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Michael Raedecker

Biographie Michael Raedecker




L'artiste peintre hollandais Michael Raedecker naît le 12 mai 1963 à Amsterdam.

Michael Raedecker revisite les genres traditionnels : natures mortes, paysages, ruines, fleurs dans un traitement très fluide de la peinture, dans des camaïeux de gris, sur lesquels interviennent des rajouts brodés.

Par ses sujets domestiques, Raedecker interroge la validité de la peinture à traiter du quotidien à l’époque actuelle en dehors d’images codées choisies sur internet.



Expositions Michael Raedecker (sélection)




  • 2010 : Michael Raedecker - Carré d'Art - Musée d'art contemporain de Nîmes

    "[…] C’est avec ses paysages que l’artiste a pour la première fois fait parler de lui. Dans les peintures de Raedecker, les paysages apparaissent sous la forme d’un décor télévisé, d’un environnement factice, artificiel. Les pavillons, avec leurs accès et leurs garages, les maisons de vacances de type « cabane »… tous ces éléments évoquent l’idylle de la banlieue américaine, apparue dans les années cinquante dans l’inconscient collectif de ce qui s’appelait alors « le monde libre ». Les représentations sont inspirées de comédies telles que The Brady Bunch, de magazines de décoration d’intérieur tels que Better Homes and Gardens et de guides de voyage des années soixante, des images optimistes datant de l’enfance de l’artiste. Elles véhiculent l’image d’un monde prospère, d’un dimanche permanent. Dans ses paysages, Raedecker va à la recherche de ce que cachent ces façades clinquantes.

    Un exemple récent est nameless, 2007. Le spectateur distingue au loin les contours de quelques maisons de campagne ; l’avant-plan n’est pas précisé. La représentation est sommaire et simplement esquissée. La peinture semble altérée, ternie, rayée, comme si une part importante de l’image avait été effacée et que la toile portait les traces d’une longue histoire. La suggestion du vieillissement et de la déchéance peut symboliser la démystification d’un rêve d’avenir. Certaines taches de peinture jaillie sont accentuées par des fils à broder qui en font ressortir le caractère éphémère. Cet équilibre délicat entre contrôle et hasard génère des contradictions qui sous-tendent tous les paysages mystérieux de Raedecker.

    Aux représentations d’utopies suburbaines malheureuses viennent s’ajouter des peintures de prairies, de déserts et de marais, garnis ou non d’arbres et de plantes étranges. La vie sauvage paraît tout aussi hostile que les pavillons de banlieue. La suggestion dramatique n’est jamais loin, mais nous manquons d’informations pour tisser les fils d’une histoire. L’art de la peinture singularise le visible ; sa nature est de montrer, et non de raconter. Les paysages de Raedecker pourraient se situer quelque part entre les paysages grandioses du peintre romantique Caspar David Friedrich et les profondeurs hallucinantes du surréaliste Yves Tanguy. Ici résonne l’univers obscur de la psyché, où règnent la peur et le désarroi.

    […] Des draps blancs. Des toiles vierges. Peut-être pouvons-nous voir dans les peintures de linge aussi monumentales que sobres de Raedecker une métaphore du degré zéro de la peinture, comparable aux peintures de Luc Tuymans rendant la lumière d’un projecteur de diapositives (Slide #1-3, 2002). Presque pas d’image. Presque aucune représentation. La peinture touche au vide salutaire, un drap flottant au vent. Le même vide caractérise la peinture évoquant un terrain de fête délaissé, on, 2008. Dans l’aurore grise, les contrastes entre le clair et l’obscur se sont estompés. La lueur ronde des lumières de la fête sont le reflet terne et pâle des étoiles et des planètes du ciel. La peinture évoque une impression d’intemporalité, ce sentiment étrange de s’affranchir du temps quand une fête est finie et que les convives sont partis.

    […] Dans la hiérarchie de la nature morte, le tableau de fleurs a toujours été le genre le moins noble. La représentation de bouquets ne serait qu’une forme de décoration, associée comme toujours à la femme, de la même façon que la broderie et la composition florale. Serait-ce en guise d’antidote que Raedecker donne à ses tableaux de fleurs des titres aussi provocateurs que pornography, 2005 et penetration, 2005 qui offrent au public un tout autre cadre de référence ?

    […] Un tableau de fleurs récent est corrupt, 2008. La représentation est empruntée à un dessin de broderie, ce qui explique le canevas qui se trouve à la base de l'image. L’agrandissement du canevas est en même temps un clin d’oeil à la matrice moderniste. La circonférence ovale fait penser à Compositie 4, pier and oceaan de Piet Mondrian, alors que les lignes courbes à gauche, à droite et en haut du bouquet interrompent la continuité et l’unité de l’image d’une façon qui rappelle les premières expérimentations cubistes de Picasso. Certains détails brodés des branches, feuilles et fleurs se composent de petits carrés de couleurs qui ressemblent à des pixels numériques agrandis à l’extrême. La peinture sous-jacente vert pistache transparaît dans la représentation grise et confère à l’ensemble un rayonnement métallique et artificiel. corrupt est en quelque sorte une photo aux rayons X du genre. Elle montre comment Raedecker associe sa réflexion sur la peinture à une analyse de formes de production picturale autres que la peinture, de l’artisanat à la photographie numérique.

    […] Le genre de la peinture d’histoire, qui occupe une place marginale dans l’oeuvre de Michael Raedecker, est représenté par une série de peintures de ruines, qui pourraient également appartenir à la catégorie des paysages. À première vue, ces peintures semblent se rattacher à la tradition du Grand Tour, lorsque de jeunes artistes se rendaient en Italie pour y étudier l’art de l’Antiquité et immortaliser les restes de temples et aqueducs romains. Raedecker se réfère également au passé, non pas directement mais par le biais de l’oeuvre d’autres artistes. La peinture insignificance, 2007 d’une rue de Pompéi se fonde sur une aquarelle de Louis- Philippe Boitte, un peintre de salon français du dix-neuvième siècle. La représentation a été étirée et modifiée sur ordinateur avant d’être transférée sur la toile. trip, 2006 représente la cathédrale d’Arras après les bombardements de la Première Guerre mondiale. La représentation est tirée d’une petite peinture de Winston Churchill, que le célèbre héros de guerre, et peintre du dimanche méconnu, avait à son tour peinte d’après une toile de John Singer Sargent, à l’époque le peintre officiel de l’armée britannique. Plus que la fidélité de la représentation ou que la fiabilité des sources, c’est la tonalité inquiétante des ruines, écho lointain du lot de violences véhiculé chaque soir à la télévision, qui capte l’attention. Les ruines de Raedecker ne représentent pas tant les destructions historiques que les tensions de notre époque, que les médias nous servent à doses régulières.

    […] Bien que la peinture abstraite ne soit pas un genre au sens académique du terme et que Michael Raedecker ne réalise pas d’oeuvres abstraites au sens d’oeuvres sans représentation (à quelques expériences purement formelles avec de la peinture et des canevas près), une série récente de peintures de draps de bain se réfère au Hard Edge Painting et au Colorfield painting. Les draps de bain ne sont pas représentés en perspective, contrairement aux peintures de linge, mais se développent sur un seul plan, de face et parallèlement au cadre de l’image. La peinture devient en quelque sorte ce qu’elle représente, un drap de bain, même si nous ne pouvons l’utiliser pour essuyer. Les draps de bain de Raedecker peuvent être qualifiés à la fois d’abstraits et de figuratifs. Pour la génération actuelle d’artistes, qui n’a pas dû se battre pour le droit à l’existence de la peinture abstraite, l’abstrait et le figuratif sont devenus des formes d’expression équivalentes, qui co-existent au lieu de s'opposer. Les peintures de draps de bain s’inscrivent dans la lignée des peintures de torchons de Daan van Golden dans les années soixante, mais y ajoutent une dimension tactile : la peinture et le sujet de la peinture sont réalisés dans le même matériau. […]"

    DOMINIC VAN DEN BOOGERD, LA MORT PARFUMEE, EXTRAIT DU CATALOGUE DE L’EXPOSITION



  • biographie
    Galerie art contemporain
    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art