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Le Théâtre des passions (1697-1759)

Cléopâtre, Médée, Iphigénie...

Musée des Beaux-Arts de Nantes

Exposition du 11 février – 22 mai 2011




Coypel
Charles-Antoine Coypel, "Athalie interrogeant Joas", 1741, © Musée des Beaux-Arts de Brest métropole océane

"On sçait que l’Eloquence s’étend à tout ce qui regarde l’esprit et le coeur ; la Peinture a le même avantage... tellement que la Poësie est une Peinture parlante, et la Peinture une Poésie muette." Antoine Coypel, Discours prononcé dans les conférence dans l’académie royale, 1714.

L’exposition "Le Théâtre des passions (1697-1759) - Cléopâtre, Médée, Iphigénie..." au musée des Beaux-Arts de Nantes explore l’expression des passions chez quatre peintres français de la première moitié du XVIII ème siècle : Antoine et Charles-Antoine Coypel principalement mais aussi Jean-François de Troy et Carle Van Loo.

Ces peintres d’histoire ont emprunté au langage théâtral les artifices de la scène pour renouveler le "grand genre". Bien avant Greuze ou les peintres néoclassiques ils proposent une vision renouvelée de la peinture d’histoire dans une tentative d’oeuvre d’art total avant l’heure. S’inspirant des tragédies de Racine, de Corneille et des opéras de Lully ou Quinault, ils puisent leurs sujets dans les textes classiques. C’est au vocabulaire théâtral, à l’espace scénique, aux décors, à la gestuelle des comédiens et à ses codes qu’ils ont recours pour mettre en scène les passions humaines. Les héroïnes antiques et bibliques telles Athalie, Médée, Cléopâtre ou Iphigénie... tiennent un rôle central dans ces tableaux théâtraux qui constituent un moment important de l’histoire de la peinture française. C’est à la découverte de ce Théâtre des passions, jusqu’alors peu étudié, que le musée des Beaux-Arts de Nantes invite.

Antoine Coypel, Charles-Antoine Coypel (le fils), Jean-François de Troy et Carle Van Loo poètes, scénographes et peintres associent illusion théâtrale et puissance de l’image pour représenter avec grandiloquence les passions humaines. Ils transposent sur la toile le moment crucial d’une passion dans toute sa tension dramatique : colère terrible, désir fou de vengeance, désespoir cruel, amour et jalousie dévorants… dans des tableaux et des tapisseries aux formats spectaculaires.

Leurs héroïnes tragiques, Cléopâtre, Médée, Esther, Iphigénie, explorent la rhétorique des passions sur fond de mises en scène vues ou imaginées, mais toujours grandioses (telle la monumentale Créüse consumée par la robe empoisonnée de Jean-François de Troy, musée des Augustins, Toulouse). L’illusion scénique atteint un apogée avec les magnifiques Fragments d’Opéra (inspirés directement de Philippe Quinault) de Charles-Antoine Coypel. Antoine Coypel, Charles-Antoine Coypel, Jean- François de Troye et Carle Van Loo appartiennent tous à des dynasties de peintres, tous héritiers du XVII e et tous peintres officiels. Certains d’entres eux (Les Coypel et Van Loo) seront titulaires de charges importantes : Premier peintre du roi et directeur de l’académie Royale de Peinture et Sculpture.

Le parcours concentre en quatre sections un ensemble resserré d’oeuvres, mettant en scène le répertoire tragique dans un moment très particulier et unique de la peinture française. L’exposition met à l’honneur le précurseur Antoine Coypel, si proche de l’expression des passions de Le Brun, et son fils Charles-Antoine Coypel, artiste dramaturge par excellence car également auteur de pièces de théâtre. Le musée des Beaux-Arts de Nantes conserve deux très grands tableaux de Charles-Antoine Coypel que viennent rejoindre pour l’exposition une soixantaine de tableaux, tapisseries, sculptures, dessins et gravures. L’exposition déroule le processus créateur de ces "grandes machines" depuis les esquisses dessinées jusqu’aux immenses tapisseries tissées par la manufacture des Gobelins (Mobilier National).

Les deux dates qui balisent le propos de l’exposition sont essentielles dans l’histoire de la peinture et du théâtre au XVIII e siècle. L’exposition s’ouvre sur deux tableaux d’Antoine Coypel datés de 1697 : L’Évanouissement d’Esther (1697, Salon de 1704, musée du Louvre) Athalie chassée du temple (1697, musée du Louvre), tous deux inspirés par les textes de Racine, Esther (1689) et Athalie (1691). 1697 est une date emblématique pour le théâtre : sous le prétexte de "lèse-Maintenon", les comédiens italiens sont chassés par Louis XIV, laissant le monopole aux comédiens français et à une tradition faisant la part belle au répertoire tragique du Grand Siècle.

Le parcours s’achève sur une autre date symbolique, celle de 1759 : Mademoiselle Clairon en Médée est présentée au Salon par Carle Van Loo qui prend une actrice comme modèle dans un tableau vivement critiqué par Diderot. 1759 est un instant-clef de la critique d’art : c’est à partir de l’exemple théâtral que Diderot va théoriser et bouleverser la théorie de la scène peinte.



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