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Jean Cocteau

Biographie Jean Cocteau




Jean Cocteau

Jean Cocteau, à la fois poète, graphiste, dessinateur, auteur de théâtre et cinéaste naît le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte. Il décède le 11 octobre 1963 à Milly-la-Forêt.

Jean Cocteau prit place dans une famille bourgeoise, entouré de son père, rentier, de sa mère et de leur deux autres enfants, Marthe (12 ans) et Paul (8 ans). Il passa son enfance au gré des réceptions musicales que donna son grand-père. Cette période probatoire influencera considérablement sa perception créatrice tout au long de sa vie. Elle s'affirmera notamment dans la formation, par Cocteau lui-même, du Groupe des Six - formé des compositeurs Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Georges Auric, Louis Durey, Darius Milhaud et Francis Poulenc - dont l'esthétisme particulier aura pour usage le rejet du formel, l'utilisation du banal et du vulgaire... En un mot un antiwagnérisme. Leur exemple le plus insolite : le ballet des "Mariés de la Tour Eiffel", écrit par Jean Cocteau. Une bouffonnerie déroutante !

Très jeune, Jean va vite découvrir les funestes nuances de la vie. Son père Georges Cocteau se suicide dans son lit. Jean n'a alors que 9 ans, mais la mort, le suicide et le sang vont à tout jamais préfigurer ses oeuvres ("Le Sang d'un Poète", "L'Aigle à Deux Têtes", "Le Testament d'Orphée"...). Le tragique restera l'une des préoccupations majeures du poète, une exorcisation jamais comblée. Sa mère élèvera donc seule cet être difficile qui refuse de grandir, trouvant dans les états pathologiques un moyen de se faire choyer. Aidée par une gouvernante allemande, Cocteau découvrit, très tôt, le monde du spectacle et de l'illusion. Il s'émerveilla face à la beauté du cirque, face au prestige des divertissements du Châtelet ("Le Tour du Monde en 80 jours"). Entre trois grippes et deux utopies, il passera des heures, dans sa chambre, à improviser des spectacles autour de son petit théâtre miniature, où il réinvente les décors. La maladie a ses jeux, dont la quintessence ranime l'âme créatrice...

En 1908, Cocteau, alors agé de 19 ans, fera la connaissance du célèbre tragédien Edouard de Max. Ce dernier, fasciné par l'écriture de Jean, décida d'organiser une lecture de ses poèmes au Théâtre Fémina, sur les Champs-Elysées. Dorénavant Jean Cocteau ne voudra fréquenter que les grands : de Catulle Mendès à Marcel Proust en passant par la Comtesse de Noailles et les Rostand... Il se promènera dans les rues de Paris, affichant un style très provoquant. Cocteau est devenu un dandy, un "Prince Frivole". Cependant, sa rencontre, en 1910, avec Serge de Diaghilev, mécène et directeur de troupe Russe, va bouleverser, irrémédiablement, tout son bel équilibre. "Etonne-moi", ce simple mot de Diaghilev, fait réagir Cocteau comme une révélation. Avec une volonté peu commune, il décida d'arrêter son existence superficielle et ira jusqu'à renier ses oeuvres passées, qui lui avaient pourtant apportées le succès tant convoité. Et c'est ainsi que Jean Cocteau entra, pour la deuxième fois, dans le monde. Plus déterminé que jamais. Aiguisant son style anticonformiste et surréaliste (mot inventé par Guillaume Apollinaire à l'occasion de la représentation de "Parade"). Depuis ce jour, les lauriers et les scandales s'associèrent aux oeuvres de Cocteau. Pour son caractère irrationnel, "Parade" déconcerta. "La Machine à Ecrire" fût violemment attaquée en 1941, pour avoir mal représenté la France. "Les Parents Terribles" et d'autres écrits du poète n'échappèrent pas aux interdictions diverses. Pour la plupart, ces chefs-d'oeuvre de littérature trouveront un énorme succès auprès du public. La presse fera un accueil triomphal à la sortie des "Enfants Terribles" en 1929. "La Voix Humaine" (monologue téléphoné d'une femme à son amant qui la quitte) accédera à une carrière mondiale. Il est possible que son entrée dans le monde étrange de l'opium en 1923, après la mort de son ami Raymond Radiguet (auteur du "Diable au Corps", 1923), ait aiguisé son style unique..



Après bien d'autres succès de poésie de roman, de poésie critique, de poésie de théâtre et de poésie graphique, Jean Cocteau sera séduit par le cinématographe. Il en fera, bien sûr, une poésie ! Il ne pouvait pas en être autrement. Cocteau se révéla ainsi à un public plus large. "Le cinéma n'a pas attendu "Le Sang d'un Poète" pour exister dans l'oeuvre de Cocteau. Il est partout dans "Le Cap de Bonne-espérance" . Il s'est infiltré dans les vers de "Plain-Chant". Il est dans "Opéra" (Henri Langlois [1914-1977], l'un des créateurs, avec G. Franju et P.A. Harlé, de la cinémathèque française). Mais si "Le Sang d'un Poète" - ce "documentaire réaliste d'évènements irréels" - resta la curiosité des psychiatres, son deuxième film, "La Belle et la Bête", réalisé en 1945, fût, en revanche, un enchantement visuel pour les spectateurs venus en masse pour applaudir cet exploit lyrique et technique. Mal accueilli au festival de Cannes en 1946, il ne reçut que le prix Louis Delluc !

Mais c'est avec "Le Testament d'Orphée" (1960), monté grâce à l'aide financière de François Truffaut, que Jean Cocteau renoua avec le pur cinéma d'images. "Les producteurs [...] exigent un "sujet" et un prétexte alors que la manière de dire, de montrer les choses, et de meubler l'écran est mille fois plus importante que ce qu'on y raconte". Dans cette ultime grande oeuvre, Jean Cocteau dépassa la simple complicité avec la mort. Il la transcenda en jouant son propre rôle. Trois ans plus tard, il la subira... "Le Testament d'Orphée" est, très certainement, le catalogue de ce que possédait Cocteau : toute sa poésie, ses rêves et ses angoisses, ses fantasmes et ses hallucinations y sont recensés. Ce fût, sans aucun doute, son propre testament qu'il dévoila aux yeux de tous. A l'instar de son premier film "Le Sang...", "Le Testament..." ne rencontra pas son public. Le travail de Cocteau se trouva, une fois de plus, projeté dans le futur : "lorsqu'une oeuvre semble en avance sur son époque, c'est simplement que son époque est en retard sur elle", lançait-il pour occulter sa peine.

Le 11 octobre 1963, en apprenant la mort de sa grande amie Edith Piaf, Cocteau se dit : "c'est ma dernière journée sur cette terre", puis s'évanouit. "Vivre me déroute plus que mourir" ("La Difficulté d'être"). Cocteau en profita discrètement pour éteindre sa propre flamme, et entrer dans l'éternité. "Je ne redoute pas la mort. Elle est comme une naissance à l'envers". Biographie d'Éric Dumont



Jean Cocteau : les liens




  • Ouverture de la Maison Jean Cocteau - Milly-la-Forêt (Essonne)

  • Site officiel



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