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Félix Vallotton
De la gravure à la peinture

Cabinet d’arts graphiques du Musée d’art et d’histoire de Genève

Exposition du 07.10.10 - 09.01.11




A travers cette exposition le Cabinet d’arts graphiques se propose aujourd’hui de mettre en lumière un aspect souvent négligé de l’oeuvre de Félix Vallotton. En effet, à ce jour, aucune étude spécifique d’importance n’a encore été menée sur la relation entre oeuvre gravé et oeuvre peint, et sur le transfert des idées d’un médium à l’autre. Avec quelque cent vingt pièces (dessins préparatoires, épreuves d’essai, eaux-fortes, xylographies, lithographies et huiles), cette présentation est donc l’occasion non seulement de mieux cerner le rôle que joue l’estampe dans la carrière de l’artiste, mais aussi de comprendre son processus créatif et les va-et-vient entre les différentes techniques qu’il emploie.

A ses débuts, Vallotton grave d’après des peintures alors attribuées à Rembrandt, à Jean-François Millet, mais aussi d’après ses propres peintures. Puis, progressivement, peinture et gravure se distinguent. Son approche singulière de l’estampe séduit rapidement ses contemporains et, au cours des années 1890, Vallotton se concentre sur sa production imprimée. Peinture et estampe suivent alors des chemins indépendants l’un de l’autre. Source de revenus régulière, l’estampe représente également pour Vallotton un moyen d’expression à part entière : après s’être intéressé à l’eau-forte et à la pointe sèche, puis à la xylographie, il se tourne aussi vers la lithographie. Mais sa prédilection demeure la gravure sur bois, qu’il pratiquera régulièrement. Le succès qu’il connaîtra avec ses peintures dès les années 1900 l’éloignera toutefois de l’art de la gravure et, en 1915, il grave sa dernière série, C’est la guerre !

Il est ainsi possible de distinguer, dans l’oeuvre de Vallotton, trois périodes différentes révélant trois approches personnelles et significatives des liens qu’entretiennent la peinture et la gravure dans son oeuvre. Avant les années 1890, Vallotton prend la peinture pour point de départ et la gravure se révèle avant tout comme un bon moyen de traduction et d’interprétation. Puis, dès le début des années 1890, l’interprétation se fait de plus en plus libre, et Vallotton ne cherche pas à rester fidèle au modèle dont il s’inspire.

C’est le cas notamment de la série des Montagnes, gravées sur bois entre 1892 et 1893 : bien qu’elles soient le reflet d’une suite de petites peintures à l’huile réalisées en 1888, chacune de ces xylographies peut être considérée comme une oeuvre indépendante. La série des Vues de Paris (1893) marque en revanche une rupture. Ces douze eaux-fortes ont été gravées sur le vif, sans dessin préparatoire, à même la plaque de zinc et dans les rues de Paris. Vallotton explore alors une nouvelle forme d’expression qui très vite se traduira dans ses peintures. Dès cette date, la gravure lui permet de développer un certain nombre de stratégies formelles qu’il va mettre en oeuvre dans ses tableaux. Il suffit de songer par exemple à certaines compositions aux perspectives audacieuses ou encore aux aplats de couleurs qui, dans ses toiles, doivent beaucoup aux constructions tranchées, faites de noir et de blanc, de certaines de ses xylographies.

L’exposition aborde ainsi un aspect important de ce processus créatif, né de la progressive distinction entre gravure et peinture dans sa pratique artistique. Cette « séparation » a en effet permis à l’artiste d’exploiter une technique en faveur de l’autre dans un échange de conceptions mutuellement enrichissantes.

L’un de ces aspects concerne la place centrale qu’occupe, dans son oeuvre, le dessin préparatoire, et notamment dans deux de ses deux séries les plus célèbres : Les Instruments de musique (1896-1897) et Les Intimités (1898). Ces deux séries soulèvent non seulement la question de l’importance de la répartition des ombres et des lumières dans la construction spatiale, mais aussi celle de la radicalisation de l’expression. Celle-ci va entraîner l’artiste sur la voie d’une abstraction qui devient de plus en plus remarquable. Les dessins au crayon bleu et à l’encre de Chine rehaussés de gouache blanche révèlent ainsi la démarche originale de l’artiste, et permettent de comprendre comment il distingue les lignes qu’il devra tailler de celles qu’il devra réserver. Vallotton procède en effet à une combinaison de deux techniques, l’une qui consiste à graver la ligne qui sera imprimée en noir, en relief, l’autre qui, grâce à la gravure en creux, permet de réserver la ligne blanche et ainsi d’affiner ses compositions en ajustant l’équilibre entre les parties lumineuses et le noir. Cette combinaison, inédite en son temps, est avant tout le fruit d’une recherche que Vallotton mène au bénéfice de sa peinture. Car, en prenant la gravure pour point de départ, il trouve les solutions formelles qui caractérisent son langage pictural : son pastel Le Colloque sentimental offre, à ce titre, un exemple particulièrement intéressant.



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