son travail dont la poésie est celle du hasard et du paradoxe. Les frontières entre l’objet d’art et l’environnement quotidien sont délibérément brouillées, art et réalité volontairement mélangés. Le mouvement, l’expansion, la circularité, l’articulation entre géométrique et organique, sont des constantes qui animent sa recherche plastique depuis plus de 20 ans.

Horses Running Endlessly est un jeu d’échecs détourné et agrandi dans lequel les thèmes caractéristiques du jeu, de l’infini et du mouvement circulaire sont réunis. Black Kites, un crâne humain dont la surface est recouverte d’une grille dessinée au graphite, renvoie à l’importance de la réflexion dans la pratique de Gabriel Orozco.

Gabriel Orozco
"Black Kites", 1997 - Mine de plomb sur crâne - Philadelphia Museum of Art, Philadelphie © Gabriel Orozco

La DS est une voiture Citroën DS que l’artiste fait découper en trois parties dans le sens de la longueur, ôtant la section centrale et le moteur pour réassembler les deux pièces restantes. De la même manière, pour Elevator, il fait découper un ascenseur selon les proportions de son corps. Dans ces deux oeuvres, Gabriel Orozco opère une réduction d’un espace usuel et quotidien, qui se trouve ainsi altéré et pris au piège de sa fonction. Pour Four Bicycles (There is Always One Direction) l’artiste s’est procuré quatre vélos hollandais dont il a assemblé les cadres. Ces trois sculptures évoquent le mouvement malgré leur état statique et reposent sur la stratégie de «l’extraction et la reconfiguration» chère à Orozco: il ne détourne pas l’objet de sa fonction originelle ou ne le transforme pas en quelque chose d’autre, mais préfère le réinterpréter.

L’exposition rassemble de nombreuses oeuvres liées au corps. My Hands Are My Heart est une petite sculpture réalisée par l’artiste en pressant une boule d’argile dans les paumes de ses mains, formant un objet en forme de coeur qui garde l’empreinte de son corps. La sculpture est mise en regard d’un diptyque photographique où l’on voit ses mains enserrant le morceau d’argile puis les mains ouvertes, révélant le processus de l’élaboration de l’oeuvre. D’autres sculptures en terre cuite modelées par la pression des mains et des doigts sont présentées, comme autant de traces de la rencontre entre le corps de l’artiste et la matière (Torso, Three arms, Four and Two Fingers…), de même que plusieurs oeuvres sur papier dont la main est le motif ou l’outil : dessins de contours de mains remplis d’entrelacs ou empreintes de paumes sur le papier. First Was The Spitting est une série de quatre dessins qu’Orozco a réalisés en crachant de la mousse de dentifrice sur du papier quadrillé puis en entourant les taches de petits ronds noirs dessinés au crayon et à l’encre. Son intérêt pour l’organique, la forme du cercle, l’expansion et le cosmos est ici en germe.

Gabriel Orozco
"Sleeping Dog", 1990 - Épreuve argentique à blanchiment de colorants © Gabriel Orozco

Les photographies prises au début des années 90 rendent compte des déambulations urbaines de Gabriel Orozco. Ces images sont soit le résultat d’une intervention de l’artiste qui manipule des objets de son environnement pour en faire des assemblages poétiques ou humoristiques, soit des instantanés très simples de choses qu’il découvre dans l’espace public.

La peinture est un autre médium utilisé par Gabriel Orozco. La série Samourai Tree, réalisée à la tempera (rouge, bleue, blanche) et feuille d’or sur bois, est issue des recherches de l’artiste sur les formes circulaires et les mouvements de rotation qui l’intéressent depuis le début de sa pratique. Elles découlent encore plus directement des dessins de cercles colorés qu’il réalisa dès 1995 sur des billets d’avion ou de banque, puis sur des images de sportifs, les Atomists, présentés dans l’exposition. Pour l’artiste, ces peintures sont des diagrammes d’une structure en constante évolution.

Différentes boules, formes récurrentes dans son oeuvre, ponctuent l’exposition: Recaptured Nature est un ballon géant en caoutchouc rempli d’air réalisé à partir de roues de camions trouvées dans une décharge; la mémoire de l’ancienne fonction du matériau est imprimée sur la surface éraflée de l’oeuvre. Gabriel Orozco travaille régulièrement avec des objets ou matériaux trouvés dans la rue. Des boules de plasticine sont également présentées, comme Yielding Stone, dont le poids équivaut à celui de l’artiste et qu’il a faite rouler dans les rues jusqu’à ce qu’une patine de saleté se forme sur sa surface.

D’autres petites sculptures sont liées à l’échange, la circulation, le déplacement, le mouvement : Shoes, une paire de chaussures dont les semelles sont collées ensemble, Two Socks, réalisée en remplissant des chaussettes de papier mâché, Seed, une forme légère et organique en maille d’acier contenant des boules de polystyrène et Soccer Ball 7, un ballon de football usé et incisé.

L’exposition donne l’occasion de découvrir des sculptures récentes faites à partir d’éléments végétaux ramassés dans le désert mexicain: Drops on Trunk, un morceau de tronc de manguier sur lequel l’artiste a dessiné un réseau de formes circulaires et Eyes under Elephant Foot, un tronc de beaucarnéa dont la surface est incrustée d’yeux de verre.

Deux sculptures suspendues au plafond semblent flotter dans l’espace, créant un rythme et différentes dimensions: Spume Stream, une forme organique produite à partir de mousse de polyuréthane jaune et Toilet Ventilator, un ventilateur de plafond en rotation sur lequel sont posés des rouleaux de papier toilette.

Gabriel Orozco présente ses Working Tables, des tables rendant compte des pratiques de l’atelier : sur chacune d’elle est disposée une collection d’objets trouvés et de maquettes d’oeuvres qui témoignent de dix ans d’expérimentations sculpturales. Elles permettent d’entrer de façon inédite au coeur du processus du travail artistique et de faire des connections entre ses différents projets.



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