Contact
Email
Partenariat
Annuaire gratuit Référencement
Vente en ligne
Achat tableaux peintures
Découverte
Expositions Médias Bio
Voyager
Série Afrique
Série Paysage
Frémir
Jack the Ripper
Roswell
Rire
Ali Baba
Vache folle
Techniques
Aquarelles
Encres
Mythes
Vénus
Saint georges
Séries
Restaurants
Rats
peinture

La Russie romantique

Musée de la Vie Romantique, Paris

Exposition du 28 septembre 2010 - 16 janvier 2011




L’exposition rassemble quelque 75 peintures, sculptures, oeuvres sur papier et objets d’art repésentatifs de la richesse du Romantisme en Russie.

Dans le prolongement de l’essor intellectuel et architectural voulu par Pierre le Grand, et poursuivi par Catherine II en particulier avec à ses échanges avec Diderot et les Encyclopédistes, on soulignera les différentes facettes d’un romantisme original éclos sous le règne d’Alexandre I° (1777-1825) qui prôna une diplomatie pro-napoléonienne entre 1807 et 1812, avant la campagne de Russie et l’incendie de Moscou – avant celui de Nicolas I° (1796-1855).

Le musée de la Vie romantique ayant aussi pour objet la mise en valeur d’un patrimoine littéraire avec l’élite intellectuelle du temps, deux (parmi d’autres) des figures tutélaires du génie russe seront évoquées, par des œuvres majeures des musées de Moscou et de Saint-Pétersbourg : L’illustre poète Pouchkine – dit « le français » - influencé par Molière, Voltaire, Shakespeare et Byron dont les grands textes Eugène Onéguine, Le Coq d’or et la Dame de Pique furent mis en musique par Tchaikovsky ou Boris Godounov (par Rimsky Korsakov)

Le premier grand prosateur Gogol (1809-1852), qui écrivit Le Révizor, Les Ames mortes et Taras Boulba. Tous deux préfigurent Tourguéniev, familier de l’atelier de Scheffer, rue Chaptal, où il accompagnait sa maîtresse la cantatrice Pauline Viardot.

L’âme romantique suscite également, avec la construction du Bolchoï à Moscou et du Manège à Saint Petersbourg (tous deux, 1825), un nouvel art de vivre et la naissance de l’emblématique chorégraphie russe.



Oeuvres choisies

  • OUTKINE Nikolaï Ivanovitch
    "Alexandre Sergeïevitch Pouchkine, poète (1799-1837)", 1838, gravure

    Alexandre Sergeïevitch Pouchkine (1799–1837) est un grand poète, prosateur, dramaturge et publiciste russe. Il a fixé la langue littéraire russe contemporaine et fondé la littérature russe moderne. La personnalité et l'oeuvre de Pouchkine ont façonné la culture de l'époque qui va des années 1810 à la fin des années 1830, époque qui a reçu en Russie le nom de « pouchkinienne. »

    Le portrait de Pouchkine tracé par Oreste Kiprenski (1827, Galerie Tretiakov) est la représentation la plus populaire du poète. Il a été réalisé en juin ou juillet 1827 à la demande du poète Antone Delvig, proche ami de Pouchkine depuis le Lycée de Tsarskïé-Sélo. Après la mort de Delvig, en 1831, le portrait fut racheté à sa veuve par Pouchkine lui-même et fut longtemps conservé dans la famille du poète. En 1916, le portrait fut vendu à la Galerie Tretiakov par Grigori Alexandrovitch Pouchkine, petit-fils du poète.

    Nikolaï Outkine connaissait Pouchkine depuis le milieu des années 1810. Il grava à deux reprises le portrait peint par Kiprenski. La première fois sur cuivre, pour une commande du même Delvig, qui destinait la lithographie à son almanach Les Fleurs du nord (1827). La seconde fois, à la demande du poète lui-même, sur une plaque d'acier, sur laquelle a été tiré le portrait présenté ici. L'écrivain Vassili Tolbine écrivait à ce propos, en 1860 : « Pouchkine semblait souhaiter que ses traits fussent fixés dans l'acier, comme s'il pressentait que ce serait là le dernier service amical que lui rendrait le célèbre graveur […]. Et, en effet, le poète mourut le lendemain ! Telle fut sa dernière rencontre avec Outkine. Mais l’artiste exécuta néanmoins le souhait de Pouchkine et fit en sorte de remettre la gravure à sa famille dans le délai le plus bref. »

    Cette gravure n'est pas la représentation exacte du portrait peint par Kiprenski. Elle a été réalisée dix ans après la création de l'original, quand le romantisme cédait la place à l'« école naturelle » de Gogol. Avec Outkine, la figure inspirée, romantique, peinte par Kiprenski reçut une interprétation nouvelle : elle s'enrichit des impressions personnelles qu'il avait reçues de l'homme réel qu'il avait connu, aux prises avec les difficultés matérielles d'un écrivain professionnel, et de la tragédie de sa mort. Cette gravure illustra le premier tome de l'édition posthume des oeuvres de Pouchkine, en 1838.

    Nina Markova

  • MOLLER Fedor Antonovitch [Otto Friedrich Theodor von MOELLER]
    "Nikolaï Vassilievitch Gogol, écrivain (1809-1868)", début des années 1840, huile sur toile

    Nikolaï Vassilievitch Gogol (1809-1852). Né en Petite-Russie (Ukraine), il conquiert la célébrité avec son recueil de récits Les Soirées du hameau près de Dikanka (1831-1832). En 1835 paraissent Mirgorod et Arabesques. En 1836 a lieu la première de sa comédie Le Revizor. Auteur de nouvelles pétersbourgeoises liées à la naissance de l'école naturelle (Le Manteau, Le Nez, Le Portrait), il achève en 1842 le premier tome de son poème-roman Les Âmes mortes. La publication, en 1847, des Passages choisis de ma correspondance avec mes amis provoque une réaction violente du critique littéraire Vissarion Biélinski. En 1852, peu de temps avant sa mort, il brûle la deuxième partie des Âmes mortes.

    C'est en Italie que Moller peint le portrait de Gogol. Réalisé à une époque où Gogol était au faîte de sa puissance créatrice, cette oeuvre est la plus connue de l'iconographie de l'écrivain. Il est remarquable que Gogol lui-même tenait le portrait par Moller comme « le seul qui fût ressemblant. » (Testament, 1845). Les observations de Gogol sur l'art du portrait, les considérations sur la peinture dans sa nouvelle Le Portrait, ont un fondement pleinement professionnel. L'écrivain était passionné par l'art figuratif, fréquentait les classes de dessin de l'Académie impériale des arts, était l'ami de nombreux peintres. Moller a su, dans ce portrait, recréer la figure multiple de Gogol, traduisant le secret de son charme et de sa célébrité. Le portrait fut acquis par Sergueï Tretiakov (1834-1892), frère du fondateur de la galerie Tretiakov.

    Loudmila Markina

  • IVANOV Anton Ivanovitch
    "La Traversée du Dniepr par Nikolaï Gogol", 1845, huile sur toile

    Le tableau fut acheté par Pavel M. Tretiakov (1832-1898) à G. G. Goubine, qui avait écrit que, des trois personnages de la barque, « l'un est Ivanov lui-même et l'autre Gogol ». Le peintre n'est jamais allé sur le Dniepr (peut-être est-ce la raison pour laquelle le fleuve ressemble à la Volga près des monts Jigouli) et nous ne connaissons rien de ses relations avec l'écrivain. L'artiste crée le tableau poétique d'une soirée paisible, quand les derniers rayons du soleil couchant glissent sur la surface lisse de l'eau endormie, inondent le ciel de leur reflet rose et jaune, rejaillissent en reflets rouges sur les pentes des falaises de la berge. « Superbe est le Dniepr par beau temps ! », s'écriait Gogol, et la calme majesté du vaste fleuve, charriant ses eaux lentes, n'est pas altéré par les scènes de genre insérées dans la composition du tableau : les barques qui avancent, les pêcheurs sur la berge.

    « Je ne sais pas quelle âme j'ai, petit-russienne ou russe. Je sais seulement que je ne donnerai jamais la préférence à un Petit-Russien sur un Russe, ni à un Russe sur un Petit-Russien. Les deux natures ont trop reçu de Dieu pour cela », avouait Nikolaï Vassilievitch Gogol. Dans l'année pendant laquelle fut créé le tableau, l'écrivain traversait une période difficile. De mai 1843 à la fin d'octobre 1845, il voyagea à travers l'Europe, puis rentra à Rome. En proie à une cruelle crise morale, Gogol rédigea son testament et brûla le manuscrit de la deuxième partie des Âmes mortes. En action de grâces pour sa guérison, l'écrivain voulut prendre l'habit, mais cette intention n'eut pas de suite. Un autre projet s'empara de Gogol : changer le contenu de son futur livre (la deuxième partie des Âmes mortes), afin de le rendre lumineux et pur pour « conduire toute la société vers la beauté. »

    Svetlana Stepanova

  • TIKHOBRAZOV Nikolaï Ivanovitch
    "Intérieur", 1844, aquarelle

    Dans la première moitié du XIXe siècle, le genre de l'intérieur n'était pas moins populaire que le portrait intime. Au côté des portraits des proches, la physionomie de la maison faisait partie des souvenirs personnels des hommes de cette époque. Portraits et intérieurs forment un tableau unique par sa plénitude et sa variété de la vie de la noblesse russe. Ils sont perçus comme le portrait d'une catégorie sociale particulière, qu'unissaient les liens de la parenté et de l'amitié, un mode de vie commun et la même vision du monde. Ces genres sont très proches. Apparus au début du siècle, ils atteignent leur apogée dans les années 1820-1830. Les oeuvres des années 1840, malgré leur harmonie et leur charme, commencent à perdre l'ouverture au monde extérieur qui caractérise les premières. La vie de la maison privée commence à perdre sa simplicité poétique, la beauté s'inscrit désormais dans le confort matériel. L'unité qui reliait ces intérieurs à l'ensemble du monde extérieur s'efface au profit d'une représentation où la maison apparaît comme un petit monde clos, séparé de tout le reste. L'intérieur peint ici par Tikhobrazov, avec l'image de la jeune fille qui se repose près de la cheminée, est caractéristique de cette époque.

    Anna Antonova



  • arts plastiques contemporains
    homme invisible
    Galerie d'art contemporain
    Peintures, sculptures et objets d'art