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Pierre Soulages

Biographie Pierre Soulages




Pierre Soulages, peintre français, naît à Rodez dans l'Aveyron le 24 décembre 1919. Ce sont les recherches effectuées par Soulages sur la matière, sur la couleur et la lumière qui font de lui l'un des artistes contemporains ayant le plus apporté à la peinture du XXe siècle.

Très jeune, Pierre Soulages est attiré par les monuments romans, les dolmens et les menhirs gravés. Il découvre l’art roman à l’occasion d’une visite de classe à l’abbatiale de Conques, prend part à des fouilles archéologiques et découvre les statues-menhirs du Musée Fenaille.

A 18 ans, Soulages se rend à Paris pour préparer le concours d'entrée à l'Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts. Il y est admis en 1939 mais, persuadé qu'elle dispense un enseignement médiocre, il refuse d'y entrer et repart aussitôt pour Rodez. Pendant ce séjour à Paris, Pierre Soulages découvre la peinture moderne en visitant le musée du Louvre et les expositions de Cézanne et de Picasso.

Paris occupé, Pierre Soulages se rend à Montpellier et fréquente assidûment le musée Fabre. Il rencontre Colette Llaurens qui devient son épouse en 1942. La ville de Montpellier à son tour occupée, c'est le début pour Soulages d'une période de clandestinité pendant laquelle il ne peint plus. Il fait la connaissance du poète Joseph Delteil qui lui présente Sonia Delaunay.

Ce n'est qu'en 1946 que Soulages peut consacrer tout son temps à la peinture. Il s'installe alors dans la banlieue parisienne. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. En 1947, il rencontre Francis Picabia et Hans Hartung avec lesquels il se lie d’amitié. Ses premières toiles dominées par le noir sont exposées au Salon des Surindépendants.

En 1948, il participe à des expositions à Paris et en Europe, notamment à "Französische abstrakte malerei" qui voyage dans plusieurs musées allemands. Soulages reçoit la visite du conservateur du Museum of Modern Art de New York, James Johnson Sweeney, qui lui achète une peinture au brou de noix. En 1949, la galerie Lydia Conti de Paris lui organise une exposition personnelle.

Soulages exécute ses premières eaux-fortes à l’atelier Lacourière en 1952. Il participe à de nouvelles expositions, notamment au sein de la galerie Birch à Copenhague et de la Philips Gallery à Washington en 1951, au Musée Guggenheim de New York en 1953, au Museum of Modern Art New York et à la première Documenta de Kassel en 1955. La Kootz Gallery à New York représente son oeuvre de 1954 à 1966 et la Galerie de France à Paris de 1956 à 1992.

En 1957, Pierre Soulages s’installe dans son nouvel atelier à Saint-Julien-Le-Pauvre et débute une nouvelle série de 11 eaux-fortes et 7 lithographies aux ateliers Lacourière et Mourlot. À l’occasion d’un voyage aux Etats Unis, il fait la connaissance de Wilhelm de Kooning, Robert Motherwell et Mark Rothko. La même année Soulages est lauréat du Grand Prix de la Biennale de Tokyo . Sa première exposition d’estampes se tient à la galerie Berggruen à Paris. Elle est suivie l’année suivante d’autres présentations aux galeries Gerd Rosen à Berlin et Gimpel à Londres.

En 1958, Pierre Soulages voyage et séjourne au Japon où il s’intéresse à la calligraphie, au Cambodge, en Inde et au Pakistan. L'année suivante il fait construire une maison-atelier sur les collines de Sète où il s’installe désormais une partie de l’année. Il présente de nouvelles expositions d’estampes aux galeries Junge Kunst, Braunschweig et Howard Wise à Cleveland et reçoit le Grand prix de la Deuxième Biennale Internationale de gravure de Ljubljana.

Les premières rétrospectives de l'oeuvre de Soulages sont organisées en Allemagne à la Kestner-Gesellschaft galerie à Hanovre et au Folkwang Museum de Essen en 1960. L'artiste expose également des estampes à la Moderna Galerija à Ljubljana à l’occasion de la IVe Biennale Internationale de la gravure. Soulages séjourne au Mexique lors de l'automne 1961.

De nouvelles oeuvres sur papier sont présentées au public, lors d’une exposition en Yougoslavie, au musée des Beaux-Arts de Zagreb et à l’Université de Novi Sad. Elles sont suivies en 1962 de la rétrospective intitulée "Soulages. Malerei og Raderingen" à la Glyptotek de Karlsberg.

En 1964, Soulages participe à la Documenta III et à l’exposition "Painting and Sculpture of a Decade 54-64" à la Tate Gallery de Londres. Il est lauréat du prix Carnegie avec Jean Arp à Pittsburgh. Il fait réaliser des tapisseries à Aubusson auprès de l’atelier Pinton.



Plusieurs nouvelles rétrospectives sont consacrées à son oeuvre notamment au Museum of Fine Arts de Houston en 1966 où pour la première fois il "tend" ses toiles avec des câbles d’acier, entre sol et plafond. D’autres expositions personnelles se tiennent : Musée National d’Art Moderne à Paris en 1967, Museum of Art à Pittsburgh et Musée d’Art Contemporain à Montréal en 1968. Soulages participe également à des expositions de groupe à la National Gallery Washington, au MoMA à New York et à l’Art Institute de Chicago. En 1968 il réalise un mur de céramique avec l’atelier Mégard pour un immeuble à Pittsburgh.

Une rétrospective se tient à Washington en 1972 et une exposition itinérante à Charleroi, Aalborg, Neuchâtel en 1973. Soulages achève une nouvelle série de 10 eaux-fortes et 8 lithographies en 1974. La même année paraît aux éditions Yves Rivière un ouvrage consacré à son oeuvre graphique "Soulages. Eauxfortes et lithographies", tandis que la galerie de France, la librairie La Hune et la maison des arts de Montbéliard présentent ses oeuvres sur papier. L’exposition "Soulages. Peintures et gravures" circule à Dakar, Madrid, Lisbonne, Montpellier, Mexico, Rio de Janeiro, São Paulo, Caracas et Maracaibo de 1974 à 1976.

En 1975, Pierre Soulages reçoit le prix des Arts de la Ville de Paris et commence à réaliser 3 bronzes inspirés de ses eaux-fortes. En 1976, se déroule une nouvelle rétrospective au Musée d’art et d’industrie de Saint-Etienne. Le Prix Rembrandt lui est décerné. En 1978, l’exposition "Bronzes et gravures de Pierre Soulages" se tient à Vallauris et Doorn (Pays-Bas).

En 1979, Pierre Soulages expose au Centre Georges Pompidou ses premières peintures monopigmentaires fondées sur la réflexion de la lumière par les états de surface du noir. Une rétrospective est organisée à la Kunstlerhais de Salzbourg en 1980.

Des rétrospectives se tiennent au musée Seibu à Tokyo en 1984 et à la Haye en 1985. En 1987, Soulages obtient le Grand prix national de peinture à Paris et reçoit la commande des 104 vitraux pour l’abbatiale de Conques à laquelle il se consacre les 7 années suivantes, menant des recherches poussées qui aboutiront à l’élaboration d’un verre spécifique.

En 1988, l’exposition "Pierre Soulages. Radierungen 1952-1988" se tient à Reykjavik et Neuburg-an-der-Donau. Elle est suivie par une autre exposition d’estampes à Alger, Carthage, Athènes, Malte, Buenos Aires, Cordoba, Santa Fe. En 1989 le Museum Fridericianum de Kassel, l’IVAM – Centro Julio-Gonzalez à Valencia et le musée des Beaux-Arts de Nantes présentent la rétrospective "Soulages. Quarante ans de peinture".

En 1991 et 1992, deux expositions d’estampes de Soulages sont présentées. La première à Terrassa, Huesca, Saragosse, Málaga, Salamanque, Vigo, Bilbao, La Coruña, Gijon, Avilés, Mallorca, Sa Pobla et Granollers, la seconde à Tokyo. En 1992, Soulages reçoit au Japon le Praemium Imperiale aux côtés de Frank Gehry et Akira Kurosawa.

En 1993, le musée d’Art contemporain de Séoul organise une rétrospective qui connaît des itinérances à Pékin et Taipei. En 1994 paraît le premier volume (sur trois) du catalogue raisonné de l’oeuvre par Pierre Encrevé. L'année suivante a lieu une nouvelle exposition d’estampes au centre culturel François-Mitterrand à Beauvais.

En 1996, la rétrospective "Soulages. Noir lumière" est présentée au musée d’Art moderne de la ville de Paris, au musée des Beaux-Arts de Montréal et au Museu de Arte à São-Paulo. Le deuxième volume du catalogue raisonné de l’oeuvre paraît.

Plusieurs nouvelles rétrospectives sont organisées : "Pierre Soulages, l’oeuvre gravé" à la galerie l’Espace 13, Aix-en-Provence en 1997, "Soulages. Eaux-fortes et bronzes" au Musée Rignault, Saint-Cirq-Lapopie en 2002, "Soulages. L’oeuvre imprimé" à la Bibliothèque Nationale de France en 2003. En 1998, paraît le troisième volume du catalogue raisonné de Pierre Encrevé. En 2001, Pierre Soulages est le premier artiste français vivant à être invité à exposer au Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.

L'exposition "Pierre Soulages, Gustave Le Gray" se déroule au Musée d'Orsay en 2004. En 2005, Pierre Soulages fait don à la Communauté d’agglomération du Grand Rodez d’un ensemble de 250 toiles, peintures sur papier, estampes et bronzes dans la perspective de la création d’un musée dédié à son oeuvre dans sa ville natale.

En 2007, Pierre Soulages se voit décerner le prix Julio Gonzalez à l’occasion de l’exposition qui lui est consacrée à l’IVAM, Centre Julio Gonzalez à Valencia. La même année est organisée l’exposition "Les Soulages du Musée Fabre" à Montpellier.



Citations Pierre Soulages




"J'aime l'autorité du noir, sa gravité, son évidence, sa radicalité. Le noir a des possibilités insoupçonnées et je vais à leur rencontre. Un jour je peignais, le noir avait envahi toute la surface de la toile, sans formes, sans contrastes, sans transparences. Dans cet extrême j'ai vu en quelque sorte la négation du noir. Mon instrument n'était plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir. D'autant plus intense dans ses effets qu'elle émane de la plus grande absence de lumière. Je me suis engagé dans cette voie, j'y trouve toujours des ouvertures nouvelles. Pour ne pas limiter ces peintures à un phénomène optique j'ai inventé le mot Outrenoir, au-delà du noir, une lumière transmutée par le noir et, comme Outre-Rhin et Outre-Manche désignent un autre pays, Outrenoir désigne aussi un autre pays, un autre champ mental que celui du simple noir"

"Mes peintures n'ont rien à voir avec le monochrome. Si l'on trouve que ces peintures sont seulement noires, c'est qu'on ne les regarde pas avec les yeux, mais avec ce que l'on a dans la tête."

"Le premier musée où j’ai commencé à regarder vraiment de près les tableaux, c’est le musée Fabre à Montpellier. Il y a là des couleurs qui m’ont fortement impressionné, Courbet, des portraits surtout, "L’Homme à la pipe" et "L’Autoportrait au col rayé" (...) je me souviens de Zurbaran, Véronèse. J’allais le voir le plus souvent possible".

"Peindre avec le noir c'est le moyen le plus véhément de faire naître une lumière, une lumière mais picturale, c'est à dire émanant de la toile, modulée par la nature et la qualité des contrastes qui l'ont fait naître. Le noir est une couleur de lumière."

"Plus les moyens sont limités, plus l'expression est forte."

"Quand j'ai commencé à peindre, j'avais 5 ans, j'aimais ça. Et ce qui surprenait les gens, c'est que je préférais, quand on me donnait des couleurs, tremper mon pinceau dans l'encrier... parce que j'aimais cette couleur, j'aimais le noir."

"L’oeuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu’elle est ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire et se défaire."

"Le titre, pour moi, c’est la dimension de l’objet. Et je mets toujours aussi une date, de façon à le situer. Je m’arrête de peindre lorsque le tableau atteint l’état où je n’ai plus envie de le toucher. Je le tourne alors vers le mur. Quelques jours ou quelques semaines après, je le regarde de nouveau. Et je me dis ça va, tel qu’il est, il peut vivre."

"J'avais peint deux longues toiles, la longueur plus de quatre fois la hauteur, avec le désir de provoquer un parcours horizontal du regard. Par curiosité et presque par hasard je les ai superposées, des relations nouvelles et complexes se produisaient. J'ai ajouté ensuite un troisième panneau ; l'impair, en favorisant la toile du milieu, créait une symétrie, une fermeture incompatible avec l'organisation sérielle de ces peintures. Avec le quatrième panneau l'ensemble se mit à nouveau à fonctionner, ouvrant d'autres champs au regard. C'est ainsi qu'est venue la suite de polyptyques superposés commencée en 1985. C'était le choix d'une simultanéité à l'opposé d'une continuité. Décisions qui induisent un rapport au temps et aux sens fondamentalement différents."



Expositions Pierre Soulages (sélection)




  • 2012 : Soulages XXIe siècle - Musée des Beaux-Arts de Lyon

  • 2009 : Rétrospective Soulages - Centre Georges Pompidou, Paris

  • 2009 : Soulages : le Temps du Papier - Musée d’Art Moderne et Contemporain de la Ville de Strasbourg



    Bibliographie Pierre Soulages (sélection)




  • 2011 : Nouvelle édition du catalogue de la rétrospective Soulages - Centre Georges Pompidou, Paris



  • montres molles
    peinture aquarelle
    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art