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Philippe Cognée

Biographie Philippe Cognée


"Enlever de la netteté au sujet, c’est ouvrir le champ de l’imagination et de la mémoire. C’est aussi, par cet écart à la réalité et en laissant la matière se réorganiser pour l’exprimer, affirmer la force et la puissance de la peinture. Lui donner la parole en quelque sorte et cela, effectivement, c’est un geste politique." Philippe Cognée

L'artiste peintre français Philippe Cognée naît en 1957 en Loire-Atlantique et passe son enfance au Bénin

Philippe Cognée
Portrait de Philippe Cognée - Image tirée d'une vidéo pour l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain - Auteur : Pantalaskas, 2001

Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, Philippe Cognée reçoit le Prix de Rome en 1982. La même année se déroule sa première exposition personnelle.

En 1990, Philippe Cognée développe de nouvelles recherches picturales et inaugure une nouvelle technique. Il s'agit d'une peinture à l'encaustique faite de cire d'abeilles et de pigments de couleur disposée au pinceau sur la toile. La toile est ensuite recouverte d'un film plastique sur lequel un fer à repasser, chauffant la cire pour la liquéfier, crée la diffusion trouble du sujet dans la matière. Le film plastique est ensuite décollé et laisse à certains endroits des effets d'arrachage. L'image semble alors enfouie sous une surface glacée.

En 1990, Philippe Cognée remporte le prix de la Villa Medicis. En 2004, il est un des nominés du Prix Marcel Duchamp.

Philippe Cognée enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris depuis 2005. Récemment, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée des Beaux Arts d’Angers en 2005, à la Fondation pour l’art contemporain Claudine et Jean-Marc Salomon située à Alex en 2006 et au FRAC Haute-Normandie en 2007. Son oeuvre est présente dans de nombreuses collections publiques comme la Fondation Cartier, le Musée National d’Art Moderne, le Musée Ludwig ou le Fonds National d’Art Contemporain.

"Je sais que certaines personnes se demandent comment on peut encore peindre des carcasses de boeufs de nos jours mais moi, quand je vais me balader dans un abattoir, je trouve cela terriblement contemporain et visuellement fascinant. Je suis sûr que si Rembrandt était là aujourd’hui, il ne peindrait pas un seul boeuf écorché. Il regarderait ces champs de viande accrochée où il y a trois, quatre mille bêtes comme ça, pendues coupées en deux, et il trouverait probablement cela merveilleux. En tout cas, cela nous dit quelque chose de très fort sur le monde contemporain." Philippe Cognée



Expositions Philippe Cognée (sélection)


  • 2009 :

  • "Passages" - Galerie Daniel Templon

  • "Radiographies Urbaines" - Ribérac, Collégiale Notre Dame



  • 2006 : Philippe Cognée, "Carcasses" - Mamco, Genève

    Philippe Cognée présente une série de 36 toiles qui déclinent un même motif : des carcasses de boeufs pendues comme dans un abattoir.

    Le peintre, plus encore s’il s’affronte à l’image, se trouve immanquablement un jour devant des motifs, des programmes iconographiques singuliers, surgis comme des îles dans l’histoire et identifiés à des artistes majeurs. Il y voit une injonction à les revisiter. Soutine, devant les carcasses de Rembrandt, reprend leur masse béante à son compte.

    À son tour, Philippe Cognée regarde par-dessus l’épaule de Soutine regardant par-dessus l’épaule de Rembrandt : duplication Ripolin en abîme. Le génie de Rembrandt logeait ici dans cette métonymie paradoxale de la crucifixion. Chez Soutine, le religieux s’éloignait. Chez Philippe Cognée, il se dissout dans la chaîne industrielle du froid.

    Il y a tous les ingrédients de la fascination moderne dans la figure de la carcasse de boeuf pendue : sujet éminemment profane, violent, morbide ; corps éventré, chair sanguinolente à mi-chemin du cadavre et du repas ; scène de supplice et partage de la cène ; appétit et répulsion. Les ors du clair-obscur allumaient leur chaleur compassionnelle chez Rembrandt. Les grouillements de la matière picturale exposaient davantage la souffrance solitaire de Soutine.

    La vitrification embuée des images de Philippe Cognée neutralise cette double tension affective. Comme une réminiscence qui se figerait avant de se former tout à fait ; comme si les images de la peinture ne pouvaient se sauver qu’en esquissant le mouvement de leur effacement.

    La série fait le reste qui recommence sans fin ce surgissement qui se dérobe au fil d’un lent travelling hanté par les scintillements de la surface filmique. Ici la peinture se démultiplie pour mieux garantir son irreproductibilité technique. Double éloignement symétrique du réel et de son double imagique dans l’affirmation de la réalité irréductible du tableau. Mais il y a chez Philippe Cognée comme une science sensible du tremblé où semble se jouer la nécessaire inquiétude de l’artiste quant au choix de ses armes.

    On remarquera également la petite taille de ces peintures. Aucune inflation du format, nulle emphase du sujet : le motif est rétréci, distancié, allusif. La mort sans phrases se tient derrière la glace.



    Philippe Cognée : les liens


  • arts plastiques contemporains
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