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Max Beckmann

Biographie Max Beckmann




"Septembre 1914.
Aujourd’hui j’étais dans la poussière grise et blanche du front et j’ai vu des choses merveilleuses, transfigurées et incandescentes. Du noir brûlant, un gris violet doré sur un jaune d’argile détruit et un ciel blême et poussiéreux, et des hommes à moitié et complètement nus avec des armes et des bandages. Tout en décomposition. Des ombres chancelantes. Des membres d’un rose somptueux et couleur de cendre se mêlant au blanc sale des pansements et à la sinistre et pesante impression de souffrance." Max Beckmann

Max Beckmann
Max Beckmann

Max Beckmann, peintre allemand, naît à Leipzig le 12 février 1884. Ses parents, Carl Christian Heinrich et Antoinette Henriette Bertha Beckmann, née Düber, sont issus de familles paysannes de Basse-Saxe, dans la région de Brunswick. Max Beckmann décède à New York le 27 décembre 1950.

En 1894, il réalise ses premiers dessins : des portraits et des paysages.

Malgré l’opposition de sa famille, Beckmann décide de devenir peintre et se rend à Dresde en 1899 pour passer l’examen d’admission de l’Académie des Beaux-Arts où il est recalé.

En 1900, Max Beckmann entre à l’École des Beaux-Arts de Weimar où il fréquente la classe d’art antique d’Otto Rasch. En avril 1901, Max Beckmann accède à la "classe de nature" dirigée par le peintre norvégien Carl Frithjof Smith, dont il adopte la méthode en commençant ses peintures par un dessin au fusain réalisé sur la toile, méthode à laquelle il restera fidèle.

À Weimar en 1902, au cours d’un bal masqué, il rencontre Minna Tube qu’il épouse en 1906.

En 1903, il séjourne à Paris pour la première fois à l'occasion d'un voyage d'études. Sa plus grande découverte à Paris est l’oeuvre de Paul Cézanne. Il suit les cours des Académies Julian et Colarossi.

En juin 1906, il participe à la troisième exposition de l’Association des artistes allemands à Weimar. Son tableau intitulé "Jeunes hommes au bord de la mer" de 1905 lui vaut un prix, assorti d’une bourse d’études à la villa Romana de Florence où il se rend à partir du mois de novembre.

En 1907, dans la galerie berlinoise de Paul Cassirer a lieu une exposition collective où des oeuvres de Beckmann côtoient celles d'Edvard Munch. Max Beckmann devient membre de la Sécession berlinoise en 1908.

En 1909, il participe au Salon d’automne à Paris, ainsi qu’à l’exposition d’art international au Glaspalast de Munich. Percevant les limites de la peinture d’histoire, Beckmann se tourne vers d’autres sujets.

Les premières expositions solo de l'artiste à Magdebourg et à Weimar sont organisées en 1912. Beckmann rencontre Reinhard Piper, un des plus importants collectionneurs de son oeuvre graphique. Il peint "Naufrage du Titanic" d’après des coupures de presse. Le sujet, résolument moderne, illustre à la fois la dimension implacable du destin et la lutte pour la vie.

Paul Cassirer organise en 1913 une importante rétrospective Beckmann. À cette occasion, paraît la première monographie consacrée au peintre, par Hans Kaiser. La même année, Beckmann, Max Liebermann, Ernst Barlach et Max Pechstein quittent définitivement la Sécession berlinoise.

En 1914, max Beckmann est membre cofondateur du comité directeur de la Sécession libre à Berlin, la Berliner Freie Sezession. Au début de la Première Guerre mondiale, il accompagne en Prusse orientale un convoi de denrées alimentaires. Il se porte volontaire comme infirmier. Délaissant provisoirement la peinture, Beckmann traduit ses expériences de guerre dans des dessins et des pointes-sèches et tient à être un témoin objectif de l’horreur.

En 1915, il est affecté comme infirmier dans les Flandres. Il fait une dépression nerveuse et est transféré à Strasbourg. A partie de 1916, il entreprend la toile intitulée "Résurrection", qui marque une rupture radicale de son langage formel.



Il réalise en 1917 des tableaux religieux, inspirés des primitifs allemands : Descente de croix, Le Christ et la pécheresse et Adam et Ève. Une importante exposition est organisée dans la galerie berlinoise de I.B. Neumann.

Beckmann commence "La Nuit" en 1918 et l'achève l’année suivante.

Les Premiers achats d’oeuvres de l’après-guerre par les musées allemands sont réalisés en 1919 : Le Christ et la pécheresse (Kunsthalle de Mannheim), et Descente de croix (Städel de Francfort).

Peter Zingler organise dans sa galerie une importante exposition personnelle de l'oeuvre graphique de Beckmann en 1920.

En 1922 est publiée la suite lithographique Berliner Reise (Voyage à Berlin). À la XIIIe Biennale de Venise, Beckmann est représenté par six oeuvres graphiques. En 1923, I. B. Neumann part pour New York et représente désormais le peintre aux États-Unis.

Au printemps 1924, Beckmann rencontre sa future femme Mathilde von Kaulbach. Il divorce de Minna Beckmann-Tube en 1925.

En octobre 1925, la municipalité de Francfort lui confie, pour cinq ans, la direction de l’atelier de maîtrise de l’École des arts décoratifs. À Francfort, le peintre loue un atelier qu’il occupe jusqu’en 1933. Flechtheim expose pour la première fois des oeuvres du peintre à Berlin.

La première exposition personnelle de Max Beckmann à New York se déroule en 1926 à la Galerie New Art Circle, chez I.B.Neuman. La même année l'artiste participe à la XVe Biennale de Venise avec La Passerelle de fer de 1922.

Du 19 février au 1er avril 1928, Gustav F. Hartlaub organise à la Kunsthalle de Mannheim une importante rétrospective des oeuvres de Beckmann. Beckmann obtient le prix d’honneur de l’art allemand et, pour sa Grande nature morte avec télescope (1927), la médaille d’or de la Ville de Düsseldorf.

En 1928 ont lieu des expositions personnelles à Francfort, Brunswick et chez Flechtheim à Berlin. En 1930, à Bâle, la Kunsthalle et le Kunstmuseum présentent une importante rétrospective de son oeuvre.

La première exposition personnelle de Max Beckmann à Paris a lieu du 15 mars au 25 avril 1931, à la Galerie de la Renaissance. Beckmann réalise enfin son désir d’exposer son oeuvre au public français.

En 1932, la Nationalgalerie de Berlin aménage une salle Beckmann au Kronprinzenpalais (département d’art moderne) qui réunit dix tableaux de l’artiste. Ouverte au public le 15 février, elle sera fermée l’année suivante.

Dès la fin du mois de janvier 1933, inquiété par les menaces des nazis, Beckmann envisage un retour à Berlin où l’anonymat propre à la métropole lui laisse espérer plus de sérénité. Deux mois après la prise du pouvoir par Hitler, le directeur F. Wichert de la Städelschule de Francfort est démis de ses fonctions. Beckmann et la plupart de ses collègues sont déchus de leurs postes d’enseignant.

Au printemps 1935, très éprouvé par la situation politique, Beckmann entreprend une cure au sanatorium Dengler de Baden-Baden.

Il commence son second triptyque Tentation en 1936, inspiré de La Tentation de Saint Antoine de Flaubert, qu’il achève l’année suivante. À Paris, Beckmann confie à Stephan Lackner, son ami, mécène et collectionneur, son projet d’émigrer aux États-Unis.

Une dizaine d’oeuvres de Beckmann figurent dans l'exposition "Art dégénéré" organisée par les nazis dans les locaux de l’institut archéologique à Munich en 1937. Le 18 juillet, Beckmann entend à la radio le discours d’Hitler, prononcé à Munich lors de l’inauguration de la "Grande Exposition d’art allemande" qui a lieu parallèlement à l’exposition "Art dégénéré". Le lendemain, Beckmann quitte l’Allemagne avec Quappi laissant leurs biens et ses oeuvres qu’il récupèreront un peu plus tard. Le peintre ne remettra plus les pieds dans son pays natal. L’historien d’art Hans Ludwig C. Jaffé, directeur-adjoint du Stedelijk Museum d’Amsterdam, lui procure un appartement.

En octobre 1938, les Beckmann s’installent à Paris. Plusieurs de ses oeuvres appartenant à des musées allemands sont confisquées par le gouvernement pour être mises en vente. En mai 1939, les Beckmann retournent à Amsterdam. I.B. Neumann, Curt Valentin, Georg Swarzenski et son fils Hanns, Ludwig Mies van der Rohe, émigrés aux États-Unis, s’efforcent, depuis 1937, de lui trouver un poste d’enseignant.

Le 10 mai 1940, les troupes allemandes envahissent la Hollande. Stephan Lackner est contraint d’interrompre les paiements mensuels qu’il verse au peintre, dont la situation matérielle se dégrade de plus en plus.

En février-mars 1944, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’artiste, Günther Franke organise à Munich une exposition clandestine présentant les oeuvres de Beckmann appartenant à sa collection.

Malgré la présence de l’armée allemande en Hollande, en automne 1945, le Stedelijk Museum d’Amsterdam consacre une salle à la présentation d’oeuvres de Beckmann : c’est la première fois depuis 1932 que ses tableaux sont accrochés dans un musée européen.

Beckmann refuse en 1946 le poste d’enseignant proposé par l’École des Beaux-arts de Munich, et celui de directeur de l’École des Arts décoratifs de Darmstadt. Durant l’été, Günther Franke organise dans sa galerie munichoise située dans des locaux de la Villa Stuck, la première grande rétrospective de l’artiste en Allemagne depuis la chute des nazis.

L’Indiana University Department of Fine Art de Bloomington lui propose en 1947 un contrat d’enseignant d’un an. Beckmann refuse, davantage intéressé par l’offre de la Washington University Art School de Saint Louis qui lui propose la chaire d’enseignant, provisoirement vacante, de Philip Guston. Le 29 août, les Beckmann embarquent à Rotterdam à bord du Westerdam pour arriver à New York le 8 septembre. Max Beckmann prend ses fonctions à l’Université de Saint Louis le 23 septembre.

En 1948, il se rend à Boston puis à New York où il visite le Metropolitan Museum of Art. En mai-juin, a lieu une rétrospective de son oeuvre au City Art Museum de Saint Louis.

Max Beckmann accepte le poste de professeur de peinture et de dessin à la Brooklyn Museum School of Art de New York en 1949. Les Beckmann s’installent à New York fin septembre.

Lors de la XXVe Biennale de Venise, en 1950, le pavillon allemand lui est consacré.

Le 27 décembre 1950 au matin, Max Beckmann se rend au Metropolitan Museum of Art pour voir l’exposition intitulée "American Painting Today". Au coin de la 61th Street et de Central Park West, il s’affaisse et meurt d’une crise cardiaque.

"11 octobre 1914.
Dehors le tumulte formidable et grandiose de la bataille. Je suis sorti à travers des foules de blessés et de soldats éclopés qui revenaient du champ de bataille, et j’entendais cette musique étrange, grandiose à faire frémir. Quand une salve vient retentir par ici, c’est comme si on ouvrait violemment les portes de l’éternité. Tout suggère l’espace, le lointain , l’infinité. J’aimerais, je pourrais peindre ce fracas. Ah ! Cet abîme immense et eau à donner le frisson." Max Beckmann



Expositions Max Beckmann (sélection)




  • 2011 : Max Beckmann - Kunstmuseum, Basel

  • 2009 : Fauves et Expressionnistes. De Van Dongen à Otto Dix. Chefs-d’oeuvre du musée Von der Heydt - Musée Marmottan Monet, Paris

  • 2002 : Max Beckmann, un peintre dans l'Histoire - Centre Pompidou, Paris



    Citations Max Beckmann




    "Quand j’avais 8-10 ans, j’étais au village de Falkenburg en Poméranie où ma soeur avait épousé un pharmacien. Bien que beaucoup de choses fussent horribles dans la maison de ma soeur, j’ai des souvenirs extrêmement intenses de la solitude des grandes forêts de là-haut, des lacs, de la torpeur de midi et de la poussière blanche de la chaussée qui conduisait à la forêt. [...] Cette jeunesse avait quelque chose d’étrange."

    "À Brunswick, je me suis particulièrement distingué à l’école en édifiant une petite fabrique d’images que je faisais circuler et qui permettait à mes pauvres compagnons d’esclavage d’oublier pendant quelques instants leur triste sort."

    "Déjà en 1903 mon plus grand amour était Cézanne, et je crois bien qu’il l’est resté. [...] Pour Delacroix aussi j’ai beaucoup de vénération, même si je ressens ici une différence consciente entre son élégance méridionale et mon existence plutôt nordique."

    "Paris est magnifique. […] À 1h tapante, la nuit, on me trouve dans mon café en train de boire de l’absinthe et beaucoup de café, avec barbe et chapeau haut de forme. […] Quand je ne suis pas au café ou au lit, je peins des tableaux de 5,5 mètres sur 4. Bref, je me comporte comme il se doit pour un homme génial."

    "Je suis allé récemment dans l’atelier de Munch, ici, à Berlin. Un gars sympa. Plutôt aux antipodes de ce que je suis. […] Tu t’étonnes que je sois soudain à Berlin, que j’y aie un atelier, que j’installe une fabrique de tableaux, et que je n’aie pas encore vraiment percé."

    "En ce qui concerne mon style pictural, je viens de trouver ici, à Genève, chez Hodler, presque tout ce que j’avais élaboré de haute lutte comme étant mon futur langage. C’est décevant dans la mesure où il va me falloir reprendre ce travail. Mais je sens en moi de la force, beaucoup de force."

    "C’est actuellement la ville du monde où s’est développée la plus importante vie artistique, ce qui n’est précisément pas le cas de Paris. Berlin n’est pas une ville aussi belle que Paris, mais elle est plus vivante."

    "Après de nombreux essais de style, je me situe définitivement entre Cézanne et Van Gogh. […] Je crois que tu me connais assez pour savoir que lorsque j’écris entre Cézanne et Van Gogh, cela ne signifie pas que je me suis désormais modelé un style à moi, en utilisant leurs éléments à eux, mais plutôt que, sur la voie d’une réflexion propre et logique, je suis parvenu aux mêmes conclusions, tout en voulant maintenant les dépasser."

    "Ma préférence va à un art plus rude, plus ordinaire, plus vulgaire, et non pas à celui qui suscite des états d’âme oniriques et féeriques. […] Un art qui puisse nous être toujours immédiatement présent dans ce que la vie a de plus réel."

    "Hier […] je me suis mis à dessiner comme un forcené. […] J’espère arriver progressivement à simplifier et à concentrer mon expression mais jamais, je le sais, je ne renoncerai à la plénitude, à la rondeur, aux pulsions de la vie. Au contraire, j’aimerais les intensifier. – Tu sais bien ce que j’entends par intensifier la rondeur : pas d’arabesque, pas de calligraphie, mais plutôt le plein et le volume. Je travaille beaucoup, mais surtout avec les yeux et la mémoire. Ce qui me ravit toujours le plus, c’est de rencontrer des gens. J’éprouve une passion folle pour l’espèce humaine."

    "La seule chose encore possible, c’est l’art et, pour moi, la peinture. Il n’y a que dans ce mélange de somnambulisme et de terrible lucidité que l’on peut encore vivre, si l’on ne veut pas devenir tout simplement aussi stupide qu’une bête, en ces temps où toutes les idées sont par terre."

    "Ce matin, je suis encore allé voir une exposition des Français célèbres Bonnard, Picasso, Matisse, etc., et j’ai constaté avec satisfaction que je fais tout ça mieux."

    " […] Croyez-moi, pour l’heure mes forces sont décuplées et nous avons encore une vingtaine d’années devant nous pour mettre les hommes face à une nouvelle réalité. En ces temps, nous sommes plus nécessaires que jamais et je forcerai de nouveau les hommes à l’art – pour leur propre salut. – Mon oeuvre est loin d’être achevée et je la considère toujours comme le mode de transmission le mieux adapté. – Faut-il qu’une collaboration de plus de vingt ans soit anéantie à cause de cette panique ridicule ? Ce serait dommage."

    "Le monde est bousillé, mais les fantômes sortent de leurs grottes et se comportent comme s’ils allaient redevenir des hommes normaux qui s’excusent mutuellement au lieu de se bouffer ou de se sucer le sang. […] Pour ma part, je raconterais que je laisse derrière moi une période véritablement grotesque, emplie de travail et de persécutions nazies, de bombes et de faim."



    Vidéo Max Beckmann





    Max Beckmann - A Close Look at His Work | Arts 21 par DW_English




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