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peinture

Eric Liot

Galerie Laurent Strouk

Exposition du 2 décembre 2010 au 8 janvier 2011




Eric LIOT est homme de contraste et de découvertes.

Cartes, mappemondes, avions, mer et voyages font partie intégrante de son rêve nourri de rencontres, d’inconnu, infatigable panorama du monde et de ses imprévus.

Optimiste, sa course effrénée alimente une réflexion et un bonheur qu’il revendique dans sa vie et son expression artistique, malgré sa conscience aiguisée des difficultés et des contraintes pesant sur d’autres, sur certains recoins de cette terre qu’il cherche résolument à protéger et aimer. Ainsi pousse instinctivement son oeuvre à dimension planétaire.

S’il reconnaît certaines inspirations assez hétéroclites, il fait fi de théories grandiloquentes, et s’attelle obstinément à ce qui le motive et le fait avancer toujours plus loin, l’esthétisme de son imaginaire, la concrétisation du puzzle, du patchwork, pas à pas, touche par touche, minutieuse, hésitante et éclatante. Eric LIOT est homme à histoires et à visses, ingénieur du songe, affable et loquace, petit fils naturel et pop de Dada, constructiviste narratif, sauvageon fructueux de Support surface et d’Arte povera.

Ses oeuvres tridimensionnelles rayonnantes dans le lieu d’exposition, formulations d’un certain art de l’élaboration patiente et réfléchie, interactive et non sans aléa, se déploient dans l’espace réel mais supposent avec richesse et volupté un temps imaginaire, une caisse de résonance à la tonalité attractive, sensuelle, tragi-comique, corps et âme, présentation et suggestion, réel et imaginaire d’un esprit moqueur et illusionniste.

Achevées, magnifiées, visibles et inaccessibles à la fois, perceptibles et inviolables, elles rayonnent inaltérables et protégées la plupart du temps dans un luxueux écrin de plexiglas, sublimant le dialogue entre elles et leur public. Dans ses recherches plus anciennes, les perspectives et couleurs servent souvent de substitut pour produire certaines illusions picturales à trois dimensions de l’objet qu’il extirpe volontiers aujourd’hui plus largement du cadre.

Actif et résolu, artisan assembleur mixeur, il tronçonne, accroche, colle superpose, fixe à l’état solide l’évanescence poétique, le récit d’un amour anachronique et insoupçonné, conte de faits divers, de rencontres et d’images détournées, millefeuille savoureux, souvent cocasse, d’aventures et liaisons recomposées.

La matière à discussion s’invente au fil des sujets de conversation que l’artiste aborde avec la même délectation, neurones et synapses en éveil, visseuse au poing.



Pour l’heure, il a du pain sur la planche qu’il affectionne particulièrement. Aujourd’hui, objet culte de l’univers street art, le skate-board symbolique, tendance et esthétique fait bande à part, s’affiche, se décline, s’expose.

Il génère des images contemporaines hautes en couleur, s’intègre avec évidence au paysage urbain, fait figure de décontraction et de jeune maturité.

Prétexte à une discussion loquace, l’artiste volubile a décidé de s’emparer du thème et entre aussitôt dans le vif du sujet.

Il caresse les planches accrochées au mur de son atelier, chinées et collectionnées de longue date, visuelles et tactiles à la fois, en apprécie et commente la valeur esthétique, la force et la beauté.

Il sait qu’il peut y trouver des prouesses d’équilibre, d’énergie concentrée, d’intelligence amusée et de graphisme invitant à la contemplation, à l’admiration ou à l’étonnement.

Il y pressent également le dilemme entre son choix déjà ancien du tableau et l’invitation pressante de l’objet à une orientation séduisante vers la sculpture. Créateur complet, Eric LIOT aborde avec la même exigence les multiples vecteurs de son alchimie esthétique.

Il use méthodiquement d’association ou de confrontation des formes et des matières, met judicieusement en volume, à tâtons et quête de l’harmonie.

Il se dit maniaque, doux euphémisme de perfectionniste, et n’hésite pas à détruire une oeuvre qu’il estime non conforme à son idée de l’aboutissement, à quelque stade que ce soit de sa réalisation.

Fabricant de bonheur, sa joie immense, immédiatement communicative et retranscrite formellement, participe au succès de son travail et stimule son indispensable liberté.

Expressif et explosif, il positive les carcans, se marre, dézingue à souhait, raille, invente, propulse les composants, pète les couleurs, récupère, détourne, kidnappe et délire.

Contestataire, il use de matériaux courants, non spécifiquement artistiques et de tonalités souvent vives, voire anti- picturales.

Eric LIOT a de la conversation, de l’or dans les doigts, et des aventures plein la tête.

Par ses innovations successives, il rend compte que la matière se transmet, que l’énergie et la mobilité sont flamboyantes, que le dynamisme de la ville, son animation, l’effet conjugué de ses lumières et bruits, ses forces collectives et héroïques sont autant de messages l’emportant sur la création purement formelle.

Source d’émotion et par essence de style, il élargit sa plastique audacieusement, cherchant les plans, tendances, tons d’une nouvelle réalité, évoluant dans l’immense domaine que l’esprit humain considère souvent à tort comme l’inexprimable ou l’impalpable, intime pressentiment qu’il donne généreusement à voir.

Il indique toutefois s’interroger sur la tentation d’un franchissement décisif de la figuration à la non figuration. Il réfléchit sur son désir et l’audace de présenter des fragments de bois, plastique, métal, verre, assemblages ne représentant rien d’autre que leurs formes matérielles, réelles, nécessaires et suffisantes dans l’espace abrupte.

Serial dreamer, il s’arme, s’outille, se blinde des préjugés, atomise les idées reçues.

Pessimiste ou optimiste ? L’important est qu’à sa façon détournée, Eric LIOT analyse l’histoire et le destin de vies, explore le domaine des passions nourri de ses contradictions, révèle des sentiments universels s’amuse et nous comble de son prisme joyeusement déformant, bijoux parfaits et précieux aux facettes infiniment complexes, film héroïque au cours duquel les acteurs que nous sommes tous ne meurent jamais.

Hip hop, varial flip, boardslide, three-sixty, sans perdre pied, la planche prend le pas, la mécanique déboule.

Exercice esthétique et physique, équilibre et plastique, l’artiste emporte la houle, Liot invente et roule...

Jean CORBU



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