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Joel-Peter Witkin

Biographie Joel-Peter Witkin




"Mon métier est de créer des images qui montrent notre époque. Des images qui apportent de la lumière dans l'obscurité". Joel-Peter Witkin

Le photographe Joel-Peter Witkin naît en 1939 à New York, d'un père immigré lituanien de religion juive et d'une mère catholique d'origine italienne. Son frère jumeau, Jerome Paul Witkin, est peintre. Après des études primaires à Brooklyn, Joel-Peter Witkin poursuit son cursus secondaire à la Grover Highland High School.

Lors de son service militaire, on lui confie diverses opérations de reportage. Il documentera la vie de régiments basés, entre autres, en Europe. Il reçoit ainsi une formation technique à la photographie, qu'il pratiquait déjà depuis plusieurs années. Démobilisé, il suit les cours d'arts plastiques de la Cooper Union où il obtient le diplôme de Bachelor of Arts. En 1974, l'Université de Columbia lui attribue une bourse. Il s'installe dès lors à Albuquerque (Nouveau-Mexique), où il vit actuellement, et s'inscrit à l'Université du Nouveau-Mexique. Il obtient le grade de Master of fine arts. C'est alors que commence sa carrière de photographe.

Joel-Peter Witkin choisit rapidement de privilégier la photographie mise en scène et l'appel à des modèles non professionnels engagés au fil de ses rencontres ou par petites annonces. Le récit de ses premières prises de vue dans un freak show et de l'amitié qu'il noua avec les vedettes de ce spectacle est bien connu. Ce travail aura une forte influence sur l'élaboration de son style. Sensible aux différentes cultures et aux atmosphères qu'elles engendrent, Witkin voyage beaucoup, il photographie en maints pays, toujours selon le principe d'une rigoureuse mise en place des dispositifs.

Son oeuvre a donné lieu à de nombreuses expositions personnelles et collectives. Remarqué dès ses débuts par Edward Steichen, alors directeur des collections de photographie du MoMA (New York), qui le fit figurer dans l'exposition de 1959 "Great Photographs from the Museum Collection", Witkin est présent dans de nombreuses collections internationales.

"Nous vivons aujourd'hui dans une culture du relativisme, du politiquement correct et du sécularisme. Je suis en désaccord avec toutes ces idées. La vie est un combat et je la montre telle qu'elle est réellement. La mort fait partie du cycle de la vie. Tout le monde a peur de mourir, mais tout le monde doit mourir. Toutes les croyances des hommes sont égales devant la mort. Pour moi, elle est la transition qui précède la vie éternelle. La mort est un don sacré. Mon travail a toujours donné à voir la splendeur et la misère de la condition humaine. C'est le sens de l'art depuis toujours. La difformité est présente dans l'art de Vinci, de Velasquez, de Goya ou de Dix. La sexualité hors normes a toujours existé. Ces actes ne font pas seulement partie de l'histoire, ils font partie de l'histoire des consciences, des âmes." Joel-Peter Witkin



Expositions Joel-Peter Witkin (sélection)




  • 2012 : Joel-Peter Witkin. Enfer ou Ciel - BnF, Paris



    Joel-Peter Witkin : L'oeuvre




  • Un processus de création lent et réfléchi

    S'il est une voie que n'emprunte jamais Witkin, c'est celle du reportage. « L'instant décisif » brillamment théorisé par Henri Cartier-Bresson, n'est pas son registre. L'acte photographique est une étape avancée de son processus de création, il n'en est pas la conclusion.

    Une photographie de Witkin existe d'abord sous forme de croquis, d'étude. Tout y est prévu, esquissé d'un trait nerveux et précis : l'agencement des accessoires, la direction des éclairages, la disposition spatiale des modèles, leur posture, leur taille, leur volume, leur costume... La prise de vue dure moins d'une demi-journée et le moment est intense, la tension évidente, car le photographe se limite à un seul film. Nous ne connaîtrons jamais vraiment le résultat de cette phase, qui tient lieu de croquis perfectionné. De fait, un tirage réalisé d'une autre main paraît inimaginable. L'oeuvre witkinienne n'existe que tenue de bout en bout par son auteur. Elle s'incarne véritablement dans le retrait du laboratoire, le secret des manipulations, des bains et des formules chimiques. Witkin ne travaille pas l'image avec les techniques numériques. Il ne les pratique pas. Les transformations sont manuelles, faites directement sur l'épreuve finale, les métamorphoses liées à ses techniques personnelles de tirage ont lieu lors du travail en chambre noire.

    Witkin s'est souvent expliqué sur les manipulations qu'il effectue sous l'agrandisseur, sur la chimie des produits, sur les virages multiples. Son traitement du négatif et les risques extrêmes qu'il prend avec la matrice même de l'image sont essentiels dans le processus de création. Grattage, arrachement, abrasion, inscription, incision : rien ne l'arrête dès lors qu'il veut créer, sur « l'originel », les conditions de passage de l'imaginaire au réel. De même fait-il subir à certains tirages des traitements peu communs : surcharges de peinture, retouches visibles, découpages, collages, couverture d'encaustique. La nature de multiple de la photographie est ici mise en déroute. Aussi Witkin réalise-t-il souvent des exemplaires uniques. Ce qu'ainsi l'artiste donne à voir est certes un sujet, mais aussi la matière même, le corps de la photographie.

  • Des sujets au plus près de l'humain

    Witkin possède une ample culture artistique, visible dans le choix des sujets, le vocabulaire plastique, le dispositif de prise de vue. Une partie de son oeuvre s'adosse à la réinterprétation de la sculpture antique ou de peintres classiques tels Goya, Courbet, Edouard Manet ou Rubens. Il ne manque pas pour autant de convoquer les archétypes de la culture populaire américaine. Cependant, déclare Witkin « Je n'accepterai jamais aucun symbole dans sa forme intentionnelle première, en aucun cas. Cela s'applique à l'écriture, à la mythologie, et à toutes les formes d'art, même les histoires simples des comics. Ainsi Superman devint le héros du bien, un Christ séculier, Batman le dieu du monde des oiseaux et des ténèbres, l'Antéchrist, Wonder Woman, l'Amazone de l'impuissance, la Vierge Mère. » Que ces composantes soient clairement affirmées dans les titres ou présentes en filigrane, il s'agit là d'un axe majeur de son oeuvre. Il s'attache tant à la représentation du corps, au nu, qu'à la nature morte, sans se départir de l'inquiétude philosophique et religieuse affirmée dès ses débuts et jamais démentie.

    La beauté normée ne l'intéresse qu'à la marge, et sa manière de recruter des modèles aux physiques éloignés des stéréotypes en cours a parfois entraîné une forme d'incompréhension. Certaines de ses photographies, en effet, se situent dans des milieux marginaux ou aux pratiques extrêmes (transsexuels, adeptes du sado-masochisme). La vie et la représentation de la mort sont, dans sa pensée, intimement imbriquées. S'il fait souvent figurer dans ses mises en scène des restes humains ou animaux issus des morgues et des abattoirs, il y reprend des motifs classiques, la Vanité, le memento mori ou les travaux d'artistes, tels Géricault, peignant les corps démembrés des condamnés à mort. Ses méthodes de prise de vue et de tirage engendrent une mise à distance et une méditation profonde sur la condition humaine. Les notions d'écart et de distance caractérisent cet artiste qui, habité par une profonde inquiétude religieuse, transcende brillamment l'anecdotique et le spectaculaire.



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