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peinture

Giuseppe De Nittis

Petit Palais, Paris

Exposition du 21 octobre 2010 – 16 janvier 2011




Giuseppe De Nittis
Giuseppe De Nittis - "Kimono couleur orange" © Collection particulière

Giuseppe De Nittis est la figure la plus marquante parmi les artistes italiens vivant à Paris dans la seconde moitié du XIXème siècle. Contemporain de Boldini et des macchiaioli, il fut l’ami de Caillebotte, d'Edouard Manet et de Degas.

Cette exposition conçue en collaboration avec le musée de Barletta, ville natale de De Nittis, située près de Bari dans les Pouilles, comprend plus de 110 tableaux et pastels empruntés à des collections publiques et privées d’Italie, de France et des États-Unis dont certains n’ont jamais été présentés au public. Elle propose un parcours thématique et historique de ce peintre qui expose au Salon de 1869 à 1884 et participe à la première exposition impressionniste organisée dans l’atelier du photographe Nadar en 1874.

Peintre de la vie moderne, De Nittis s’intéresse à l’activité des boulevards, aux chantiers parisiens, aux courses hippiques d’Auteuil ou de Longchamp, attentif à noter les toilettes et les modes de l’élégant public. C’est un paysagiste sensible, aussi habile à traduire les contrastes lumineux de son pays natal que les ciels brumeux d’Ile de France, ou les brouillards londoniens.

Avec Manet et Degas, il est un des premiers artistes à expérimenter la technique du pastel dans des oeuvres de grand format. Il est aussi un des meilleurs représentants du "japonisme pictural" et multiplie dans ses oeuvres ultimes les hardiesses de composition et de mise en page.

Cette exposition sera ensuite présentée à Parme au Palazzo del Governatore du 5 février au 8 mai 2011.



Parcours de l’exposition

  • Un Italien à Paris

    Giuseppe De Nittis naît à Barletta le 25 février 1846 dans une famille de riches propriétaires terriens. Il montre des dispositions précoces pour la peinture. En 1861, il s’inscrit à l’Académie des beaux-Arts de Naples d’où il est renvoyé trois ans plus tard pour indiscipline. Rebelle à tout enseignement conventionnel, il découvre la liberté de peindre sur le motif.

    En 1867, il effectue un premier voyage à Paris. Il peint des scènes historiques dans le goût de Meissonier et de Fortuny. En 1869, il épouse Léontine Gruvelle. Il quitte Paris pendant la guerre francoprussienne mais s’y installe définitivement en 1873.

    En 1878, il rencontre Edmond de Goncourt qui sera son ami et son confident. La même année, à l’occasion d’un voyage à Naples, il peint Le Déjeuner au Pausilippe, qui constitue une évocation nostalgique de ses années de jeunesse. Dans son Autoportrait, il se représente à l’apogée de sa carrière, peu de temps avant que la maladie ne l’emporte. Il pose dans le salon de son hôtel de la rue Viète, où il est venu s’installer avec sa femme et son fils en 1880.

  • La lumière du Sud

    Avec Marco de Gregorio et Federico Rossano, De Nittis fonde à Naples en 1863 l’école de Resina. En réaction contre la peinture d’histoire, ils veulent promouvoir une peinture de paysage, débarrassée de toute anecdote littéraire ou historique.

    Dans L’Ofantino, les éléments narratifs – le boeuf assis au premier plan, le chariot qui projette une ombre sur le mur – prédominent encore. En revanche, dans Le Rendez-vous dans le Bois de Portici, le jeu de la lumière et de l’ombre devient le véritable sujet du tableau au-delà de l’anecdote de la promeneuse solitaire absorbée dans sa lecture. La Route de Naples à Brindisi remporte un vrai succès au Salon de 1872. Les critiques apprécient la manière dont De Nittis a coloré les ombres pour exprimer « l’accablante chaleur du jour ».

    De Nittis compose des paysages panoramiques où le ciel, l’eau et la terre sont peints en étroites bandes parallèles (Sur les rives de l’Ofanto). Dans Le Train qui passe, il développe pour la première fois une vision mélancolique du paysage avec le panache de fumée qui structure le tableau.

    Dans ses Notes et Souvenirs De Nittis exprime son amour de la mer, du vaste ciel et des horizons infinis : « Car, croyez-moi, l’atmosphère, moi, je la connais bien, je l’ai peinte tant de fois. Je connais toutes les couleurs, tous les secrets de l’air et du ciel dans leur essence intime ». Plusieurs marines et études de ciels témoignent du goût de l’artiste pour les phénomènes atmosphériques et sa grande sensibilité à restituer l’impalpable.

  • À l’ombre du Vésuve

    L’exposition présente treize vues du Vésuve réalisées par l’artiste lorsqu’il séjournait à Naples en 1871-1872. Plusieurs d’entre-elles sont des descriptions quasi-scientifiques de phénomènes géologiques survenus à l’occasion d’une éruption du Vésuve que De Nittis relate avec précision dans ses Notes et Souvenirs. Certains de ces paysages ont été rapprochés par Vittorio Pica, des Vues du Mont Fuji peintes par Hokusaï. D’autres auteurs ont fait valoir l’étonnante modernité de ces études de rochers et de laves qui sont des variations de couleurs et de formes proches de compositions abstraites.

    Le marchand de De Nittis, Goupil s’est étonné que l’artiste n’ait pas eu plus le sens du pittoresque. Il aurait souhaité que ses paysages soient animés de petits personnages.

    Il semble que De Nittis ait entendu ces arguments commerciaux puisque dans La Descente du Vésuve, il représente des touristes redescendant du volcan. La composition est cette fois savamment méditée et la touche très maîtrisée.

  • En plein air

    À Paris, Giuseppe De Nittis fait rapidement la connaissance des peintres impressionnistes, notamment de Caillebotte et de Degas qui l’invite à participer en 1874 à la première exposition de la « Nouvelle peinture ». En 1870, Manet lui offre un tableau intitulé Au Jardin pour le remercier de l’avoir accueilli dans sa maison de campagne. À leur contact, De Nittis multiplie les scènes de plein air. Il représente fréquemment sa femme Léontine, au bord de l’eau ou dans un jardin. Peinture du bonheur et de l’instant qui vise à conserver le souvenir de quelques moments privilégiés.

  • Paris et les berges de la Seine

    « De Nittis, c’est le vrai et le talentueux paysagiste de la rue parisienne » écrit Jules de Goncourt dans son Journal, le 2 juin 1883.

    Au Salon de 1876, il expose une vue de la place des Pyramides dont Émile Zola fait grand cas. Le tableau est acheté par l’État et sera bientôt exposé au musée du Luxembourg avec Les Ruines des Tuileries, exposé au Salon de 1883 que De Nittis rachète à son marchand Goupil pour l’offrir au musée. De Nittis note les transformations du Paris moderne sans omettre les échafaudages ou les chantiers de reconstruction consécutifs aux destructions de la Commune ou de la Guerre de 1870.

    De Nittis est aussi un admirable interprète des berges de la Seine et des ponts qui enjambent le fleuve. Il use avec dextérité du pastel et enchante Goncourt qui décrit son habileté à rendre « l’air brouillardeux de Paris », « le gris de son pavé » et « la silhouette diffuse du passant ».

  • Londres et la Tamise

    À partir de 1873-1874, De Nittis effectue des séjours réguliers à Londres. Il se lie d’amitié avec James Tissot qui est installé depuis 1871 dans la capitale britannique et a obtenu des succès commerciaux flatteurs. Il fait la connaissance du banquier Kaye Knowles qui lui commande dix tableaux. Tel un moderne Canaletto, il prend pour sujet les principaux lieux emblématiques de la capitale britannique : La Banque d’Angleterre, la National Gallery, Westminster, Trafalgar Square et Piccadilly. Il peint l’animation de la ville moderne avec un grand souci du détail et de réalisme.

    À côté de cette production officielle pour Knowles, il peint une série de paysages « atmosphériques » influencés par William Turner et Whistler. Il représente le Palais de Westminster avec ses tours caractéristiques noyées dans la brume. Son goût pour les séries et les cadrages insolites permet aussi d’évoquer à son sujet les tableaux peints par Monet et Manet à la même époque.

  • Les Champs de courses

    Les Champs de courses d’Auteuil et de Longchamp deviennent un des thèmes favoris de De Nittis. Lieux de rencontre et de sociabilité, ils offrent au peintre l’occasion de croquer les élégantes silhouettes de Parisiennes qui ajustent leur lorgnette pour apercevoir un cab lancé au trot ou se tiennent debout sur une chaise pour guetter l’arrivée du cheval vainqueur. De fait, à la différence de Degas, De Nittis s’intéresse plus aux à-côtés de la course qu’à la course elle-même. Il ne résume pas en un trait puissant la silhouette du jockey qui fait corps avec sa monture mais préfère détailler l’élégant public qui fréquente les champs de course. C’est un incomparable interprète des modes féminines dont il sait capturer « le transitoire, le fugitif, le contingent », selon la définition que Baudelaire donne de la modernité.



  • Dans le Salon de la Princesse Mathilde

    Par l’intermédiaire d’Edmond de Goncourt, De Nittis fait la connaissance de la princesse Mathilde, qui reçoit dans son salon de la rue de Berri des écrivains, des artistes et des musiciens. À côté du tableau conservé à Barletta, est présenté pour la première fois dans une exposition consacrée à De Nittis un important pastel prêté par le musée de Beaufort-en- Vallée. De 1883, également datent toute une série de figures dans des intérieurs. De Nittis esquisse avec fermeté la ligne d’un dos, le contour d’une silhouette et plonge ses modèles dans une pénombre propice à la confidence et aux scènes d’intimité.

  • « Le mariage avec la muse japonaise »

    Aux côtés d’Edmond de Goncourt et du critique Philippe Burty, De Nittis est un amateur passionné d’art japonais. Dans son Journal, Goncourt décrit la luxueuse demeure de l’artiste : « C’est le petit hôtel, le domestique en cravate blanche, l’appartement au confort anglais, où l’artiste se révèle par quelque japonaiserie d’une fantaisie ou d’une couleur adorablement exotique. Et De Nittis a chez lui des foukousas, qui font les plus claires et les plus gaies taches aux murs. Il y a entre autres, des grues d’une calligraphie un peu baroque, jetée sur un fond rose groseille, qui font la joie des yeux ».

    Ce goût pour le Japon, que De Nittis partage avec d’autres artistes tels Degas et Manet, se retrouve également dans ses tableaux. Dans les années 1878-1881, De Nittis représente fréquemment à l’arrièreplan de ses tableaux des paravents qui lui ont vraisemblablement appartenu. Il exécute à plusieurs reprises des peintures en forme d’éventail avec des motifs et des techniques d’inspiration japonaise.

  • Portraits et figures

    Léontine Gruvelle que De Nittis épouse en 1869 à la veille de ses débuts au Salon fut pour l’artiste sa muse et son inspiratrice. De Nittis la peint à de nombreuses reprises, seule ou avec son fils Jacques. Journée d’hiver est sans doute le portrait le plus élaboré et aussi le plus officiel de Léontine. De Nittis représente sa femme assise devant une fenêtre à travers laquelle on aperçoit un magnifique paysage de neige. Il donne également au pastel un très beau portrait au pastel de Madame de Heredia, la femme du poète des Trophées et mère de Marie de Régnier.

    Avec Degas et Manet, De Nittis est un des premiers artistes au dix-neuvième siècle à utiliser le pastel pour des compositions de grand format. Il est séduit par la facilité d’emploi de ce medium qui lui permet de travailler rapidement et qui se prête admirablement aux effets de flou et de vaporeux dans lesquels il excelle.

    Une des oeuvres ultimes du peintre est le très beau Déjeuner au jardin où l’artiste a représenté autour d’une table sa femme et son fils. Sur la nappe blanche est posé le rond de serviette de l’artiste, évocation discrète de l’absent.



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