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peinture

Marc Desgrandchamps

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Exposition du 13 mai - 4 septembre 2011




Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition monographique à Marc Desgrandchamps, peintre majeur de la scène contemporaine française.

Composée d’une quarantaine de peintures de grand format et d’une importante sélection d’oeuvres sur papier (gouaches, dessins, collages, lavis et lithographies), l’exposition retrace le parcours de l’artiste depuis 1987 jusqu’aux oeuvres les plus récentes. Cette rétrospective est l’occasion de découvrir plusieurs peintures inédites et de mettre en valeur une oeuvre déjà présente dans de nombreuses collections publiques et privées.

Aisément reconnaissable par ses figures évanescentes, ses objets fragmentés, son espace indéfini, l'oeuvre de Marc Desgrandchamps est avant tout une expérience visuelle. Malgré leurs compositions architecturées, les peintures de l’artiste se situent entre opacité, transparence et surimpression. Les couleurs fluides, presque liquides, et les contours estompés concourent à donner aux formes une improbable matérialité. Les éléments figuratifs juxtaposés ne semblent plus communiquer entre eux, comme suspendus dans l’espace pictural. Ils instaurent ainsi le doute et le questionnement dans l’esprit du spectateur, plus qu’ils ne lui procurent de certitudes.

L’exposition du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, à caractère rétrospectif, est la plus importante exposition personnelle organisée à ce jour.



Parcours de l’exposition

Marc Desgrandchamps, né en 1960, réalise depuis près de trente ans une oeuvre qui occupe une place singulière sur la scène artistique française. Elle assemble dans des compositions complexes des scènes vues, des souvenirs personnels, des citations tirées aussi bien du cinéma que de la peinture. Ses tableaux se présentent comme des fragments de temps, des fragments de vie arrachés à l’oubli. Par le jeu des transparences et des coulures, l’apparition d’objets ou de situations inattendues, l’imprécision des scènes évoquées, sa peinture transforme ce qui pourrait être une représentation exacte de la réalité en un ensemble fantasmatique. Le tableau devient alors le lieu où se rencontrent et se déposent, sans hiérarchie, ce qui vient de l’observation et ce qui vient du savoir, du souvenir et de l’imaginaire.

  • Les débuts

    Dans le courant des années 80, les premiers travaux de Marc Desgrandchamps sont marqués par l’influence de quelques uns des grands artistes du vingtième siècle : les tableaux présentent sur des fonds neutres des personnages cernés de noir, aux postures à la fois violentes et mélancoliques. Ils s’organisent à partir de thèmes classiques de la peinture : portraits, évocations du couple, scènes à caractère historique. Les formes simplifiées et les couleurs posées en aplats témoignent d’une curiosité autant pour la Pittura Metafisica de Giorgio de Chirico que pour la peinture de Max Beckmann. Ses compositions révèlent en outre un profond intérêt pour la peinture des Primitifs italiens mais aussi pour Poussin, Carrà, Derain, Picasso ou encore Balthus. Ni hommage, ni parodie, ces oeuvres échappent également à toute narration ou à toute forme d’allégorie.

  • Des peintures d’Histoire

    Les tableaux des débuts laissent peu à peu la place à des scènes de guerre et de résistance inspirées des deux guerres mondiales. On peut y voir une référence à la peinture classique d’Histoire ainsi qu’une aspiration à évoquer des thèmes profonds et graves liés à l’histoire des conflits dont nous sommes témoins. Marc Desgrandchamps a une conscience aigüe de la précarité de l’existence et de la menace que laissent planer les guerres et les conflits qui nous entourent. A travers cet ensemble d’oeuvres, apparaît un aspect plus sombre mais essentiel de la peinture de Marc Desgrandchamps, un sentiment d’impermanence et d’immatérialité : « La nature est belle, profuse, et pourtant tout est amené à disparaître […] Ce côté crépusculaire s’associe pour moi avec cette conscience de la finitude et du précaire que l’on peut éprouver à tout instant, même dans des lieux et des temps censés correspondre à la plus grande insouciance. »

  • Des objets délaissés

    Marc Desgrandchamps accorde aux objets négligemment posés et délaissés qu’il observe dans son environnement une attention particulière. Ces objets sont les souvenirs de moments passés, les signes d’une activité qui n’est plus. L’idée de délaissement, intimement liée à celle de l’absence, est le moyen de révéler « l’éclat des choses ordinaires » et d’évoquer une présence passée, à l’origine de l’objet abandonné et du désordre créé. La position aléatoire et la lumière qui éclaire ces objets concourent à créer un chaos capable de susciter émerveillement et émotion. Détails dans l’ensemble de la composition, ils confèrent à l’oeuvre une présence singulière, propice à de multiples interprétations : « La notion de détail est une chose importante dans mon travail. A l’univocité ou à la monosémie du plan coloré issu de la modernité, le détail vient s’opposer en créant une brisure, un écart, ou même une contradiction au sein de la composition picturale. »

  • Figures en marche / Gradiva

    Marc Desgrandchamps accorde à la figure féminine, souvent de dos, l’allure calme et le regard lointain, une place centrale dans ses peintures. « La figure féminine, statique ou en mouvement, est une constante dans mon travail. C’est une figure magnifiée, souvent monumentale, déréalisée par sa taille et la matière picturale. Elle joue souvent le rôle d’un catalyseur visuel, dans le sens d’une accélération et d’une érotisation du regard. » Les visages ont une apparence neutre comme si les personnages étaient indifférents aux spectateurs, saisis dans leur activité quotidienne ou habituelle.

    La récurrence d’éléments vestimentaires tels que les tongs aux pieds renforce leur attache à une réalité prosaïque. Ce sont des personnages issus du monde réel, tels qu’on peut les rencontrer sur une plage, l’été, comme le suggère les peintures. Mais ces figures peuvent, par leur impassibilité même, devenir le support de rêves ou de réminiscences. Le titre de quelques tableaux qui font référence à une nouvelle de Wilhelm Jensen, Gradiva, fantaisie pompéïenne (1904), dont Freud a donné une interprétation, nous met ainsi sur la voie d’une correspondance entre une figure issue d’un bas-relief antique et la passante d’aujourd’hui.

  • Plages

    Parmi les nombreux paysages représentés, les plages ensoleillées, aux ciels bleus, à la lumière méditerranéenne, aux sols sablonneux jonchés de fauteuils et de jouets d’enfants, dominent et évoquent une atmosphère de vacances et de liberté. Toute notion de pittoresque ou d’exotisme est écartée au profit d’une simple représentation de la vie quotidienne. Des lavis posés successivement à la manière d’une fresque font ressortir le dessin initial et produisent des effets de transparence qui accentuent l’aspect immatériel de ces scènes. Des coulures engendrées par la fluidité de la matière picturale et la dissolution des couleurs sur la verticalité du plan ajoutent à la fixité des paysages des effets de flux, de déstabilisation et de mouvement. Dans leur incertitude, elles font intervenir, au coeur des tableaux, le hasard et le passage du temps. Elles renforcent ainsi l’impression que la plage et les baigneuses se situent davantage dans un lieu imaginaire hors du temps que dans un espace et un moment précis.

  • Chevaux

    Dans les paysages de Marc Desgrandchamps font parfois irruption de chevaux. Ils sont avec les oiseaux, les rares animaux que l’artiste montre dans sa peinture. Le peintre anglais du XVIIIème siècle George Stubbs figure parmi ses sources d’inspiration et d’admiration. Mais les chevaux de Marc Desgrandchamps évoquent plutôt ceux de Picasso, passeurs du royaume des vivants à celui des morts, ou bien la présence sombre et menaçante des créatures de cauchemar du suisse Heinrich Füssli. Là encore, Marc Desgrandchamps superpose les références en strates successives qui loin de s’opposer, se complètent les unes les autres.

  • Figures en élévation

    Certains objets et personnages des toiles de Marc Desgrandchamps sont en élévation dans le paysage, comme suspendus dans l’espace, ou en train de chuter. Proche des thèmes surréalistes, cet effet de lévitation des objets sur la toile est également renforcé par le geste souple du pinceau, et par la manière dont les couleurs fluides et transparentes se mêlent au blanc de la toile. L’effet produit crée pour le spectateur une situation de mystère, de manque, d’ellipse, de flottement. Ces figures en élévation font écho à la dimension d’impermanence, de doute, de chute, d’aléatoire, de temps suspendu, de mouvement arrêté propre à la peinture de Marc Desgrandchamps.

  • Tempêtes et explosions

    Comme s’il y avait eu une tempête ou une explosion, des objets, des débris traversent parfois l’espace du tableau. Ces scènes, dans lesquelles des objets sont figés, en suspens, immobilisés dans leur mouvement sont la traduction plastique d’une recherche qui met en jeu la mémoire. De la même façon que l’on ne retient du passé que des bribes, des parcelles de temps mais jamais la totalité d’un moment, le tableau ne retient d’une situation passée que des fragments, de sorte que l’on ne peut en saisir le sens, mais seulement des restes.

  • Oeuvres récentes

    Les sources visuelles des oeuvres ne cessent de s’élargir : images de magazines, images tirées du cinéma, images photographiques dont il est l’auteur, participent à la construction du tableau. Il est notamment marqué par certaines scènes de Blow Up de Michelangelo Antonioni, La Jetée de Chris Marker, le Silence de Bergmann, ou encore Je t’aime je t’aime d’Alain Resnais. Cette présence cinématographique se retrouve entre autre dans l’usage qu’il fait des polyptyques. La succession des toiles côte à côte rappelle en effet le déroulement des photogrammes de film. « Le cinéma m’a beaucoup stimulé, d’autant plus que ma réception était souvent picturale. Je regardais certains plans comme des tableaux en puissance ».

  • Dessins et lithographies

    Le dessin que Marc Desgrandchamps pratique dès ses débuts, notamment à la pointe fine, occupe une place importante dans son oeuvre. Très épuré et allant à l’essentiel dans certaines oeuvres sur papier, ou au contraire très travaillé par le biais des contrastes, Marc Desgrandchamps le laisse apparaître également à la surface de ses toiles, à travers les fines couches de peinture transparente comme définissant la structure de ses compositions. Ses lithographies constituent également un moyen d’expression particulièrement intime, comme la série des Terrasse (2010) inspirée d’une scène tirée du film de Jacques Doniol-Valcroze, L’Eau à la bouche (1960), lui ayant rappelé l’atmosphère de l’Ecole de Fontainebleau. Ces oeuvres à part entière constituent autant de sources pour son travail pictural, comme l’illustre La Bacchante (2005), figure de danseuse récurrente dans plusieurs peintures importantes. Parallèlement, ses carnets de dessins sont le support de ses réflexions picturales, articulant textes, images, schémas de ses oeuvres, reproductions de photographies et de peintures.



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