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Le Grand monde d’Andy Warhol

Galeries nationales, Grand Palais, Paris

Exposition du 18 mars au 13 juillet 2009




"Tous mes portraits doivent avoir le même format pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul grand tableau intitulé "Portrait de la société". Bonne idée, non ? Peut-être que le Metropolitan Museum voudra l’acquérir un jour". Andy Warhol

En 1962, Andy Warhol peint les portraits de Marilyn Monroe, de sa rivale Liz Taylor, réinterprète La Joconde et Elvis Presley. A partir de 1967 et jusqu’à sa mort en 1987, il réalise, sur commande, les portraits de dizaines de personnalités diverses, célèbres ou inconnues, offrant à un monde fasciné par les apparences un miroir flatteur et vertigineux. Il remettait ainsi à l’honneur un genre négligé, en y appliquant de nouveaux codes qui marqueront très profondément l’histoire du portrait.

Aux côtés de stars du cinéma et de la musique (Brigitte Bardot, Jane Fonda, Mick Jagger, Sylvester Stallone), on trouve aussi des portraits d’artistes (Man Ray, David Hockney, Joseph Beuys, Keith Haring), de collectionneurs et de marchands (Dominique de Ménil, Bruno Bischofberger, Ileana Sonnabend, Leo Castelli), d’hommes politiques (Willy Brandt, Edward Kennedy), de couturiers (Yves Saint- Laurent, Sonia Rykiel, Hélène Rochas), de personnalités de la jet-set (Gianni Agnelli, Lee Radziwill, la princesse de Monaco, Gunther Sachs) connus ou moins connus, tous y gagnent un peu de cette aura que procure le génie de Warhol.

Avec cette série, Warhol dresse le tableau d’une société tout entière, et met en place une nouvelle forme de production artistique, sérielle, presque industrielle.

Pour réaliser ses portraits, dans son atelier connu sous le nom de "Factory", Andy Warhol mettra au point un processus systématique au début des années soixante-dix : maquillage et prise de vue de ses modèles au polaroïd Big Shot (le musée Andy Warhol de Pittsburgh conserve plusieurs centaines de ces photos, dont certaines seront présentées dans l’exposition), choix des clichés, peinture et transposition sérigraphique.

Une sélection de 130 oeuvres parmi le millier de portraits qu’il a peint depuis le début des années soixante est ici présentée selon différents thèmes articulés à des moments essentiels de l’oeuvre warholien : les Autoportraits, les Screen Tests, Mao, les Dollars, les Catastrophes, la Dernière Cène…, et qui permettent de les replacer dans une vision rétrospective de sa production. En 1979, le Whitney Museum avait exposé une cinquantaine de ces tableaux, mais depuis lors – et bien que nombre d’entre elles soient devenues des "icônes" – ils n’ont pas fait l’objet d’une exposition à part entière. Avec l’ambition de restituer l’effet du principe de répétition que Warhol avait à l’esprit en réalisant son oeuvre, la Rmn présente pour la première fois cet ensemble considérable de tableaux qui constitue une archive sans précédent dans l’histoire de la peinture et de la photographie.



Parcours de l'exposition

À côté des fameuses bouteilles de Coca-Cola et boîtes de soupe Campbell qui ont contribué à faire sa renommée, c’est en réalité la représentation du visage humain qui est au coeur de l’oeuvre de Warhol. Par son usage de la sérigraphie, et surtout par son invention d’une chaîne technique bien réglée, il lui donnera un développement sans précédent dans l’histoire de l’art de la seconde moitié du XXe siècle.

À la fondation de son art du portrait : Marilyn (1962). Dans cette lignée, Liz Taylor ou Jackie Kennedy sont des icônes bien connues de cette sacralisation du visage à l’ère de la reproduction de masse. En revanche, moins connus sont les portraits de commande qui, à partir de 1972, viennent grossir chaque année la galerie contemporaine de Warhol, ce « Portrait de la société » qui constitue, sans aucun doute, la série la plus importante de son oeuvre. L’exposition « Le grand monde d’Andy Warhol » entend mettre au jour l’ambition artistique de cet ensemble à la fois unique et sous-estimé.

Au-delà de son intérêt documentaire et sociologique en effet, le projet de Warhol revêt bien d’autres dimensions. Les portraits, tout autant que les autoportraits qui ponctuent régulièrement son oeuvre, le confrontent à la question de la représentation de l’homme, de son apparence à la fois fragile et pérenne.

1. Trois âges

Tout au long de sa carrière, l’autoportrait permet à Warhol de méditer et de concevoir une approche du visage humain, d’élaborer, à partir de sa propre apparence, des codes qui se retrouveront dans les portraits de ses contemporains. Les mises en scène successives de l’artiste (caricaturale en 1948, amusée en 1964, hantée en 1986) montrent comment son art du portrait fonctionne à la fois comme un miroir de la vanité la plus triviale et comme un questionnement existentiel.

2. Icônes modernes et anthropométries

Au début des années 1960, Warhol donne aux portraits de Marilyn Monroe une dimension sacrée qui fait clairement référence à la tradition des icônes. À l’opposé, la série consacrée aux criminels les plus recherchés reprend les principes anthropométriques d’une description efficace et rationnelle du visage. Entre la sacralisation d’effigies célébrissimes et la représentation identitaire d’individus anonymes, il définit pour le portrait, un espace inédit.

3. Art et commerce

En 1963, Ethel Scull, collectionneuse new-yorkaise, est la première à commander son portrait à Warhol. Il exécutera ensuite, à leur demande, les portraits de certains de ses proches, collectionneurs, marchands ou amis. S’il recourt à des images préexistantes pour certains d’entre eux, il utilise également des photomatons spécialement réalisés à cet effet. Les Self-Portraits de 1966 témoignent de sa réputation grandissante.

4. L’oeil de la machine

Avec les Screen Tests, Warhol confronte quelque quatre cents modèles au regard mécanique de la caméra. En projetant les images au ralenti, il explore les potentialités plastiques du cinéma tout en jouant de sa dimension temporelle. Ces bouts d’essais, « cinéma immobile » d’un genre nouveau, auront une influence déterminante sur les portraits peints.

5. Mao et la question du genre

En 1972, après avoir déclaré qu’il abandonnait la peinture au profit du cinéma, Warhol y « revient » avec une série spectaculaire consacrée à Mao Tse-Tung. Il livre du dirigeant chinois une image mouvante et empreinte d’une ambiguïté sexuelle inattendue. Cette même fluctuation du genre se retrouve explicitement dans la série des Ladies and Gentlemen, portraits de travestis professionnels, dans laquelle il explore les métamorphoses de l’identité. Comme il le fera, d’une autre façon, dans Vote McGovern, portrait ironique de Richard Nixon. Le travestissement est également au coeur de la bouleversante série des Self-Portraits in drag.

6. Le singulier du pluriel

À l’image de la bouteille de Coca-Cola, symbole triomphant et anthropomorphe de la dimension collectiviste du capitalisme américain (Crowd), les portraits sont exécutés selon un processus de fabrication systématique. La Factory n’a jamais mieux mérité son nom : l’image source, prise au polaroid Big Shot, est d’abord retravaillée, puis sérigraphiée sur une toile peinte au format carré de quarante pouces de côté (environ un mètre).

7. Les écrans du rêve

Troy Donahue, Marilyn Monroe, Elvis Presley, Nathalie Wood, Warren Beatty… dès 1962, Warhol s’approprie les effigies des stars de cinéma. Elles restent son sujet de prédilection au cours des décennies suivantes, quand acteurs et actrices lui passent commande de leur portrait. Sa fascination pour Hollywood participe d’un éloge de la surface qui renvoie aussi bien au monde des apparences qu’à la platitude de l’écran de projection.

8. Portraits en pied

Dès le début des années 1960, le gros plan s’était imposé comme principe du portrait. En quelques occasions pourtant, Warhol s’essaie à d’autres compositions et réintroduit le corps dans le champ pictural. Ces modèles, en buste ou en pied, lui permettent d’explorer des solutions plastiques inédites qui confèrent à ses sujets une dimension théâtrale, particulièrement sensible quand il fait prendre la pose du David de Michel-Ange à Jean-Michel Basquiat.

9. Le monde de l’art

La galerie de portraits de Warhol compte de nombreuses figures du monde de l’art : marchands et conservateurs, peintres, sculpteurs, architectes. Témoignant de liens d’amitié privilégiés, et souvent réalisés en échange d’oeuvres, ces tableaux constituent a posteriori une chronique de la vie artistique des années 1970-1980. Bien qu’il soit très proche de ces acteurs marquants de la scène artistique, Warhol ne laisse le plus souvent rien deviner des rapports qu’il entretient avec eux.

10. Puissance de l’argent

L’argent est une question centrale chez Warhol. Il a traité le sujet en peinture à plusieurs reprises et y a consacré un chapitre entier de sa Philosophie. Le prix demandé pour ses portraits, quasi immuable (25 000 dollars le premier panneau et 15 000 les suivants) est d’ailleurs le seul critère de sélection de ses sujets. Sa clientèle, naturellement constituée d’industriels et d’hommes d’affaires, s’étend de New York à Genève, de Düsseldorf à Tokyo.

Une chronique des années 1980

En 1976, Warhol découvre le Minox 35 El, un nouvel appareil photographique très compact. Comme ce fût le cas avec son magnétophone dans les années 1960, il l’accompagnera désormais dans tous ses déplacements. Témoignant, souvent avec humour, d’une vie mondaine vibrillonante, les nombreux clichés qu’il réalise à cette époque forment un autre volet, plus spontané, de sa pratique du portrait.

11. Le monde du glamour

Au cours des années 1950, Warhol a travaillé pour des créateurs de chaussures, réalisé des décors de vitrines et collaboré comme illustrateur à divers magazines (Glamour, Vogue entre autres). Plus tard, il continue à fréquenter les créateurs de mode qui, de Paris à New York, font la réputation des beautiful people, d’Yves Saint Laurent à Sonia Rykiel, de Roy Halston à Hélène Rochas. Ces figures de la jet set internationale occupent, dans sa vie comme dans son oeuvre, une place de tout premier plan.

12. Royautés et politiques

Le statut de portraitiste mondain acquis par Warhol lui permet, dès le milieu des années 1970, d’accéder aux plus hautes sphères du pouvoir. Qu’il s’agisse de la politique américaine, de l’aristocratie européenne ou de la famille royale iranienne, il revisite et réinvente l’iconographie du pouvoir incarné. Entre séduction et réserve, ces portraits donnent de leurs modèles une image officielle d’un genre nouveau.

13. Génies

Commandés par le marchand Ronald Feldman, les Dix portraits de juifs du XXe siècle furent d’abord réalisés pour un portfolio, puis déclinés en peinture. Ils constituent un ensemble tout à fait unique : de Freud aux Marx Brothers, de Sarah Bernhardt à Golda Meir, Warhol réunit un panthéon de la culture juive moderne. Si le choix des grandes figures qui la composent reste énigmatique, cette série réactualise la fonction mémorielle du portrait.

14. Générations

Avec le portrait posthume de sa mère, Julia Warhola, réalisé en 1974, Warhol aborde un registre plus inattendu : celui qui traite du mystère de l’incarnation. Parfois empreints d’une certaine sentimentalité, ces « portraits de famille » sont les rares à réunir plusieurs modèles sur une même toile. S’appropriant les codes de la grande iconographie religieuse (construction polyptyque, motif de la mère à l’enfant), Warhol renoue avec une image sacrée de la famille qui triomphe dans la reprise de la Madone Sixtine de Raphaël (Raphaël Madona - $ 6,99) et dans les dessins de Modern Madonnas.

15. La dernière Cène

La mort est un thème récurrent de l’oeuvre de Warhol : avec Jackie, elle s’exprime sur le mode tragique. Avec la série des Crânes, où apparaît, dans l’ombre, le profil d’un nouveau né, elle s’inscrit dans un cycle perpétuellement recommencé. La série de la Dernière Cène, qui l’occupe les deux dernières années de sa vie, remet au premier plan ses préoccupations religieuses. Dans cette perspective, Big Electric Chair s’impose comme un symbole moderne de la crucifixion.



Vidéo Exposition Andy Warhol





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