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Jean-Jules Chasse-Pot

Biographie Jean-Jules Chasse-Pot


Jean-Jules Chasse-pot
Portrait de Jean-Jules Chasse-pot - Image tirée d'une vidéo pour l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain - Auteur : Pantalaskas, 1995

"Je voudrais- j'ose le mot - qu'elles soient "bêtes" mes sculptures, et c'est, sans doute, pour cela que, depuis quinze ans, je ne fais que des figures, toujours les mêmes car, de même que mon chien n'est attiré que par les autres chiens, je ne suis, moi, "tenté" que par la tête et l'allure de mes semblables." Jean-Jules Chasse-pot

Jean-Jules Chasse-pot, de son vrai nom Paul Rancillac, naît en 1933 à Paris. Il décède en 2010.

Il est le frère du peintre Bernard Rancillac.

Jean-Jules Chasse-Pot fait des études classiques et artistiques. Après avoir exercé plusieurs métiers, Chasse-Pot se consacre à la sculpture depuis 1968.

Avec le "papier mâché", il crée une société de personnages affublés des attributs du petit-bourgeois, clercs de notaires, soldats caricaturaux, énigmatiques.



Expositions Jean-Jules Chasse-Pot (sélection)


  • 2011 : Jean-Jules Chasse-Pot - Galerie Anne-Marie et Roland Pallade, Lyon



    L’abécédaire de Paul Rancillac dit Jean-Jules Chasse-Pot, 1933-2010, Paris


    A - Assurance : l’âge m’en a donné, plus que la sculpture. Mais du coup, la sculpture en a pris aussi. Elle me donne l’occasion de parler de moi sans en avoir l’air. En fait, je veux qu’on me regarde et j’essaie de me montrer si jamais quelqu’un a envie de me voir.

    B - Bronze : un fondeur m’a proposé d’en faire il y a 10 ans. C’est un peu lourd, mais je ne suis pas insensible à un beau bronze. Et puis l’avantage, c’est qu’on peut reproduire et que ça se vend mieux. Mais c’est de la triche puisque ce sont les autres qui font le travail.

    C - Contre-pied : c’est une notion qui me correspond assez bien.

    D - Débuter : il est plus facile de débuter que d’être là 30 ans plus tard. J’ai le regret de mes premiers travaux où rien ne m’arrêtait. Les premiers personnages sont sortis tout seuls. J’avais plus de souffle à l’époque. Et j’étais un peu inconscient.

    E - Égocentrique : un artiste l’est forcément un peu. D’ailleurs, le but de ce catalogue, c’est d’écrire un texte assez vague pour tirer l’oeil vers l’artiste. En fait, on parle de moi sans en avoir l’air, avec un côté détaché qui me va bien.

    F - Figuratif : je ne suis pas un sculpteur figuratif encore moins un portraitiste. Le visage m’intéresse assez peu. Mais des personnages décapités, ça me poserait un problème parce qu’on y chercherait un sens et ça pourrait choquer.

    G - Gros : mes premiers personnages étaient gros et je me cachais derrière ; aujourd’hui, je les trouve trop maigres. Alors j’essaie de les regonfler de l’intérieur.

    H - Handicapés : j’ai le souvenir des estropiés de l’après-guerre. Et puis la béquille, c’est un souvenir d’enfance : celle d’un ancêtre syphilitique qui traînait dans un grenier (la béquille pas l’ancêtre).

    I - Italiens : ils ont bon goût de naissance, même si je trouve que les Giacometti sont trop maigres et les Botero trop gros. D’ailleurs, le premier est suisse et le second colombien.

    J - Jambes : il en faut deux pour tenir debout, avec éventuellement une en bois. Mais ce n’est pas facile de faire des jambes.

    K - Képi : il y a pas mal de militaires dans ma galerie et ils ont l’air assez heureux pour des militaires.

    L - Libre : je suis libre quand je travaille seul

    M - Métal : je collectionne les jouets en métal, un souvenir du brocanteur que j’étais. L’un de mes buts d’artiste est de m’approcher de ces petites merveilles avec lesquelles jouait mon père.

    N - Nez : mes bonshommes ont tous un grand nez. En vérité, je crois que le nez est un geste pour moi assez mécanique.

    O - Ouvert : la galerie est ouverte du mardi au samedi, de 10 h à 13h et de 14h à 19h.

    P - Papier : c’est la matière que je préfère travailler car je peux tout faire tout seul.

    Q - Cul-de-jatte : j’en ai fait avant de savoir faire des jambes (voir jambes).

    R - Rétrospective : en général, on en organise pour les artistes morts. J’espère que ce n’est pas un mauvais présage.

    S - Sculpture : dans les années 70, c’était une thérapie. Aujourd’hui, mon but c’est que ma sculpture tienne debout. C’est très important de tenir debout. Pour un vieillard par exemple, c’est la survie. Pour moi aussi d’ailleurs.

    T - Talons : mes personnages en ont. Ça forme une cambrure : deux trous de plus dans la sculpture, donc, de l’abstraction en plus.

    U - Uriner : les bonshommes qui urinent ça m’est venu comme une envie de pisser. Et puis eux, ils tiennent bien debout puisqu’ils reposent sur trois points.

    V - Vieillir : en vieillissant, l’avantage c’est qu’on devient moins intello. Pourtant, pour faire aussi fort que quand on était jeune, il faut faire travailler sa tête. Ça tombe bien l’âge venant, on a plus que ça.

    W - White-spirit : indispensable. Je m’en sers pour débarbouiller mes bronzes avant de les peindre.

    X - X : j’ai fait quelques femmes nues, mais je crois que c’était loin de la pornographie, même si ma femme m’a traité de vicieux.

    Y - Yssingeaux : sous-préfecture de la Haute-Loire (43). J’y ai grandi.

    Z - Zouave : je le fais parfois, mais je n’en ai jamais fait : c’est trop coloré

    Propos recueillis en 2004 par Bernard-Pierre Molin.



  • arts plastiques contemporains
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    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art