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Exposition Mark Brusse

Heureusement l’art n’est pas raisonnable

LAAC, Dunkerque

Exposition du 07 mars au 19 septembre 2010




En 2006, Mark Brusse offre au LAAC trois sculptures de la série des "Natural Wood"(1968). Ces oeuvres viennent tout naturellement rencontrer les collections du musée, des années 1950 à 1980, qu’elles questionnent et complètent.

Pour valoriser ce don exceptionnel, le LAAC consacre à l’artiste une importante exposition, Mark Brusse, "Heureusement l’art n’est pas raisonnable", qui réunit plus de 80 oeuvres. En dehors de toute chronologie, cette exposition met en avant les axes fondamentaux de la démarche de l’artiste, des années 1960 à aujourd’hui.

Le parcours de l’exposition s’organise ainsi en plusieurs séquences : espace et environnement ; objets et récupération ; mythologies personnelles ; collages ; La Chambre d’amour. Il investit différents espaces du musée, le forum, au rez-de-chaussée, trois salles au premier étage et le cabinet d’arts graphiques au second étage.

  • Espace et environnement

    Au coeur de cette salle, quatre pièces de la série "Natural Wood", dont les trois oeuvres du musée ; elles sont entourées de photographies d’ "Occupations d’espace" et d’ "actions de rues" réalisées entre 1967 et 1977, qui questionnent les notions d’espace et d’environnement et de photographies de sculptures monumentales créées de 1987 à aujourd’hui.

    Dans les années 1965-1967, alors qu’il réside à New York, Mark Brusse, interpellé par la démarche de l’art minimal alors en pleine effervescence, interroge l’espace, l’environnement et la matière, questions essentielles de la sculpture.

    Il donne à ses oeuvres des formes simples, géométriques (cubes, parallélépipèdes…), des couleurs pures et utilise plus particulièrement le bois brut.

    Pour autant, l’objet géométrique chez Mark Brusse n’est pas une fin en soi et c’est non sans humour que ses "Occupations d’espace" se font également le témoin de phénomènes extérieurs, comme à la Kunsthalle de Berne, dirigée en 1968 par Harald Szeemann, où Mark Brusse réalise un parallélépipède qui occupe l’intégralité d’une salle jusqu’à en empêcher l’entrée par les visiteurs.

    La série des "Natural Wood" constitue l’aboutissement de ces recherches sur l’espace. Réalisées, en collaboration avec l’équipe des menuisiers du Stedelijk Museum d’Amsterdam, pour une exposition organisée par Edy de Wilde en 1968, ces oeuvres sont tout à la fois conceptuelles et autobiographiques : par un retour ironique aux origines, passage nécessaire et fondamental, Mark Brusse reprend dans ces sculptures les laques aux couleurs vives des plafonds et des boiseries des maisons bourgeoises des Pays- Bas au XVIIe siècle.

  • Objets et récupération

    Depuis ses premiers travaux des années 60, Mark Brusse questionne l’objet à partir duquel il élabore la plupart de ses oeuvres.

    En marge des membres du Nouveau Réalisme, réunis autour de Pierre Restany, qu’il côtoie, notamment Spoerri, sans toutefois faire partie du groupe, Mark Brusse témoigne d’une constante prise en considération de la société moderne au travers des objets qu’il récupère. Associés le plus souvent à des matériaux bruts ou peu travaillés comme le bois, ces objets sont véritablement mis en évidence pour manifester une idée.

    Certains se retrouvent de manière récurrente dans son oeuvre : la chaîne, le coussin et le crochet dès 1962, le sabot à partir de 1973, puis l’escabeau, la chaise, la pipette, le bocal… Tous, par le nouvel usage qui leur est imposé, totalement incongru et bien souvent en décalage avec leur image traditionnelle et communément admise, affirment ironiquement leur vacuité. En découle une série d’énigmes posées par l’artiste : à quoi peuvent bien servir les "Soft machines" ? À exhiber leur inutilité ? Quel goût les "Strange fruits" peuvent-ils bien avoir ? À vous de décider...

    Enfin, constamment, Mark Brusse interpelle l’idée même de sculpture : pas de socle mais des tables ou, tout au plus, des sortes de guéridons qui permettent de réviser, une fois de plus, la sacralisation de l’objet devenu oeuvre.

  • Mythologies personnelles

    Insatiable voyageur, Mark Brusse est également marqué par l’universalité du comportement humain et de certains symboles, traditions séculaires ou légendes.

    En apparence candides comme les fables de La Fontaine, certaines de ses oeuvres sont peuplées d’animaux, singes, tortues, poissons, papillons, crapauds... mais également de spécimens insolites comme les "éléguas", petites figures votives d’origine africaine découvertes par l’artiste dans les Caraïbes. Ils constituent une sorte de zodiaque personnel.

    Ces êtres réels ou hybrides semblent dotés d’attributs, de pouvoirs, de forces. Ils peuplent parfois des paysages improbables, comme dans les grandes "détrempes" sur papier Hanji, un papier mûrier artisanal coréen auquel Mark Brusse est resté fidèle depuis plus de 20 ans. Ils sont également mis en scène dans ses sculptures en bronze.

    L’être humain est aussi largement présent dans ce panthéon, mais il est souvent mis à mal et morcelé : le cerveau, le coeur, la main, le sexe, le sein, le crâne apparaissent comme autant de métaphores de la vie, du jaillissement, du renouvellement et de la Toute puissance de la Nature. D’autres symboles y sont associés comme la plume, symbole universel de légèreté voire de spiritualité, la famille, image de la fertilité et de la renaissance, le sablier, symbole du temps, ou encore la pierre, sujet d’interprétation infini... Élaborées dans une totale liberté, ces oeuvres posent autant de questions existentielles.

  • La Chambre d’amour

    La Chambre d’amour de Marta Minujin et Mark Brusse sera quant à elle présentée dans le forum du LAAC, au rez-de-chaussée. Cette installation de 1963, "détruite" la même année lors d’une exposition itinérante au Japon, a été recréée par les artistes en 2008 à l’instigation de Pierre Restany et du critique d’art Raoul-Jean Moulin, puis exposée à la Galerie Lara Vincy. Composée d’une structure en bois brut remplie de coussins multicolores, elle forme une petite chambre équipée d’une sorte de lit qui, en contraste avec l’explosion de couleurs, est capitonnée en coton blanc et "agitable" par une manivelle. Elle offre un espace qui invite le spectateur à dormir, songer, rêver ou aimer...

  • Collages

    En 1980, en manque d’espace d’atelier, Mark Brusse commence à faire des collages, une technique que l’on voit au XIIe siècle au Japon et qui est devenu plus tard très en vogue chez les dadaïstes, les surréalistes et la beat-generation. Il puise dans cette technique un répertoire infini de formes et de textures introduisant des coupures de journaux, des photographies, du papier d’emballage, des éléments vestimentaires... suivant le principe de récupération qui lui est cher. Il manie dans ces oeuvres l’humour mordant et la satire politique ou sociale.

    Quelques pièces historiques des années 1980 s’ajoutent à des oeuvres récentes réalisées à Venise en 2008 et à Paris à 2009.



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    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art